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Crise l’élevage : Coop de France appuie la démarche de revalorisation des viandes

Coop de France affirme, dans un communiqué le 22 juillet, son « soutien total aux éleveurs qui font face à de graves difficultés et insiste pour que tous les metteurs en marchés et tous les transformateurs s’engagent dans la démarche de revalorisation (des viandes bovine et porcine) impulsée le 17 juin dernier » lors d’une table ronde. L’organisation demande à ses coopératives adhérentes de poursuivre les négociations de tarifs avec leurs clients, assurant que la hausse des prix sera « intégralement répercutée aux éleveurs ». Coop de France insiste par ailleurs sur le besoin de « restaurer la compétitivité de l’élevage français ».

Didier Bouville

Thierry Roquefeuille (FNPL) : «le plan de soutien à l’élevage ne soustrait pas l’aval de ses responsabilités»

Dans une déclaration transmise à la presse, le 22 juillet au soir, Thierry Roquefeuille, le président des producteurs de lait (FNPL) affirme, évoquant les questions du prix du lait, que, « en aucun cas, ce plan (de soutien à l’élevage) ne soustrait les acteurs de l’aval de la filière laitière à prendre enfin leur responsabilité. » Il annonce que le conseil d’administration de la FNPL « décidera des suites à donner à la mobilisation des producteurs de lait ». Si Thierry Roquefeuille salue « la prise de conscience du gouvernement » face à la crise, « la question laitière n’est selon lui qu’effleurée » et « la situation difficile des producteurs de lait est sous-évaluée, même si je salue la mesure sur la TVA plus spécifiquement demandée par la FNPL. »

Didier Bouville

Plan élevage : réaction mitigée des éleveurs qui veulent avant tout des prix

Sur le terrain, les éleveurs qui manifestaient depuis plusieurs jours, principalement en Normandie et en Bretagne, attendaient d’en savoir davantage avant de décider de lever les barrages. « Le diable se cache dans les détails » affirmait une syndicaliste qui voulait en savoir plus sur ces détails. Partout, la revendication restait : « Des prix ! ». Le président de la fédération, Xavier Beulin, restait mitigé, décortiquant devant la presse le plan annoncé quelques minutes auparavant à l’Elysée. Et de constater que les budgets vraiment nouveaux annoncés étaient, selon lui, bien inférieurs aux effets d’annonce. Le président de la FNSEA insistait surtout sur la grande nécessité pour l’Etat de travailler sur trois dossiers : moins de normes et de sur-application des directives européennes ; la restructuration de la dette des éleveurs ; le développement de contrats pour régir les relations entre éleveurs, transformateurs et distributeurs. Quant à la levée des blocages, Xavier Beulin insistait surtout sur des actions syndicales ayant pour cible les entreprises qui n’avaient pas encore revalorisé les prix payés aux producteurs. Des entreprises que le rapport du médiateur, contrairement à ce qui était attendu, n’avait pas citées.

Didier Bouville

L’installation en filière laitière reste un défi pour JA

Alors que les jeunes sont de moins en moins nombreux à s’installer en filière laitière, Jeunes agriculteurs rappelle que 40 % des éleveurs laitiers partiront à la retraite dans dix ans : « l’installation doit être la priorité de tous », note le syndicat dans un communiqué du 21 juillet. « Des solutions existent pour l’ensemble de la filière et l’interprofession se doit de les mettre en place », « l’ensemble des acteurs, industriels y compris, doit être solidaire des éleveurs laitiers et montrer aux jeunes qu’il y a un avenir à cette production », explique JA. Cependant, l’interprofession ne fait pas tout et JA appelle également « les organisations de producteurs à renégocier au plus vite les contrats avec les industriels et les coopératives à s’engager pour la revalorisation du revenu de leurs coopérateurs ». Un travail de réflexion doit aussi être mis en œuvre à l’échelle du territoire, notamment à travers les conférences de bassin, avance enfin le syndicat.

Didier Bouville

Enseignement agricole : le taux de réussite aux examens en progression 

Le ministère de l’Agriculture a publié le 17 juillet les résultats de la session 2015 des examens de l’enseignement agricole : sur 79 595 candidats, le taux de réussite atteint 85 %, soit 67 629 candidats admis. « Tous diplômes confondus, le taux de réussite s’élève à 85,2 % (+1 point) » note le ministère, qui souligne aussi un taux de réussite au baccalauréat en progression (+ 0,9 % dans la voie professionnelle et + 5,2 % dans la voie technologique). La filière BTSA (Brevet de technicien supérieur agricole) progresse elle aussi avec + 1,7 % de plus qu’en 2014.

