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«Je serai candidat à ma succession», annonce Pascal Cormery, président de la Caisse centrale de la MSA (CCMSA) dans un entretien à Agra Presse le 14 janvier. Les élections des délégués cantonaux de la MSA se dérouleront du 20 au 31 janvier. Les résultats seront annoncés le 6 février. Ces délégués éliront ensuite parmi eux les administrateurs des 35 caisses locales (au plus tard le 6 avril). L’élection du conseil central d’administration est ensuite programmée pour le 28 mai. Polyculteur-éleveur en Indre-et-Loire, Pascal Cormery a été élu à la tête de la CCMSA en 2015. Par ailleurs, son objectif pour les élections 2020 est «au moins de maintenir le taux de participation, voire d’atteindre 40 ou 50%». En 2015, les précédentes élections avaient enregistré un taux de participation de 31% (-7,8 points par rapport au scrutin de 2010). L’enjeu de ces élections MSA est de «garder un régime professionnel atypique dans le monde de la protection sociale, adapté aux spécificités du monde rural et agricole», indique-t-il.

Didier Bouville

Intermarché et Savencia annoncent, dans un communiqué de presse du 13 janvier, «la signature d’un accord qui s’inscrit dans une démarche conjointe et responsable en faveur de la filière laitière». Dans le cadre des négociations commerciales annuelles, le distributeur et le laitier se sont accordés pour une revalorisation du prix du lait à hauteur de 380 €/1000 litres toutes primes comprises et à composition réelle. Le communiqué précise bien qu’il s’agit d’une revalorisation du prix du lait pour les producteurs livrant à Savencia sur la partie «Produits de grande consommation France» uniquement et «pour la quote-part d’Intermarché dans la collecte Savencia». Cet accord portera sur l’ensemble des marques nationales, mais aussi sur les marques de distributeurs fabriquées par Savencia pour Intermarché et Netto. De plus, afin de garantir le ruissellement vers les éleveurs, l’accord évoque un tiers de confiance qui en assurera le contrôle. «L’accord sera accessible à des auditeurs indépendants et certifiés, afin de contrôler, en toute transparence, la redescente aux producteurs de lait de l’intégralité de cette augmentation de tarif», souligne le communiqué.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a annoncé le 11 janvier qu’il quittera le gouvernement s’il est élu maire de Biarritz en mars prochain, rapportent la presse locale et l’AFP. L’ancien sénateur de la Drôme officialisait samedi sa candidature à la tête de la mairie de Biarritz. «Je serai maire de Biarritz à plein temps. Le maire et les adjoints seront tous les jours dans la ville», a-t-il déclaré à cette occasion, selon la République des Pyrénées. Il aurait ajouté qu’il «ne serait plus au gouvernement» s’il était élu, rapporte l’AFP. Mais «c’est une décision qui sera prise avec le président [de la République] et le Premier ministre.»

Didier Bouville

Par un communiqué publié le 9 janvier, le syndicat majoritaire exige que le gouvernement dépose un «moratoire» sur l’arrêté ZNT, afin que son application «soit repoussée au moins à la prochaine période culturale». Dénonçant une «urgence injustifiée» sur la publication du texte, le syndicat prévient qu’il lancera «des actions fortes dans les prochaines semaines», s’il n’obtient pas de réponse sur ses revendications avant le 14 janvier, date de sa conférence de presse de rentrée. La FNSEA demande également que les ZNT soient prises en compte dans les futurs projets des aménageurs, et que les producteurs soient autorisés à les déclarer «en SIE, jachères, prairies ou MAEC». Le syndicat majoritaire rappelle au passage que le gouvernement n’applique pas les dispositions adoptées par le Parlement dans la loi Egalim (article 44), qui interdisent l’importation de denrées produits avec des molécules interdites en UE (voir notre dossier à paraître sur ce sujet dans notre prochain hebdomadaire).

