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Relations fournisseurs-distributeurs : l’Ania demande à être reçue par Manuel Valls

Le président de l’Ania (association nationale des industriels de l’agroalimentaire) a demandé ce 27 avril à être reçu par le premier ministre Manuel Valls à propos des répercussions de la guerre des prix des grandes surfaces sur leurs fournisseurs. L’Ania, qui vient de publier, avec près de trente autres organisations professionnelles, une tribune sur les méfaits de la guerre des prix, affirme que depuis un an « les mauvais comportements » de la grande distribution « se sont multipliés ». Dans leur tribune, les organisations signataires affirment que « l’équilibre du rapport de force s’est effondré à un point tel que l’avenir de la filière alimentaire française, englobant la production agricole et toute notre industrie, la première du pays, est en réel danger. »

Didier Bouville

Déclarations Pac : Xavier Beulin invite Stéphane Le Foll dans une exploitation agricole

Afin de lui faire percevoir la complexité des déclarations Pac, le président de la FNSEA Xavier Beulin a invité le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll sur une exploitation agricole. Dans un courrier adressé le 23 avril au ministre et alors que démarre la période de déclarations depuis le 27 avril., Xavier Beulin remarque que la nouvelle cartographie, «dans de nombreux cas, ne correspond pas aux limites parcellaires ». Il ajoute, aussi : « Incompréhension également quant à l’impossibilité pour l’agriculteur, de connaître au moment de l’envoi de sa déclaration, sa surface effectivement retenue en SIE (Surface d’intérêt écologique). L’invitation au ministre a pour but de lui faire « mesurer les difficultés rencontrées pour remplir les déclarations Pac».

Didier Bouville

Volatilité des prix : les coopératives laitières demandent un Farm Bill à l’européenne

Les coopératives laitières ont demandé le 23 avril pour la future PAC post 2020 l’intégration d’un mécanisme de sécurisation de la marge des éleveurs, sur l’exemple du Farm Bill américain mis en place en 2015 (paiement d’une aide compensant la baisse des prix de marché). Dans les «outils indispensables» pour gérer la volatilité des prix, il faut «s’inspirer des expériences d’autres pays», a déclaré le président de la FNCL Dominique Chargé, en assemblée générale à Paris. La FNCL réclame également «un système de gestion de crise au niveau européen, obligatoire et équitable, dans lequel les outils d’intervention existants doivent pouvoir être mobiles et réactifs pour s’adapter aux différentes situations de marché».

Didier Bouville

Recul de la consommation d’engrais 

Selon l’Union des industries de la fertilisation (Unifa), les livraisons d’engrais étaient en baisse  en cumul fin février par rapport à la campagne précédente. Celles d’azote affichaient un recul de 1 %, ce qui serait un mauvais signe pour l’Unifa par rapport aux objectifs de taux de protéines à atteindre pour le blé notamment. Egalement en baisse, les phosphates et la potasse respectivement de 7 et 3 %, « ce qui montre le manque d’intérêt pour la fertilisation de fond ». Seules les livraisons de soufre sont en progression (+4 %), ce qui en fait le deuxième fertilisant en volume depuis plusieurs années déjà.

Didier Bouville

La FNSEA demande des mesures d’urgence à Ségolène Royal pour «prélever» 20 loups

«La FNSEA réclame une procédure administrative d’urgence permettant la destruction des 20 loups restants pour cette campagne, et ce d’ici le 21 mai, prochain», selon une déclaration de Jean-Pierre Royannez, en charge du dossier prédateurs à la FNSEA, le 22 avril. Le Plan national loup autorise le prélèvement de 36 loups. Mais seuls 17 l’ont été pour cette campagne. «Madame la ministre! (…) Nous déploierons tous les moyens possibles pour atteindre cette obligation de résultat de 20 loups à détruire qui reste la vôtre !», poursuit l’élu du syndicat agricole. La FNSEA recense plus de 9000 victimes du loup en 2014.

