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Création d’un Institut de la Coopération agricole

Pour optimiser les performances des 2800 coopératives, de leurs 50 000 administrateurs et de leurs 160 000 salariés, la Coopération agricole a créé un Institut qui aura pour but de développer les compétences des professionnels du secteur. Trois missions principales lui sont dévolues. Premièrement, consolider l’ingénierie de formation, en mutualisant 40 formations différentes, labellisées, pour les élus et cadres dirigeants. Deuxièmement, l’Institut de la Coopération agricole instaure un « baromètre des besoins en compétences » pour connaître et répondre au mieux aux besoins en compétences stratégiques des élus. Ce baromètre sera alimenté chaque année par une étude Ipsos spécifique menée auprès de 2000 entreprises. Enfin, un « pôle d’intelligence coopérative » sera mis en place, « dédié aux grands enjeux du secteur en proposant aux décideurs coopératifs des journées et des séminaires à haute valeur ajoutée », indique la Coopération agricole.

Didier Bouville

Commission européenne : Phil Hogan succédera le 1er novembre à Dacian Ciolos

Le Parlement européen a approuvé hier à Strasbourg, par 423 voix pour, 209 contre et 67 abstentions, la nouvelle Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker. Celle-ci sera formellement validée par les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-huit qui se retrouvent les 23 et 24 octobre. Elle succédera pour cinq ans le 1er novembre à l’équipe de José Manuel Barroso. Dans sa lettre d’évaluation du nouveau commissaire à l’agriculture et au développement rural, l’Irlandais Phil Hogan, qu’elle avait auditionné le 2 octobre, la commission parlementaire compétente considère que le successeur de Dacian Ciolos « a démontré une bonne compréhension des principaux dossiers relevant de son portefeuille ». Elle l’avait jugé « apte » à remplir ses fonctions par 31 voix pour et 11 contre. Les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) ont immédiatement salué la nomination de Phil Hogan, qui, rappellent-elles, a reconnu «la nécessité de procéder à une vérification de la nouvelle Pac et de voir ce qui peut être simplifié, sans remettre en question son efficacité».

Didier Bouville

Négociations commerciales: la FNSEA appelle à «un retour aux équilibres»

La FNSEA appelle à un «retour aux équilibres» dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Pour ce faire, le syndicat met l’accent, dans un communiqué le 22 octobre, sur le «contrôles et les sanctions (…) indispensables pour rééquilibrer et mettre fin aux pratiques abusives», appelant le ministre de l’économie, Emmanuel Macron à faire «appliquer la Hamon, toute la loi Hamon». Il reproche à la grande distribution «un comportement arrogant et des marges sanctuarisées alors que tout le monde se sert la ceinture» et s’inquiète des «regroupements récents des « achats » de certaines enseignes».

Didier Bouville

La baisse du financement des chambres d’agriculture confirmée à l’Assemblée nationale

Les amendements proposés par les chambres d’agriculture pour éviter la baisse de leur financement ont été rejetés en première lecture à l’Assemblée nationale dans la nuit du 20 au 21 octobre, lors de l’examen du projet de loi de finances 2015. Les deux amendements portés par l’UMP et l’UDI concernaient le montant de la taxe additionnelle à la taxe sur le foncier non bâti (TATFNB) : les chambres souhaitaient qu’il soit identique à celui de 2014. Guy Vasseur, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, n’a pas été surpris par ce rejet car « les délais étaient trop courts » entre la présentation de la loi en Conseil des ministres et les discussions à l’Assemblée. Il compte faire porter de nouveau ces amendements au Sénat et incite le ministère de l’Agriculture « à comprendre qu’il est allé trop loin ».

Didier Bouville

Le ton continue de monter entre l’Union européenne et la Russie. L’agence sanitaire russe a informé la Commission européenne de sa décision d’introduire de nouvelles restrictions aux importations de produits issus de viandes européennes. Les exportations européennes pour l’essentiel d’abats, de graisses, de farines animales et autres produits dérivés issus de bovins, de porcs et de volailles sont suspendues depuis le 21 octobre. Moscou justifie cet extension de l’embargo en raison de « violations des normes de sécurité » sanitaires et notamment la découverte d’une infection microbienne. La Russie continue également de critiquer les mesures prises par l’Union européenne pour endiguer l’épizootie de peste porcine africaine ainsi que l’accord commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine notamment sur ses conséquences sanitaires éventuelles.

