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L’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 586 millions d’euros en avril 2016, soit 233 millions de moins qu’en 2015 à la même date, indique Agreste. Avec 168 millions d’euros, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts diminue de 86 millions d’euros, en particulier avec les pays tiers, un résultat qui s’explique surtout par la baisse des exportations en céréales. En ce qui concerne les produits transformés, l’excédent des échanges atteint 418 millions d’euros, soit une baisse de 146 millions d’euros par rapport à avril 2015. Les exportations régressent en effet de 187 millions d’euros, en lien avec la diminution des ventes de produits laitiers (- 9,8 %), de sucre, mais aussi de vin (-74 millions d’euros sur un an) avec une baisse de la demande européenne en vins français et une diminution des exportations vers Hong-Kong.

Didier Bouville

Lactalis a racheté la fromagerie normande Graindorge, devenant ainsi le numéro un du camembert AOP (appellation d’origine protégée) en France. Les entreprises n’ont pas communiqué le montant de la transaction ce 13 juin mais ont confirmé la vente annoncée le 6 juin dernier par Thierry Graindorge, président de la fromagerie Graindorge. Cette dernière réalise un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros environ, dont 5% aux États-Unis et emploie 250 personnes. Lactalis, numéro un mondial du lait et qui affiche un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros pour un effectif de 75 000 salariés dans le monde, reste cependant en concurrence sur les AOP normandes avec les fromageries Réaux (Manche), Isigny-Sainte-Mère (Calvados) et le groupe Gillot (Orne). « Nous renforçons nos positions dans les AOP normandes en prenant le leadership avec une marque qui a une forte notoriété », a indiqué un porte-parole de Lactalis, déjà propriétaire des marques Lanquetot, Moulin de Carel ou Jort.

Didier Bouville

La Commission du développement durable de l’Assemblée nationale a commencé une nouvelle lecture du projet de loi biodiversité, le 13 juin. «Après l’échec de la Commission mixte paritaire (CMP), on se retrouve ici pour tenter de trouver un accord sur 58 articles», a déclaré Jacques Crabal, député de l’Aisne en commission, le 13 juin. Parmi eux, l’interdiction des néonicotinoïdes est «un point névralgique essentiel». Pour rappel, le texte comporte initialement 73 articles. Les députés doivent examiner le texte en plénière pour la troisième fois du 21 au 23 juin, les sénateurs du 11 au 13 juillet. Ainsi, l’Assemblée nationale pourra être saisie en lecture définitive avant la fin juillet en session extraordinaire.

Didier Bouville

Vivea (fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant) a financé pour 49 millions d’euros de formation en 2015 (contre 44,2 millions d’euros en 2014), selon son rapport annuel rendu public le 10 juin. Le taux d’accès aux formations – nombre de bénéficiaires sur le nombre de contributeurs (agriculteurs, cotisants, aides familiaux, etc) – est de 17,6% pour les hommes et de 13,9% pour les femmes. La filière la plus bénéficiaire des formations proposées est la filière d’élevage porcin (19,1% d’accès). « La formation est essentielle. Le contexte va de plus en plus vite, fait appel aux nouvelles technologies et nécessite de nouvelles connaissances », a affirmé Christiane Lambert, présidente de Vivea.

Didier Bouville

Les Irrigants de France ont rappelé dans un communiqué le 10 juin que la constitution de réserves est « une mesure de bon sens » citant le rapport d’une mission sénatoriale présenté la veille à Paris. Pour l’heure, la réglementation est qualifiée de « restrictive » par les Sénateurs. Irrigants de France espère que le rapport « sera suivi de mesures concrètes et réelles ». Plusieurs solutions sont recommandées pour faire face aux pénuries d’eau pendant la période estivale : stockage de l’eau de pluie l’hiver et le printemps, innovation en irrigation, déploiement d’outils de précision.