Didier Bouville

La Fédération nationale agriculture biologique va siéger au Comité national de l’eau

La Fédération nationale de l’agriculture biologique a obtenu un siège dans le collège des représentants des usagers professionnels du Comité national de l’eau. Le décret du 20 avril, publié le 22 avril au Journal officiel, donne aussi des sièges au milieu associatif d’éducation à l’environnement. Le monde agricole est aussi représenté par les Chambres d’agriculture. Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab, rappelle que «cela va permettre de donner une vision de l’agriculture bio dans la gouvernance de l’eau». Il s’agit notamment du développement de l’agriculture biologique sur les 1000 captages prioritaires d’eau. «C’est une vision préventive de la protection de ces zones», insiste-t-elle.

Didier Bouville

Pour les Chambres d’agricultures (APCA), les résultats livrés par la 3ème édition de l’Observatoire des prix et des marges, présentée le 21 avril, confirment «que les coûts de production des agriculteurs, lorsqu’on y inclut la rémunération de la main d’œuvre familiale, ne sont pas couverts par les prix, ni même par les prix et les aides dans certaines filières», et «que la baisse des prix agricoles n’est pas proportionnellement répercutée dans les prix que payent les consommateurs». Pour la FNSEA, ces résultats marquent «une rupture, avec pour la première fois un recul des prix à la production (-5%), à la transformation (-2%) et à la consommation (-0,7%)». Le syndicat s’interroge : «comment investir, innover, embaucher dans ce contexte déflationniste ?» et «qu’attend le gouvernement pour sanctionner avec intransigeance toute pratique abusive de la distribution ?».

Didier Bouville

Observatoire des prix : l’aval a reconstitué ses marges en 2014

L’année 2014 a globalement vu l’aval de l’agriculture reconstituer ses marges a estimé Philippe Chalmin en présentant le rapport 2015 de l’observatoire des prix et des marges. Trois chiffres résument la situation : l’agriculture a subi globalement un recul de 5% de ses prix par rapport à 2013, l’industrie agroalimentaire a vu les siens reculer de 2% et la grande distribution a subi une baisse de ses prix de vente de seulement 0,7%, « première baisse annuelle observée depuis plusieurs années » estime le président de l’Observatoire. Tous les produits sont dans une situation très variable cependant. Le cas exemplaire est celui des produits carnés dont la baisse des prix à la production a été entre 6% et 8% tandis que les prix au détail ont légèrement augmenté (moins de 1%). Les données précises pour la grande distribution ne sont connues que pour 2013 et montrent que les rayons boucherie, boulangerie et marée dégagent des marges nettes négatives. Les rayons charcuterie, volailles, produits laitiers sont au contraire positifs.

Didier Bouville

Fermes ouvertes souffle ses 25 bougies 

Créée en 1990 à l’initiative de la FNSEA, Fermes ouvertes souffle cette année son 25ème anniversaire. Le lancement de l’édition 2015 aura lieu le 19 mai dans le département de la Marne, sur l’exploitation de Céline et Damien Martin-Prin en présence Xavier Beulin et de Luc Smessaert, respectivement président et vice-président de la FNSEA. L’évènement sera relayé dans une cinquantaine de départements du 18 au 23 mai sur le thème « Produire et manger français ». « Fermes ouvertes » se veut une expérience pédagogique pour les élèves de CM1-CM2. Les enfants accompagnés de leurs instituteurs sont invités pour une demi-journée de découvertes de la vie dans les fermes, du monde rural et du métier d’agriculteur. 

Didier Bouville

Selon Agreste Conjoncture, la collecte de lait de vache a reculé de 2,4 % en février 2015 par rapport à février 2014. Cette tendance s’est poursuivie en mars avant la suppression des quotas laitiers. Il est vrai que le prix du lait à la production a nettement fléchi sur un an. Evalué à 309 €/1000 litres en février 2015, il est en retrait de 78 €/1000 litres par rapport à février 2014 et de 4 €/1000 litres par rapport à janvier 2015. La même tendance est observée dans la plupart des pays européens. Les pays du Nord de l’Europe ont freiné leurs livraisons à cause de la chute des prix mais aussi à cause de la menace de fortes pénalités pour dépassement de quotas. Ainsi, en Allemagne où le dépassement avoisinerait 4 %, la collecte a régressé de 3 % en février 2015 par rapport à février 2014. Mais, « la plupart des pays excédentaires disposent d’un cheptel étoffé qui leur permettra de relancer la production dès la fin des quotas en avril 2015 », note Agreste Conjoncture.

Didier Bouville