Par le biais de plusieurs amendements adoptés le 15 et le 16 mars par la commission spéciale chargée de l’examen du projet de loi climat, les députés ont validé le programme sur les vingt premières années et les outils proposés par le rapporteur afin d’atteindre le zéro artificialisation nette à l’horizon 2050. La première décennie sera consacrée à l’évaluation de l’artificialisation au travers «l’analyse de la consommation d’espaces NAF (naturels, agricoles et forestiers, ndlr)» à l’échelle parcellaire. Des données en cours d’acquisition «permettront de disposer d’une observation précise de l’artificialisation sur l’ensemble du territoire national en 2024», assure le rapporteur Lionel Causse (LREM, Landes) dans son exposé sommaire. Ensuite, un rapport gouvernemental, prévu par un autre amendement, sera présenté «au plus tard le 31 décembre 2030» sur la base de ces données, qui évaluera «les modalités d’application» des objectifs de réduction de l’artificialisation pour la décennie 2031-2040. Enfin, à un horizon moins lointain, les députés ont commandé un autre rapport gouvernemental, à livrer six mois après promulgation de la loi, qui examinera «les modifications nécessaires au régime juridique de la fiscalité de l’urbanisme, des outils de maîtrise foncière et des outils d’aménagement».
Didier Bouville