Didier Bouville

L’INAO est en train de définir un cadre de critères environnementaux à intégrer aux cahiers des charges des indications géographiques (IG), comme l’a demandé au début de l’année le ministre de l’Agriculture, a indiqué le 9 juin Jean-Luc Dairien, directeur de l’institut. Ce cadre propose des orientations, comme par exemple la production d’électricité photovoltaïque sur les exploitations, la plantation de haies, l’amélioration du paysage et bien sûr la réduction des pesticides. Mais il faut éviter de faire une réglementation normative, « ce serait la meilleure façon d’aller dans le mur » : à chaque ODG (organisme de défense et de gestion) de définir ses priorités. L’inclusion de ces critères devrait être effectif à la fin de l’année.

Didier Bouville

«On sera acteurs des changements à venir dans ce secteur,» déclarait le DG de semences de France, Pascal Monbled, à l’occasion d’une rencontre avec la presse le 9 juin. La filiale semences du groupe coopératif InVivo, négocie actuellement l’acquisition de trois entreprises semencières, en Amérique du Sud, Europe du sud et Asie. Une partie des fonds levés récemment par InVivo pourrait servir à financer une croissance externe. Mais Semences de France table aussi sur le développement de ses propres services, tant en matière d’outils logiciels d’aide aux choix des semences qu’en matière d’enrobage. Elle propose par exemple des solutions imidaclopride sur des semences de céréales à paille (Gaucho 350) et un anti fongique sur de l’orge et de l’avoine. Selon ses dirigeants, l’entreprise est le 1er semencier français, avec 122 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle développe une stratégie multi-espèces et constitue un des principaux actionnaires du semencier RAGT.

Didier Bouville

Le fonds d’urgence porcin «doit être mis en place le plus vite possible», a demandé le président de la FRSEA Bretagne Thierry Coué lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP), qui se tenait à Morteau dans le Doubs, le 9 juin. Ce fonds de 100M€ promis par la grande distribution est bloqué depuis plusieurs semaines par le refus affiché par les fédérations d’industriels de participer à sa collecte. «On discute les points et les virgules, ce n’est pas possible», estime T. Roué. «Nous sommes près du but mais rien n’y fait, tout est bloqué», regrette le président de la FNP, Paul Auffray. L’assemblée générale s’est tenue dans une ambiance beaucoup plus apaisée que l’année précédente dans le Morbihan, et en l’absence du ministre de l’Agriculture. Le dossier de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes a été évoqué: une réponse de Bruxelles est attendue pour le 12 juin, sur le projet de Stéphane Le Foll d’une expérimentation de deux ans de l’étiquetage imposé aux entreprises françaises. L’absence de réponse de la Commission signifierait une approbation tacite. Le cabinet du ministre s’attend plutôt à un feu vert de Bruxelles.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll se félicite de l’ «accord exceptionnel» validé par la France, l’Allemagne et la Pologne le 9 juin, afin «d’endiguer la crise du lait» indique un communiqué du ministère de l’Agriculture du même jour. A l’occasion d’une rencontre trilatérale à Varsovie, les trois ministres de l’Agriculture ont «convenu de la nécessité de mettre en place une incitation financière européenne pour encourager la réduction volontaire de la production laitière». Une position commune qui pourrait peser lors du Conseil européen des ministres de l’Agriculture qui se tiendra les 27 et 28 juin.

Didier Bouville

Face aux inondations qui touchent de nombreuses exploitations agricoles, le Fonds national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles (Fafsea) se mobilise en proposant des formations appropriées aux salariés des entreprises touchées et en leur apportant « son soutien financier », annonce le Fafsea dans un communiqué du mercredi 8 juin. Les nombreuses entreprises et exploitations agricoles sinistrées vont devoir réduire leurs activités. Dans le but de conserver les hautes qualifications des salariés, le Fafsea a donc décidé de les accompagner dans cette période compliquée. « Les mesures qui vont être mises en place sont particulièrement importantes et pertinentes. Elles permettront en effet aux salariés, au moment où la production reprendra, de ne pas avoir perdu de compétences mais au contraire, d’en avoir gagné », déclare Jérôme Despey, président du Fafsea. En plus des formations déjà disponibles, seront mises en place « chaque fois que nécessaire » des formations appropriées, précise le Fafsea dans son communiqué.

Didier Bouville