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Suite à la diffusion de la vidéo de maltraitance animale dans l’abattoir de Mauléon-Licharre par l’association L214, « la Fédération nationale bovine (FNB) déposera une plainte contre X auprès du Parquet de Pau », a t-elle annoncé le 30 mars. Elle précise également qu’elle portera plainte « de façon systématique si d’autres faits similaires étaient révélés », dans d’autres abattoirs. La FNB précise que « les éleveurs ne comprendraient pas que la rigueur appliquée au quotidien dans leur élevage par les corps de contrôle de l’Etat ne le soit pas avec la même fermeté dans les abattoirs ». De son côté, Interbev «se portera partie civile et demandera réparation des préjudices éventuellement subis, si l’enquête administrative confirme un ou plusieurs manquements aux réglementations en vigueur».

Didier Bouville

Après avoir signé, il y a quelques semaines, la charte laitière de valeurs de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) avec E. Leclerc, Sodiaal Union a annoncé, le 29 mars avoir signé la charte avec Lidl France. Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, avait fait remarquer le 17 mars, que Sodiaal n’avait signé la charte qu’« en partie ». Sodiaal est la seule coopérative à signer systématiquement cette charte avec un distributeur. Dans sa forme, la charte laitière de valeurs ne nécessite pas de signature avec un partenaire et cela d’autant plus que Lidl s’était déjà engagé à respecter cette charte le 17 février comme d’autres acteurs de la distribution (Casino, Carrefour, Intermarché, Leclerc, Lidl, Système U, Auchan).

Didier Bouville

La Commission européenne a finalisé le 30 mars son programme de distribution de lait aux enfants en Syrie, doté d’un budget de 30 millions €. Ce dispositif avait été annoncé en septembre 2015 dans le cadre du plan d’aide d’urgence de 500 millions € pour soutenir le secteur européen de l’élevage. Bruxelles a mis plusieurs mois à mettre sur pied ce programme inédit qui va permettre de distribuer du lait dans les écoles à 350 000 enfants syriens touchés voire déplacés par la guerre dans leur pays.

Didier Bouville

Présenté en conseil des ministres le 30 mars, le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique prévoit deux dispositions spécifiques aux filières agricoles. D’une part, l’interdiction pour cinq ans de la cession à titre onéreux des contrats laitiers, qui vise à «éviter le renchérissement du coût de l’installation et de l’investissement pour les producteurs de lait», précise le ministre de l’Agriculture dans un communiqué. D’autre part, les astreintes financières pouvant être prononcées par les présidents de tribunaux de commerce à l’encontre des entreprises du secteur alimentaire ne publiant pas leurs comptes dans les délais fixés par la loi sont renforcées, la sanction pouvant atteindre 2 % du chiffre d’affaires journaliser réalisé en France par l’entreprise. Le ministère de l’Agriculture précise également que le gouvernement souhaite revoir la loi de modernisation de l’économie, envisageant deux propositions : «autoriser dans certains cas les négociations commerciales pluriannuelles, et pour certains produits, rendre obligatoire l’indication du prix susceptible d’être payé au producteur dans le cadre des négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs».

Didier Bouville

Après une année 2015 difficile voire dramatique pour un grand nombre de paysans, le congrès de la FNSEA qui s’est ouvert le 30 mars à Laval, en Mayenne, sera l’occasion de faire le point sur les mesures obtenues et sur les avancées encore possibles. Le rendez-vous est important car l’inquiétude reste de mise dans les campagnes : critiques sur les pratiques agricoles, malmenés sur les marchés, déstabilisés sur leur exploitation, les paysans attendent des réponses claires sur l’avenir de leur métier et de leurs conditions de production. Malgré les difficultés, le congrès sera aussi l’occasion de fêter 70 ans de combat syndical. Le choix de la Mayenne, terre d’élevage, pour célébrer cet anniversaire est d’autant plus emblématique en cette période charnière pour les filières animales.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a saisi la Commission européenne pour lui demander d’interdire le diméthoate et les cerises traitées avec cet insecticide, a indiqué le 29 mars le ministère de l’agriculture, se disant prêt à activer une clause de sauvegarde nationale. En février 2016, l’Anses a retiré l’autorisation de mise sur le marché de cet insecticide, toujours employé ailleurs en Europe et dans le monde. L’utilisation par la France de la procédure d’urgence impose à la Commission de se prononcer dans les sept jours, précise le ministère. Passé ce délai, « Stéphane Le Foll déclenchera une clause de sauvegarde nationale pour interdire la commercialisation en France de cerises traitées au diméthoate qu’elles soient produites en France ou ailleurs dans le monde », prévient le communiqué.

Didier Bouville

Après Alès et Le Vigan, des images tournées à l’abattoir de Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques, qui « montrent de nouveau l’extrême violence de la mise à mort des animaux », ont été publiées par l’association de protection animale L214 sur son site internet, le 29 mars. La vidéo a fait réagir immédiatement Stéphane Le Foll, qui « condamne avec la plus grande fermeté les actes de maltraitance animale et ordonne des inspections spécifiques sur la protection animale dans l’ensemble des abattoirs de boucherie en France », dans un communiqué du même jour. Il demande également « immédiatement aux Préfets de faire réaliser, dans un délai d’un mois, des inspections spécifiques sur la protection animale dans l’ensemble des abattoirs de boucherie du territoire national ». Le résultat de ces inspections sera fourni à la Commission d’enquête parlementaire annoncée le 22 mars dernier.

Didier Bouville

Selon l’institution financière internationale Rabobank, dans un communiqué du mardi 29 mars, les exports de viande de bœuf en provenance du Brésil, plus gros producteur du continent sud-américain, s’apprécieront de +11 % en 2016. Cette accentuation des ventes à l’international sera portée, selon les experts de la Rabobank, par la faiblesse du real et de plus grands accès aux pays importateurs. La forte demande mondiale en produits carnés soutient également cette tendance de fond. Le Brésil traverse une crise économique profonde avec une inflation et un chômage en hausse. Le marché intérieur en est directement impacté avec une baisse de la demande locale pour le bœuf au profit de la volaille. Du côté des éleveurs de veaux, la hausse des prix les a encouragés à conserver leur cheptel au lieu de les envoyer à l’abattoir.

Didier Bouville

En Russie, selon le groupe d’information Interfax, la production de porcs (poids abattage) a été évaluée à 3,96 millions de tonnes en 2015, soit une augmentation de +3,8 % par rapport à 2014. Les fermes d’élevage industriel ont enregistré la plus forte croissance +8,3 % en produisant 3,09 millions de tonnes de porcs pour l’abattage. Les progressions les plus conséquentes se situent dans les régions de Koursk, Tver, Belgorod et Pskov. Dans les petites fermes privées, la production s’est réduite en raison de l’épidémie de peste porcine africaine et de la forte concurrence avec les autres grands acteurs du marché.

Didier Bouville

La prise en compte des besoins de l’aval du Sud-Ouest (abattoirs et ateliers de transformation) est « insuffisante », s’inquiète le Cifog (interprofession des palmipèdes à foie gras) à propos de la gestion de la crise de grippe aviaire, dans un communiqué, le 24 mars. La filière estime que « l’avance de trésorerie remboursable de 60 M€ » annoncée par l’Etat est « très en deçà des enjeux économiques. » L’interprofession développe : « Le 2 mai prochain, le vide sanitaire sera effectif dans les dix-huit départements (du Sud-Ouest, ndlr) et 4000 salariés des entreprises d’abattage et de transformation seront en chômage technique pour une période trois à quatre mois. Le chiffre d’affaires perdu ne sera pas récupérable.»

Didier Bouville