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Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a défendu le 16 octobre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta), estimant qu’il offrait des « garanties » et devait donc « être mis en œuvre », au lendemain d’une série de manifestations contre ce traité. Le Ceta « a été signé avec des conditions, en particulier sur l’agriculture, parce que c’était un enjeu », a souligné sur France 3 le ministre de l’agriculture. Il « doit être mis en œuvre avec le respect de l’ensemble des règles que nous avons fixées », a-t-il ajouté. Plusieurs manifestations ont eu lieu le 15 octobre en France pour dénoncer ce traité, qui doit être signé le 27 octobre. A Paris, quelque 1 200 à 1 500 personnes selon la police, et 5 000 personnes selon les organisateurs, ont pris part au rassemblement. La veille, le premier ministre Manuel Vallls avait affirmé vouloir convaincre les Wallons, qui veulent s’opposer à cet accord, de changer de position.

Didier Bouville

Trois ministres de l’Agriculture européens ont appelé le 16 octobre à la mise en place d’un « programme humanitaire » à destination des réfugiés, afin de lutter contre les excédents de viande bovine dans l’UE, selon un communiqué diffusé dimanche. Cette prise de position a été préparée lors d’une rencontre l’avant-veille en France entre le ministre français Stéphane Le Foll et ses homologues allemand et polonais, Christian Schmidt et Krzysztof Jurgiel, consacrée à « la situation des différents secteurs qui traversent des difficultés, notamment le lait » et la viande bovine. Les ministres « invitent la Commission européenne à travailler sur la mise en place d’un programme d’aide humanitaire en nature portant sur des produits à base de viande bovine, au bénéfice des pays faisant face à un afflux de réfugiés », indique le ministère français de l’Agriculture dans ce communiqué. Les éleveurs français avaient déjà évoqué cette idée mais avaient alors reçu une fin de non-recevoir du Commissaire européen, Phil Hogan.

Didier Bouville

Suite à l’annulation en juillet dernier de l’arrêté de 2006 concernant les conditions d’utilisation des produits phytosanitaires, la FNSEA se mobilise contre la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal qui veut durcir les conditions dans la nouvelle rédaction du texte. Quatre millions de terres agricoles seraient ainsi concernées par les Zones de non traitement. « Madame ROYAL veut faire en sorte de bannir les phytos de façon idéologique sur des surfaces considérables réduisant ainsi le « Produire en France » d’un potentiel énorme » dénonce la FNSEA dans un communiqué du 14 octobre. Pendant quatre jours, « les paysans, qui sont en plein marasme économique, vont pourtant aller taguer les routes de notre pays, avec des messages forts, pour que chacun prenne conscience des risques pour l’Agriculture, pour la France, pour les Français. », ajoute l’organisation.

Didier Bouville

L’accord commercial conclut entre l’Union Européenne et le Canada depuis 2014 est en voie d’être appliqué provisoirement. Dès janvier 2017 avancent les experts qui suivent le dossier, si tout se déroule correctement. Sauf qu’à l’heure actuelle, plusieurs Etats membres n’auraient pas encore finalisé leur processus interne de validation, à commencer par la Belgique. Le pays doit, pour se faire, obtenir la signature du Parlement fédéral d’un côté, mais également des trois régions administratives que sont la Flandre, la Wallonie et Bruxelles-Capitale. Actuellement, le Parlement Wallon semble indisposé à déléguer ses pleins pouvoirs au gouvernement fédéral. Une séance plénière est programmée le 14 octobre pour connaître la position wallonne. D’autres pays connaissent eux aussi des réticences en interne. L’approbation de pays tels que l’Autriche, la Slovénie, la Bulgarie ou encore la Roumanie est toujours en attente.

Didier Bouville

A quelques jours du salon de l’agroalimentaire Sial, Stéphane Le Foll a présenté une communication au conseil des ministres du 12 octobre sur les « bons résultats » de l’agroalimentaire, en tant que ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement. « Le secteur agroalimentaire a créé, en 2015, 5 700 emplois », sa production a augmenté deux années de suite, tandis que sa balance commerciale a augmenté de 6% rapport à 2014. Il « bénéficie pleinement » des allègements de charges du pacte de responsabilité, allègements qui ont augmenté d’un Mrd€ par an depuis 2012, passant 0,8 Mrd à 1,8 annuellement. Pour l’avenir, le gouvernement renforcera le déploiement du visuel « Made in France, made with love », et « entend s’appuyer » sur les mesures du projet de loi sur la transparence pour « favoriser le développement de relations commerciales susceptibles de dégager davantage de valeur au profit des entreprises ».

