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Le ministère de l’Agriculture a annoncé ce 22 mars la suspicion d’un cas de vache folle détecté dans les Ardennes sur un animal de race Salers. Selon le ministère, « la suspicion a été établie le 17 mars grâce à des prélèvements réalisés sur l’animal à l’équarrissage ». Les prélèvements ont été envoyés au laboratoire de référence de l’union européenne (LRUE) afin d’avoir une confirmation du résultat de l’analyse. Le résultat devrait être disponible dans un délai de 8 à 10 jours. « Une enquête épidémiologique a été également lancée pour recueillir les informations pour mieux comprendre l’origine de la maladie si celle-ci était confirmée ».

Didier Bouville

Myriam El Khomri, ministre du travail a invité la Fédération nationale des groupements d’employeurs agricoles et ruraux (FNGEAR), le 22 mars, à lui faire part de leurs problèmes et propositions avant la fin du mois d’avril, afin que celles-ci puissent enrichir le projet de loi sur le travail. A l’occasion des 30 ans de la FNGEAR, la ministre a assuré son adhésion « à la philosophie des groupements demployeurs », preuve « que la France sait créer des outils de flexi-sécurité » porteurs d’emplois. Xavier Beulin a demandé à la ministre d’envisager des groupements d’employeurs multisectoriels pour certains postes (commerciaux par exemples) et l’a encouragée à ne pas freiner l’embauche par un cadre législatif trop contraignant. Aujourd’hui, les « trois quarts des groupements d’employeurs en France sont ruraux » a rappelé Gilles Duquet, président de la FNGEAR. La priorité pour eux : sécuriser juridiquement le fonctionnement de l’emploi partagé.

Didier Bouville

« Un Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides », selon un sondage Harris Interactive publiée par l’association Alerte environnement, le 22 mars. La Fnab (agriculteurs bio) a réagi : « L’agriculture bio est une agriculture sans intrants de synthèse. Nous n’utilisons que des molécules naturelles ». De fait, des produits phytosanitaires « naturels » sont autorisés en agriculture bio. Le cuivre, utilisé en viticulture, alimente la polémique. Selon l’Itab (institut technique de l’agriculture biologique), « il présente, à long terme, une toxicité pour les microorganismes du sol. » Néanmoins,« les pratiques des producteurs bio atténuent les effets dépressifs du cuivre », poursuivent les techniciens.

Didier Bouville

Dans la perspective d’un prochain échange d’offres d’accès au marché dans le cadre des négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, probablement dès le 8 avril, la France a demandé le 21 mars à la Commission européenne de ne pas soumettre d’ores et déjà au partenaire sud-américain une proposition de concessions pour les produits agricoles « sensibles » (viandes, fruits et légumes notamment). Selon elle, alors que l’UE connaît « une grave crise agricole », une telle offre « serait susceptible d’être perçue comme une provocation par le secteur agricole européen et risquerait d’avoir un effet en chaîne sur l’ensemble des négociations commerciales en cours, au premier chef la négociation avec les États-Unis ».

Didier Bouville

« Le solde du commerce extérieur des viandes porcines demeure négatif en volume et en valeur », lit-on dans une étude des services statistiques du ministère de l’Agriculture, le 18 mars. En 2015, le déficit commercial des viandes porcines atteint 400 M€. Il s’agit d’une amélioration car en 2014, le déficit était plus important et atteignait 425 M€. Néanmoins, les experts soulignent qu’en volumes, le déficit se creuse passant de 7,7 tonnes équivalent carcasse en 2014 à 24 tonnes équivalent carcasse en 2015. En outre, les cours du porc ont chuté, « notamment en fin d’année 2015 ». En moyenne sur l’année, « le repli est de 7% par rapport à 2014. »

Didier Bouville

Les députés ont voté, dans la soirée du 17 au 18 mars, un amendement au projet de loi sur la biodiversité en deuxième lecture introduisant l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018. Le débat dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale aura duré plus de deux heures. Jean-Paul Chanteguet, président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, explique qu’un arrêté fournira « des réponses concrètes aux exploitations agricoles confrontées à la brusque apparition d’un ravageur. » Cette interdiction devrait soulever de nouveau des débats lors de la deuxième lecture au Sénat du projet de loi biodiversité. De fait, les Sénateurs avait déjà supprimé l’interdiction en première lecture.

Didier Bouville

L’Assemblée nationale a validé le 16 mars en deuxième lecture le titre 3 du projet de loi biodiversité, qui valide la création de l’Agence française pour la biodiversité. Etablissement public à caractère administratif, cette agence aura pour mission de favoriser la préservation des espaces naturels, et de favoriser une action concertée des services de l’Etat. Elle regroupera ainsi « les 1200 agents de quatre organismes existants : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Atelier technique des espaces naturels, l’Agence des aires marines protégées, et les Parcs nationaux de France », indique un communiqué du ministère de l’Environnement. L’objectif est de mettre en place ce nouvel établissement au 1er janvier 2017. L’Assemblée nationale a également voté un amendement permettant aux régions de créer des délégations territoriales de cette Agence française pour la biodiversité.

Didier Bouville

Comme il l’avait annoncé le 15 mars devant la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, Stéphane Le Foll a adressé le même jour un courrier au président de la Commission Agriculture du parlement européen lui demandant d’ « accompagner la mise en œuvre » de l’article 222 permettant « de limiter temporairement » la production de lait. Cosigné par le ministre de l’Agriculture belge, le courrier suggère l’organisation d’une réunion des institutions européennes et des représentants européens du secteur laitier, mais également « une nouvelle discussion » lors d’un « prochain Conseil » au sujet du « soutien financier qui pourrait être octroyé » afin que la mesure de l’article 222 soit « largement utilisée à l’échelle européenne ».

Didier Bouville

La réunion de constitution du fonds de soutien aux éleveurs porcins s’est tenue le 15 mars à la FNSEA, avec l’ensemble des acteurs de la filière porcine. Toutes les parties prenantes (éleveurs, abatteurs, transformateurs, coopératives, distributeurs etc.) étaient présentes ou représentées, et toutes se sont prononcées en faveur du fonds d’urgence qui devrait s’élever à environ 100 millions d’euros. En pied de facture, les industriels imputeront à leurs acheteurs 10 centimes le kilo, les distributeurs étant libres de répercuter ou non ce montant sur le prix au consommateur. Si des modalités restent à préciser, les producteurs conservent leurs objectifs en matière de délais, pour un premier versement fin mai et un autre fin juillet. Une saisine officielle de la Commission européenne doit être organisée dans les prochains jours via l’Autorité de la concurrence française, pour confirmer que le dispositif ne sera pas considéré comme anticoncurrentiel.

Didier Bouville

Le groupe laitier néo-zélandais, Fonterra, ne croit pas, pour cette année, à un redressement durable du prix du lait sur le marché mondial. Il vient d’ailleurs de baisser ses prévisions de prix du lait à la production à 2,72 €/kg, bonifications comprises, son niveau le plus bas depuis 10 ans. Les Néozélandais expliquent que le marché mondial est en déséquilibre depuis 18 mois, en raison de la faiblesse de la demande des deux grands importateurs mondiaux que sont la Russie et la Chine, et aussi à cause de l’augmentation de la production laitière plus vite qu’on ne le pensait. La responsabilité en revient, selon Fonterra, à l’Union européenne qui doit réagir à la baisse des prix en baissant sa production. (Source Agence Socopag)

Didier Bouville