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Après l’Assemblée nationale en janvier dernier, le Sénat a adopté le 19 mai la proposition de loi visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation. Cette proposition vise à introduire dans la restauration collective publique, en 2020, 40 % de produits alimentaires issus de circuits courts ou de proximité ou répondant à des critères de développement durable. Elle vise aussi à intégrer dans la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises, des exigences en matière de consommation alimentaire durable : choix de produits locaux et issus de l’agriculture biologique, cuisine sur place, lutte contre le gaspillage alimentaire et le suremballage, par exemple.

Didier Bouville

Les remboursements de soins de ville du régime agricole ont augmenté de 0,9% en 2015 (-0,6% pour les non salariés et +2,9% pour les salariés) indique la Caisse centrale de MSA (CCMSA) le 19 mai. Sur le dernier trimestre 2015 ces remboursements ont augmenté de 0,6%: une «hausse d’avantage portée par le régime des salariés agricoles (+0,9%) que par le régime des non salariés (+0,3%)». Les soins de ville sont les prestations courantes, qui ne sont pas dispensées lors d’une hospitalisation ou d’un hébergement dans des établissements de santé ou médico-sociaux. Par ailleurs, après des hausses des versements des indemnités journalières de 1,1% au deuxième trimestre et de 1,2% au troisième trimestre, le dernier trimestre 2015 a enregistré une augmentation plus modérée de 0,2%.

Didier Bouville

Les agriculteurs en procédure de sauvegarde ou en redressement devraient recevoir les avances de trésorerie à la fin du mois de mai, ont indiqué les services du ministère de l’Agriculture à Agra Presse le 19 mai. Jusqu’à présent exclus du dispositif, ces agriculteurs n’ont touché aucune des avances perçues par les autres agriculteurs qui les ont reçues depuis le mois d’octobre dernier. En prenant cette décision, la France risque de se heurter à la Commission européenne, la réglementation de l’UE n’autorisant pas l’octroi de prêt à des entreprises en procédure collective d’insolvabilité. Les services du ministère, qui ont informé la Commission de leur décision, comptent la justifier par le caractère exceptionnel des retards de paiements des aides Pac 2015.

Didier Bouville

En mars 2016, l’excédent des échanges agroalimentaires a atteint 936 millions d’euros en baisse de 66 millions d’euros par rapport à mars 2015. L’excédent des produits bruts a diminué de 70 millions d’euros par rapport à mars2015 sous l’effet conjugué d’une baisse des exportations et d’une augmentation des importations. Ce résultat est principalement imputable aux ventes de blé tendre qui ont nettement reculé vers l’Egypte ainsi que vers la Thaïlande et le Bangladesh. Dans le même temps les achats de fruits ont augmenté, portés par les importations d’agrumes, d’avocats et de tomates. A l’inverse l’excédent des produits transformés a légèrement progressé de 4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. Si la baisse des ventes de produits laitiers est toujours conséquente, la réduction des importations de viandes, de tourteaux de soja a fait plus que compenser la chute des exportations. A noter cependant, que depuis le début de l’année, l’excédent agro-alimentaire global s’effrite, mais qu’il ne cesse reculer avec nos partenaires européens pour le 9ème mois consécutif à cause de l’érosion des exportations de produits laitiers en Allemagne et en Espagne et de vin au Royaume-Uni et en Allemagne.

Didier Bouville

Après les hausses de 1,9 % en janvier, puis de 4,9 % en février, la collecte laitière a marqué le pas en mars. Selon Agreste Conjoncture, elle a reculé de 1 % par rapport à mars 2015. Et selon les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, elle aurait été également en retrait en avril. Côté prix, le lait standard à 38/32 g/l s’est affiché à 287 €/1000 litres en mars dernier, en baisse de 5,1 €/1000 litres par rapport à mars 2015. Chez nos partenaires européens, la collecte laitière est restée dynamique début 2016. Sur les deux premiers mois, elle a progressé en moyenne de 7,4 % par rapport à 2015. Notamment aux Pays-Bas et en Pologne où elle s’est accrue respectivement de 18,5 % et 10 %. Mais aussi en Espagne et en Allemagne avec 8 % et 7,8 % de croissance.

