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Le cours du marché du porc breton de Plérin (MPB) a confirmé une orientation baissière lors de la séance du 6 octobre, en baissant de 4,4 ct/kg (après avoir baissé de 2 ct/kg la semaine précédente), rapporte le MPB dans une note de conjoncture parue le 10 octobre. Traditionnellement le cours du porc se replie à partir du mois de septembre avant de repartir à la hausse au printemps. En 2016, la forte demande asiatique a permis de maintenir des cours élevés plus longtemps que les années précédentes. La baisse a été initiée par l’Allemagne (-6 ct/kg la semaine dernière), où les abatteurs mettent en avant une réduction d’activité liée à la fête nationale (3 octobre), et une forte concurrence nord-américaine à l’export, rapporte le MPB.

Didier Bouville

Le 25ème Sommet de l’élevage a attiré 88 000 visiteurs !

Avec 88 000 visiteurs accueillis (85 000 en 2014), le Sommet 2016 bat tous les records ! Une grande satisfaction pour les organisateurs comme l’explique Fabrice Berthon, Commissaire Général « Nous sommes d’autant plus satisfaits que cette année tous les salons agricoles français ont vu leur fréquentation diminuer. Le Sommet est le seul à afficher cette belle marge de progression ». Pour Jacques Chazalet, Président « Cette édition est une réussite : dans un contexte difficile, les visiteurs ont répondu présents et les délégations étrangères se sont déplacées en nombre. Nous constatons également une hausse de la fréquentation des jeunes qui viennent pour trouver des formations et s’instruire sur les nouvelles techniques. Preuve que l’élevage français a encore de l’avenir ! ».

Didier Bouville

Pour Egidio Savi, PDG de la société italienne Parma France, principal commerçant de broutards français vers l’Italie, «le premier problème (de cette filière, ndlr), c’est la baisse de consommation», a-t-il expliqué lors d’une conférence d’Interbev au Sommet de l’élevage le 6 octobre. «C’est un problème européen», estime-t-il. En Italie, la consommation de viande bovine a diminué de 10kg par habitant depuis 10 ans, relate-t-il. Pour lui, cette baisse de consommation empêche la filière de sécuriser une marge pour les éleveurs. Vient ensuite la puissance grandissante de la grande distribution, «même si c’est pire en France», avec laquelle, toutefois, des contrats à prix fixes sur trois mois ont été expérimentés. «On espère que c’est l’avenir», conclut-il sans conviction.

Didier Bouville

«Je ne peux pas décider pour la Turquie, c’est un pays souverain», s’est défendu le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, interpellé au Sommet de l’élevage le 6 octobre à Cournon, après que les responsables professionnels locaux ont exprimé leur déception face à l’absence, au salon, d’annonces en faveur du secteur bovins viande. La France négocie actuellement la réouverture du marché turc, refermé depuis la réapparition de la FCO dans l’hexagone, pour l’instant sans succès. S. Le Foll a par ailleurs rappelé que des annonces ont été faites, à Paris, deux jours plus tôt, concernant l’assurance-crédit export et la communication.

Didier Bouville

Face aux volumes importants des viandes sur le territoire et au niveau communautaire, deux dispositifs sont mis en avant par les représentants de la filière bovine. « D’un côté il y a l’aide humanitaire via le Corned-beef et de l’autre on demande à ce qu’une articulation intelligente se mette en place entre le plan de trésorerie et l’export », explique Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine (FNB). La FNB demande à ce que la partie de l’aide financière octroyée par Bruxelles et la France au secteur de la viande, soit attribuée uniquement aux éleveurs qui garantissent que leurs animaux ont été exportés. « Phil Hogan est d’accord pour en parler », souligne Jean-Pierre Fleury à la suite de son échange avec le commissaire lors du Sommet de l’élevage le mercredi 5 octobre. Le dispositif relatif aux crédits exports, cette fois, concerne une revendication dans le temps. La FNB souhaite que cet outil soit intégré dans la prochaine PAC.

