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Un décret publié au Journal Officiel du 20 mai vient apporter des précisions sur la contribution des établissements du réseau des chambres d’agriculture au fonds national de solidarité et de péréquation. Pour 2016, les chambres devront reverser, le 1er octobre, une contribution égale à 1% du produit de la taxe perçue par les chambres «calculée sur la même base que la taxe foncière sur les propriétés non bâties» indique l’article 1604 du code général des impôts. Ce même article précise que la contribution versée chaque année par le réseau des chambres au fonds national de solidarité et de péréquation, «fixé par décret dans la limite de 5%», est destinée à «fournir aux chambres d’agriculture une ressource collective pour la mise en œuvre de la péréquation et de la modernisation du réseau».

Didier Bouville

Les cours européens du porc – en France, en Allemagne et en Espagne – viennent de retrouver leur niveau de 2015, alors qu’ils étaient en retrait depuis le début de l’année, rapporte le marché du porc breton (MPB) dans une note de conjoncture parue le 23 mai. La situation de surproduction dans laquelle est plongée le marché européen depuis plusieurs mois est compensée, depuis quelques semaines, par «la demande massive» de la Chine, qui permet «de retrouver de la fluidité dans les offres, situation impensable il y a un mois». Sur le premier trimestre 2016, les exportations de l’Europe vers la Chine (dont Hong-Kong) ont progressé de 65%. La cotation de Plérin a atteint 1,217 euro le kilo, le 19 mai.

Didier Bouville

Après l’Assemblée nationale en janvier dernier, le Sénat a adopté le 19 mai la proposition de loi visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation. Cette proposition vise à introduire dans la restauration collective publique, en 2020, 40 % de produits alimentaires issus de circuits courts ou de proximité ou répondant à des critères de développement durable. Elle vise aussi à intégrer dans la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises, des exigences en matière de consommation alimentaire durable : choix de produits locaux et issus de l’agriculture biologique, cuisine sur place, lutte contre le gaspillage alimentaire et le suremballage, par exemple.

Didier Bouville

Les remboursements de soins de ville du régime agricole ont augmenté de 0,9% en 2015 (-0,6% pour les non salariés et +2,9% pour les salariés) indique la Caisse centrale de MSA (CCMSA) le 19 mai. Sur le dernier trimestre 2015 ces remboursements ont augmenté de 0,6%: une «hausse d’avantage portée par le régime des salariés agricoles (+0,9%) que par le régime des non salariés (+0,3%)». Les soins de ville sont les prestations courantes, qui ne sont pas dispensées lors d’une hospitalisation ou d’un hébergement dans des établissements de santé ou médico-sociaux. Par ailleurs, après des hausses des versements des indemnités journalières de 1,1% au deuxième trimestre et de 1,2% au troisième trimestre, le dernier trimestre 2015 a enregistré une augmentation plus modérée de 0,2%.

Didier Bouville

Les agriculteurs en procédure de sauvegarde ou en redressement devraient recevoir les avances de trésorerie à la fin du mois de mai, ont indiqué les services du ministère de l’Agriculture à Agra Presse le 19 mai. Jusqu’à présent exclus du dispositif, ces agriculteurs n’ont touché aucune des avances perçues par les autres agriculteurs qui les ont reçues depuis le mois d’octobre dernier. En prenant cette décision, la France risque de se heurter à la Commission européenne, la réglementation de l’UE n’autorisant pas l’octroi de prêt à des entreprises en procédure collective d’insolvabilité. Les services du ministère, qui ont informé la Commission de leur décision, comptent la justifier par le caractère exceptionnel des retards de paiements des aides Pac 2015.