Didier Bouville

Le groupe chimiste allemand, Bayer, est actuellement en discussion pour reprendre Monsanto. Bayer serait prêt à mettre sur la table 40 milliards de dollars, mais aucune décision n’a encore été prise à ce stade. L’autre grand groupe chimique germanique, BASF, est également sur les rangs, mais les analystes de City Bank estiment que l’acquisition de BASF est moins probable que celle de Bayer. L’été dernier, Monsanto a échoué dans son projet de reprise Syngenta. Le groupe suisse a préféré l’offre du géant chinois ChemChina. Après l’annonce de la fusion aux USA entre Dupont et Dow Chemical, Monsanto est sous la pression de trouver un partenaire, car les affaires ne pas brillantes dans ce secteur avec la diminution du prix des céréales et l’instabilité des marchés émergents. Tous les fabricants de produits phytosanitaires et producteurs de semences sont confrontés actuellement à cette conjoncture défavorable (source Socopag).

Didier Bouville

Alors que l’Union européenne et le Mercosur ont échangé le 11 mai leurs offres dans le cadre des négociations commerciales entre les deux zones, «l’offre d’ouverture européenne ne contient aucune proposition sur la viande de bœuf », s’est réjouie la Fédération nationale bovine (FNB) le 18 mai. Néanmoins, l’organisation précise que la viande bovine n’est pas définitivement exclue des négociations, « il s’agit plutôt d’un report de calendrier », indique-t-elle en invitant la France « à poursuivre dans cette voie ». La FNB propose par ailleurs « d’introduire des clauses de caducité dans les mandats de négociation afin de leur redonner la légitimité politique nécessaire », celui relatif au Mercosur datant de 1999 et n’ayant « plus de sens tant la situation économique, la consommation ont profondément évolué depuis cette date».

Didier Bouville

Le prix des forêts françaises est reparti à la hausse (+2,8%) en 2015, après quatre années de stabilité, ont annoncé la Safer et la Société forestière, le 17 mai. Cette augmentation s’explique globalement «par la baisse continue des taux d’intérêts». Parallèlement le nombre de transactions d’espaces forestiers a de nouveau progressé (+6,4%) ; cette augmentation est portée par le marché des biens de 1 à 10 hectares, dynamisé par la demande croissante des particuliers, surtout des ruraux, en bois de chauffage. A l’inverse, le nombre de transactions de biens de plus de 100 hectares a baissé. Un phénomène qui pourrait «traduire la réticence des propriétaires à se défaire de leur patrimoine, considéré comme une valeur refuge».

Didier Bouville

« D’ici deux ans, la plupart des Länders n’auront plus de budget », a affirmé Jan Plagge, président de Bioland (agriculteurs bio allemands), à Paris, le 18 mai. Les aides bio (2nd pilier de la Pac) viennent à manque outre-Rhin, comme c’est déjà le cas dans plusieurs régions françaises. Bioland demande au ministère fédéral de l’Agriculture de transférer une partie du 1er pilier vers le 2nd pilier pour faire face à la pénurie. « Les Etats membres peuvent faire part d’une demande à Bruxelles », explique Jan Plagge. Pour l’heure, les pouvoirs publics allemands refusent car « la crise agricole (dans le conventionnel, ndlr) est trop grave », déplore J. Plagge. Bioland espère au moins un transfert de 4 à 5% pour 2018.

Didier Bouville

L’ensemble des articles de la proposition de loi de «garantir des prix d’achats aux agriculteurs», présentée par le député communiste André Chassaigne, a été rejeté par la commission des affaires économiques de l’assemblée nationale, le 18 mai. Elle sera donc présentée telle quelle – sans amendement – en séance plénière. L’article phare propose que l’État encadre les marges de chaque maillon en déterminant un coefficient multiplicateur «entre le prix d’achat au fournisseur et le prix de vente», une mesure déjà en place de l’après-guerre à 1986. Un amendement d’André Chassaigne proposait d’ailleurs réduire le périmètre de cette mesure au lait et à la viande, qui a été rejeté. Les députés Brigitte Allain (EELV) et Dominique Potier (PS) estiment qu’une telle mesure n’est réalisable qu’à l’échelle européenne. L’UDI et LR s’opposent à la «vision» défendue par ce texte. L’ensemble des groupes parlementaires (hors communistes) a rejeté le texte. Par ailleurs, la représentante du groupe parlementaire socialiste a argué que le «véhicule législatif» utilisé par André Chassaigne, une niche parlementaire, était trop lent ; elle l’a invité à prendre part aux débats en cours dans le cadre du projet de loi Sapin 2.

Didier Bouville