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture annonce une baisse de 2,5% de la production porcine française (en têtes) au dernier trimestre 2016 et de 2,9% au premier semestre 2017, dans une note de conjoncture parue le 12 octobre. Une prévision jugée pessimiste par certains analystes, en ce qu’elle ne prendrait pas assez en compte les gains de productivité, estimés à +1,5% sur l’année 2016. La production européenne est annoncée stable au premier semestre 2017 (-0,2%) ; elle augmente en Espagne (+4%) et aux Pays-Bas (+1%) et baisse en Pologne (-4%), au Danemark (-1,5%) et en Allemagne (-3%), où cependant un retour à la hausse est déjà prévu pour le second semestre 2017, rapporte l’Ifip.

Didier Bouville

Lait : la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale vote une série de 14 résolutions

Une série de 14 propositions de résolution concernant la filière laitière a été votée à l’unanimité par la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, le 12 octobre. Ces résolutions abordent tout une série de sujet allant du renforcement du rôle des organisations de producteurs à la mise en place d' »un système d’incitation et de contraintes » permettant de « lisser les revenus et les volumes en cas de crise » ou la nécessité « d’augmenter les aides couplées aux jeunes agriculteurs ». Ces résolutions sont issues des conclusions d’un « rapport d’information sur les conséquences de la fin des quotas sur la filière laitière et européenne » orchestré par les parlementaires Hervé Gaymard et Yves Daniel. Ce dernier n’imagine pas un suivi de ces propositions par voie législative. Il a estimé à plusieurs reprises que l’ensemble des acteurs « devaient se remettre autour d’une table », insistant sur l’importance du rôle de l’interprofession.

Didier Bouville

Selon une enquête de Ceva Santé Animale, publiée le 11 octobre, concernant « Les Français et le bien-être animal », plus de 90% des Français se déclarent concernés par le bien-être animal. L’enquête, réalisée par Opinea du 22 au 27 septembre 2016 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 012 individus âgés de 18 à 65 ans, affiche les résultats suivants : 43 % des répondants se sentent plutôt concernés, 48% très concernés, 7% pas concernés et 2% pas du tout concernés. Selon l’enquête, 40% des personnes interrogées précisent que leur sensibilité s’est accrue durant les douze derniers mois. « Les Français considèrent que le plus important pour les animaux d’élevage est de leur offrir un environnement confortable et approprié (45%), de les prémunir de souffrances psychologiques (29%) et de leur assurer un état de santé sain (14%) », observe le groupe de santé animale.

Didier Bouville

La MSA déplore le manque de moyens pour la mise en œuvre des mesures sociales du Pacte de refinancement des exploitations, a-t-elle indiqué le 11 octobre en conférence de presse. Les demandes de RSA augmentent et, au cours des 3 derniers mois, plus de 50 % d’entre elles ont été déposées par dossier papier (au lieu de 10% normalement). Une situation qui conduit à une hausse de travail pour les services de la MSA alors que leurs effectifs se réduisent. Par ailleurs, l’enveloppe exceptionnelle de 4M€ pour financer le remplacement temporaire des agriculteurs en situation d’épuisement professionnel paraît légère à Pascal Cormery, président de la CCMSA, qui rappelle qu’une semaine de service de remplacement coûte 1000€.

Didier Bouville

Lors d’une réunion à l’Assemblée nationale le 11 octobre, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) Jean-Pierre Fleury s’est déclaré furieux de l’absence de propositions du commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan, lors du Conseil agricole européen, la veille, pour dégager le marché européen de la viande bovine engorgé par les abattages de vaches de réforme laitières. Selon J-P Fleury, le commissaire s’était « engagé » auprès des professionnels français lors de sa visite au Sommet de l’élevage la semaine précédente, notamment sur l’utilisation de la viande bovine dans un cadre humanitaire et des efforts pour réouvrir le débouché turc. Pour Jean-Pierre Fleury, « la crédibilité du commissaire est engagée ».

Didier Bouville