Didier Bouville

En mars 2016, l’excédent des échanges agroalimentaires a atteint 936 millions d’euros en baisse de 66 millions d’euros par rapport à mars 2015. L’excédent des produits bruts a diminué de 70 millions d’euros par rapport à mars2015 sous l’effet conjugué d’une baisse des exportations et d’une augmentation des importations. Ce résultat est principalement imputable aux ventes de blé tendre qui ont nettement reculé vers l’Egypte ainsi que vers la Thaïlande et le Bangladesh. Dans le même temps les achats de fruits ont augmenté, portés par les importations d’agrumes, d’avocats et de tomates. A l’inverse l’excédent des produits transformés a légèrement progressé de 4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. Si la baisse des ventes de produits laitiers est toujours conséquente, la réduction des importations de viandes, de tourteaux de soja a fait plus que compenser la chute des exportations. A noter cependant, que depuis le début de l’année, l’excédent agro-alimentaire global s’effrite, mais qu’il ne cesse reculer avec nos partenaires européens pour le 9ème mois consécutif à cause de l’érosion des exportations de produits laitiers en Allemagne et en Espagne et de vin au Royaume-Uni et en Allemagne.

Didier Bouville

Après les hausses de 1,9 % en janvier, puis de 4,9 % en février, la collecte laitière a marqué le pas en mars. Selon Agreste Conjoncture, elle a reculé de 1 % par rapport à mars 2015. Et selon les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, elle aurait été également en retrait en avril. Côté prix, le lait standard à 38/32 g/l s’est affiché à 287 €/1000 litres en mars dernier, en baisse de 5,1 €/1000 litres par rapport à mars 2015. Chez nos partenaires européens, la collecte laitière est restée dynamique début 2016. Sur les deux premiers mois, elle a progressé en moyenne de 7,4 % par rapport à 2015. Notamment aux Pays-Bas et en Pologne où elle s’est accrue respectivement de 18,5 % et 10 %. Mais aussi en Espagne et en Allemagne avec 8 % et 7,8 % de croissance.

Didier Bouville

Le groupe chimiste allemand, Bayer, est actuellement en discussion pour reprendre Monsanto. Bayer serait prêt à mettre sur la table 40 milliards de dollars, mais aucune décision n’a encore été prise à ce stade. L’autre grand groupe chimique germanique, BASF, est également sur les rangs, mais les analystes de City Bank estiment que l’acquisition de BASF est moins probable que celle de Bayer. L’été dernier, Monsanto a échoué dans son projet de reprise Syngenta. Le groupe suisse a préféré l’offre du géant chinois ChemChina. Après l’annonce de la fusion aux USA entre Dupont et Dow Chemical, Monsanto est sous la pression de trouver un partenaire, car les affaires ne pas brillantes dans ce secteur avec la diminution du prix des céréales et l’instabilité des marchés émergents. Tous les fabricants de produits phytosanitaires et producteurs de semences sont confrontés actuellement à cette conjoncture défavorable (source Socopag).

Didier Bouville

Alors que l’Union européenne et le Mercosur ont échangé le 11 mai leurs offres dans le cadre des négociations commerciales entre les deux zones, «l’offre d’ouverture européenne ne contient aucune proposition sur la viande de bœuf », s’est réjouie la Fédération nationale bovine (FNB) le 18 mai. Néanmoins, l’organisation précise que la viande bovine n’est pas définitivement exclue des négociations, « il s’agit plutôt d’un report de calendrier », indique-t-elle en invitant la France « à poursuivre dans cette voie ». La FNB propose par ailleurs « d’introduire des clauses de caducité dans les mandats de négociation afin de leur redonner la légitimité politique nécessaire », celui relatif au Mercosur datant de 1999 et n’ayant « plus de sens tant la situation économique, la consommation ont profondément évolué depuis cette date».

Didier Bouville

Le prix des forêts françaises est reparti à la hausse (+2,8%) en 2015, après quatre années de stabilité, ont annoncé la Safer et la Société forestière, le 17 mai. Cette augmentation s’explique globalement «par la baisse continue des taux d’intérêts». Parallèlement le nombre de transactions d’espaces forestiers a de nouveau progressé (+6,4%) ; cette augmentation est portée par le marché des biens de 1 à 10 hectares, dynamisé par la demande croissante des particuliers, surtout des ruraux, en bois de chauffage. A l’inverse, le nombre de transactions de biens de plus de 100 hectares a baissé. Un phénomène qui pourrait «traduire la réticence des propriétaires à se défaire de leur patrimoine, considéré comme une valeur refuge».

Didier Bouville