Didier Bouville

Crise de l’élevage : la grande distribution se défend

La grande distribution a rempli sa part du contrat, en augmentant « comme prévu les prix (de la viande) de 5 centimes par semaine » a indiqué Jacques Creyssel, délégué général de la fédération du commerce et de la distribution, le 20 juillet sur Itélé. Assurant que la grande distribution partage la détresse des éleveurs, il a déploré que les hausses de prix ne descendent pas jusqu’aux agriculteurs. Le médiateur nommé par Stéphane Le Foll pour identifier, selon les mots du ministre, « ceux qui n’ont pas joué le jeu », devrait remettre son rapport mercredi 22 juillet.

Didier Bouville

Trois banques proposent des «échéances de prêt modulables» aux éleveurs laitiers

Au vu de la «conjoncture dégradée» qui touche les exploitations laitières, «les banques signataires du pacte laitier», que sont le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et la Banque Populaire, ont décidé, selon un communiqué du 20 juillet co-signé avec la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), de proposer «aux éleveurs concernés des échéances de prêt modulables». Ainsi, les «producteurs de lait aux trésoreries d’exploitation tendues» peuvent «ajuster le montant de leur remboursement à leurs rentrées financières» et solliciter une réduction du «montant des échéances en allongeant la durée des prêts si nécessaire».

Didier Bouville

Ségolène Royal crée une «brigade d’appui» pour aider les éleveurs confrontés aux loups

Une « brigade d’appui » va être mise en place pour soutenir les éleveurs confrontés aux attaques de loups, a annoncé le 18 juillet la ministre de l’Ecologie. Elle prévoir aussi des démarches auprès de la Convention de Berne pour revoir le mode de gestion des populations de loup. La « brigade », composée de dix agents titulaires du permis de chasse, sera chargée de « mieux protéger les troupeaux », notamment « en assurant une présence auprès des éleveurs connaissant une récurrence d’attaques exceptionnelles », explique le ministère. Cette équipe pourrait être déployée dès la fin août. Elle interviendra en priorité dans les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur les plus touchés, et ponctuellement dans d’autres, comme la Savoie.

Didier Bouville

Une rallonge possible en soutien aux éleveurs selon S. Le Foll

Après les 23M€ déjà mobilisés depuis le 20 février, une rallonge pourrait être débloquée pour soutenir les éleveurs, a annoncé Stéphane Le Foll le 17 juillet. Une réunion s’est tenue le matin même avec le premier Ministre et les banques afin de voir comment « réaménager les dettes des éleveurs ». Une nouvelle rencontre devrait se tenir à la fin du mois d’août. Sur l’augmentation du prix de la viande, le médiateur, qui devait remettre sa copie ce 17 juillet, a demandé une rallonge jusqu’au 22 juillet. Selon le ministre, il apparaît déjà que le prix du porc devrait remonter comme prévu (1,38€ actuellement pour 1,40€ fixé). Le prix de la viande bovine n’aurait lui augmenté que de 7cts au sur les 20 promis.

Didier Bouville

En visite en Lozère le 18 juillet, le chef de l’État a demandé aux enseignes des grandes surfaces d’augmenter leurs prix pour soutenir les éleveurs en détresse. « Je lance encore un appel à cette grande distribution, pour qu’elle offre aux consommateurs la qualité et aux agriculteurs un prix » a déclaré François Hollande rappelant les engagements souscrits le 17 juin lors d’une table-ronde autour du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. « Les agriculteurs ne peuvent pas vivre que des aides, il doit y avoir des prix pour les rémunérer », a-t-il insisté. Puis, à l’arrivée d’étape du Tour de France, le président a incité « les consommateurs à faire aussi un effort » face à la gravité de la crise et « à manger autant qu’il est possible les produits de l’élevage français ». Quitte à payer quelques centimes de plus pour leur steak ou leur jambon. Les représentants de la grande distribution ont répondu qu’elle appliquait les hausses convenues lors de la réunion au ministère mais qu’elle ne se fournissait pas auprès des agriculteurs, seulement auprès des industriels, mettant ces derniers directement en cause.

Didier Bouville