Didier Bouville

Coop de France crée un pôle agroalimentaire pour la reconquête de valeur

La fédération des coopératives françaises Coop de France crée un pôle agroalimentaire, rassemblant toutes les entreprises à capitaux coopératifs actives dans ce secteur, pour partir à la reconquête de valeur du stade de la production et de la transformation, dans la chaîne alimentaire. Cette fédération sectorielle au sein de Coop de France, annoncée le 20 octobre au Sial par Philippe Mangin, président de Coop de France, est un pôle « d’expertise, de conseils et d’expression », et aidera, entre autres, les coopératives à construire les conditions générales de vente, socle essentiel de la négociation avec les distributeurs.

Didier Bouville

L’obligation de renégocier les prix en cas de hausse des matières premières devient effective

L’obligation de renégocier les prix, entre fournisseurs agroalimentaires, producteurs agricoles et les grandes surfaces de distribution, en cas de forte variation des matières premières, devient effective. Le décret d’application de la loi de modernisation de l’économie sur ce sujet est paru au Journal officiel du 16 octobre. Il définit notamment les secteurs qui seront soumis à cette obligation. Selon un communiqué des ministères de l’économie et de l’agriculture, « ce dispositif est notamment applicable à la vente du lait et des produits laitiers, des produits de la pisciculture, de la viande, des œufs et des pâtes alimentaires ». La clause de renégociation doit être incluse dans les contrats de vente des produits et notamment les contrats qui lient les agriculteurs aux industriels. « Ainsi, producteurs agricoles, industriels de l’agroalimentaire et distributeurs, définiront dans ces différents contrats les modalités de renégociation des prix des produits concernés » concluent les ministères.

Didier Bouville

Selon les producteurs de lait, la filière peut éviter une crise en 2015

Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, affirme que la filière a «encore les moyens d’éviter ou au moins d’atténuer la déflagration de cette crise tant annoncée». Il a envoyé une lettre ouverte aux présidents des industriels laitiers privés et coopératifs (FNIL, FNCL, Ania, Coop de France) et au délégué général de la fédération du commerce et de la distribution en ce sens. Il demande aux entreprises de «respecter leurs engagements contractuels», aux coopératives «de ne pas faire bande à part», et aux distributeurs de «cesser de casser le marché sous prétexte d’une guerre de prix», car «à terme, la déflation ne profite à personne». Alors que « l’UE a exporté vers la Chine plus sur les 6 premiers mois de 2014 que sur l’ensemble de l’année 2013» et que le « marché mondial ne cessent de croître en volumes», «l’embargo russe qui coupe les débouchés de 0,7 % de la collecte française devrait-il tout changer ?», questionne-t-il. Thierry Roquefeuil demande à l’aval de la filière «de se ressaisir, non pas dans le seul intérêt des producteurs de lait mais pour tous les acteurs du secteur».

Didier Bouville

22,5 millions d’euros de fraude à la MSA en 2013

La fraude aux cotisations et au travail dissimulé est en hausse de 16 % en 2013 par rapport à 2012 ce qui représente 22,5 millions d’euros, indique la Mutualité sociale agricole (MSA) dans un communiqué du 16 octobre. Dans le détail, la fraude dans la branche santé représente 4,1 M€ ( en hausse de 32 %) ; famille, 2,4 M€ ; retraite 2,9 M€ ; cotisations et travail dissimulé 13,1 M€. « Au total, le nombre d’actions pénales engagées est en augmentation de 14% en 2013 par rapport à 2012 », indique la MSA. Selon la caisse, la progression significative des résultats est notamment due aux plus nombreux contrôles d’assiettes et de revenus ainsi qu’au ciblage renforcé en matière de lutte contre le travail illégal.

Didier Bouville

La production française de gros bovins se stabiliserait au second semestre 2014 (Agreste)

Compte tenu du stock d’animaux présents dans les exploitations, la production française de gros bovins devrait se stabiliser au second semestre 2014 (+0% en têtes par rapport au premier semestre 2013), avant de repartir à la hausse en 2015 (+3,3%), prévoit le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 14 octobre. En revanche, les analystes prévoient que la production de veaux et broutards continue de baisser en 2015 (-2,4%). Après avoir perdu 400 000 têtes en 2013, le troupeau allaitant reste quasiment stable en 2014, par rapport à 2013 (-19 000 têtes). Le troupeau laitier augmente en 2014 de près de 126 000 têtes, après un repli de 126 000 têtes en 2013.

Didier Bouville