Didier Bouville

Selon les dernières données publiées le 5 octobre par l’Observatoire européen du marché laitier, le cours moyen du lait à la ferme dans l’UE a beaucoup plus fortement augmenté qu’initialement prévu avec une hausse de 3 % en août (contre une première estimation de +0,6 %). Et pour le mois de septembre, Bruxelles s’attend à une nouvelle augmentation de 2,3 %. Alors que les prix étaient 15 % en dessous de leur niveau de 2015 en juillet dernier, ils étaient en août 12 % en dessous de leur niveau un an auparavant. Le recul annoncé de la production, notamment sous l’effet du plan européen de 150 millions €, auquel plus de 52 000 producteurs européens ont souscrit, s’engageant à réduire de 10,6 Mt leur collecte sur les trois prochains mois, devrait encore accentuer cette tendance à la reprise des prix à la ferme. Les cours de produits laitiers sur le marché européen au 3 octobre sont, eux, tous orientés à la hausse sur un an (entre +6 % pour le cheddar et +36 % pour le beurre).

Didier Bouville

296 décès par suicides ont été recensés chez les agriculteurs exploitants sur les années 2010 et 2011, selon un rapport de Santé Publique France (ex InVS) diffusé le 5 octobre. En 2010, la taux de suicide chez les agriculteurs était de 20% supérieur à celui de la population française indique le document. Ce phénomène avait déjà été constaté dans le rapport précédent, publié en 2013, qui révélait une surmortalité des agriculteurs par suicide, comparé à la moyenne française (+28% en 2008 et +22% en 2009). Parmi les populations les plus fragiles, les exploitants âgés de 45 à 54 ans, les éleveurs de bovins-viande, avec un excès de mortalité par suicide de 127% en 2008 et 57% en 2009, ainsi que les éleveurs de bovins-lait (surmortalité de 56% en 2008, 47% en 2009 et 51% en 2010). « S’il n’est pas possible de mettre en évidence des liens de causalité entre l’activité professionnelle et la mortalité par suicide », Santé Publique France constate cependant que « l’excès de mortalité observé coïncide avec la temporalité des contraintes financières liées à la crise économique ».

Didier Bouville

A 9,2 milliards d’euros en 2015, le solde des échanges agroalimentaires français a augmenté de 3,1% par rapport à 2014 et de 8,1% en 5 ans, selon les résultats d’une étude Business France présentée le 3 octobre. Un résultat porté par le dynamisme des échanges avec les pays tiers : le solde des échanges a augmenté de plus de 20% en un an. En lait, la France se plaçait au 3e rang des exportateurs mondiaux ; la Chine ayant augmenté ses importations en provenance de la France de 28% en 5 ans. La France est par ailleurs le 13e exportateur mondial de viande, dans un contexte très concurrentiel où l’Allemagne et la Pologne sont des concurrents « agressifs ». Les exportations de fruits et légumes ont augmenté respectivement de 5% et de 8% par rapport à 2014. La majorité d’entre elles sont destinées au marché européen. Selon Business France, de nouveaux marchés sont à saisir hors Europe, pour toutes les productions, particulièrement en Asie et Moyen-Orient.

Didier Bouville

Le 30 septembre, par communiqué, Lidl France a annoncé l’achat de 1 500 bovins à la suite d’une «convention d’engagement tripartite» avec «les établissements Puigrenier et les coopératives CCBE/Sicagieb, deux organisations de producteurs implantées dans le Centre, l’Auvergne et le Limousin». Le distributeur rappelle son engagement dans le «made in France», notamment avec des accords tripartites dans le lait et le porc. Dans le cas de la viande bovine, «ce partenariat, apporte un juste niveau de rémunération sur 2016/2017 […] tout en garantissant de la viande de qualité pour les clients de l’enseigne», selon le communiqué.

Didier Bouville

«L’agriculture bio et les circuits courts sont des pistes prometteuses», lit-on dans l’étude économique du cabinet Xerfi publiée le 3 octobre. Analysant le marché de la restauration collective, les experts expliquent : «Finies, les offres standardisées, les sociétés de restauration collective devront dorénavant faire valoir leurs différences. De fait, «les perspectives du secteur (la restauration collective, ndlr) ne sont guère encourageantes», constate Xerfi. En 2015, le chiffre d’affaires progresse de 0,8% et pour 2016, la hausse est «limitée» (+1,4%). L’étude recommande aux professionnels de la restauration collective de prendre «un virage éco-responsable qui répondrait aux préoccupations alimentaires des Français.» Selon eux, ce virage est d’autant plus justifié que «à peine plus de 3% des aliments consommés dans les cantines sont bio.»

Didier Bouville