Didier Bouville

Pour la première fois depuis 2012, le niveau moyen des investissements des exploitations agricoles françaises est reparti à la hausse durant l’année 2018, selon les dernières données du Réseau d’information comptable agricole (Rica), publiées par le ministère de l’Agriculture le 10 janvier. Les investissements atteignent 27 400 euros en moyenne (+9% par rapport à 2017), soit un niveau moyen proche de ceux observés en 2015, «tout en restant inférieurs à ceux de la période 2011-2015», commente le service de statistique du ministère. Sur cette année 2018, l’excédent brut d’exploitation, qui «traduit la capacité de l’entreprise à générer des ressources du seul fait de son exploitation», était en hausse de 4%, atteignant 54 000 euros rapporté à l’actif non salarié (Utans). Il s’inscrit dans une période d’augmentation de la variabilité des résultats économiques de plusieurs filières depuis le milieu des années 2000, retrace le ministère. Comme les années précédentes, ajoutent les analystes, «la moyenne des résultats masque d’importantes disparités entre les exploitations». Mais cette dispersion, qui a tendance à augmenter en période de hausse des prix, est «assez stable» depuis 2013.

Didier Bouville

D’après les données publiées par Copernicus, le service d’information sur le climat de la Commission européenne, 2019 a été «l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe». Dépassant de 1,2 °C la moyenne de 1981-2010 utilisée en référence, 2019 s’impose de peu devant les records de 2014, 2015 et 2018. À l’échelle mondiale, 2019 se classe juste derrière 2016. Des températures au-dessus de la moyenne ont toutefois également été observées dans de nombreuses régions, et plus particulièrement en Afrique du Sud, en Australie au Moyen-Orient, ou encore en Antarctique. Dans les régions du centre et du sud-ouest du Canada, les températures ont en revanche été relevées en dessous de la moyenne. En conclusion de leur rapport, les scientifiques rappellent qu’il existe un consensus général quant au «taux de réchauffement moyen de 0,18 °C par décennie depuis la fin des années soixante-dix».

Didier Bouville

L’Institut Agro, Institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a été créé le 1er janvier dernier par le regroupement de Montpellier SupAgro et d’Agrocampus Ouest. Le nouvel établissement formera les futurs ingénieurs et chercheurs qui auront notamment pour mission « d’accompagner la transition agroécologique de notre agriculture » souligne le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. L’objectif du ministre et de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation est « de doter la France d’un établissement leader sur les questions d’agriculture, d’alimentation et d’environnement complémentaire d’AgroParisTech ». L’Institut Agro a également une mission spécifique d’appui à l’enseignement technique agricole et participe notamment à la diffusion de l’agroécologie dans les lycées agricoles.

Didier Bouville

La Russie se déclare n°5 des exportateurs mondiaux de viandes de porcs, selon la Fédération nationale des éleveurs de porcs russes. La production russe de viandes porcines et de viande de volailles a nettement augmenté en 2019. Toujours selon la Fédération, celle de porcs a atteint 4 millions de tonnes, soit une augmentation de 200 000 t par rapport à 2018 et elle pronostique pour les 4 ans à venir une croissance de 1 million de tonnes supplémentaires à un total de 5 millions de tonnes. Les augmentations de l’année et celles à venir sont dues aux investissements massifs réalisés dans la production porcine à la suite de l’embargo sur les importations européennes imposé en 2014. Cette croissance des volumes servira à faire face à l’augmentation attendue de la consommation russe, mais aussi à l’exportation. Ces ventes auraient atteint 100 000 t en 2019 soit une progression de +20 %, volume qui correspond environ à celui des importations. Ce qui place la Russie à la 5ème place des exportateurs mondiaux de viande porcines, selon les professionnels nationaux.

Didier Bouville

Issu de la fusion de l’Irstea et de l’Inra, en vigueur depuis le 1er janvier, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) a été présenté le 8 janvier par son p-dg Philippe Mauguin, entouré de plusieurs de ses directeurs, lors d’une conférence de presse. Il sera officiellement inauguré le 9 janvier par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume et par la ministre de la Recherche Frédérique Vidal. Le nouvel institut regroupera 12 000 chercheurs, dont une très large majorité venus de l’Inra, et disposera d’un budget de plus d’un milliard d’euros. Sur le plan international, l’Inrae se situe juste derrière les Chinois en nombre de publications scientifiques, au même niveau que les Américains, d’après Philippe Mauguin. « Nous devenons le premier organisme mondial de recherche sur l’eau », s’est exclamé p-dg. En effet, tout une partie des missions de l’Irstea était de produire des connaissances et des solutions sur le cycle de l’eau, ses dérèglements (inondations, sécheresse), la dégradation des sols (érosion, bétonnage des terres, l’épuisement des ressources fossiles.

Didier Bouville

Dans un décret paru au Journal officiel ce mardi 8 décembre, le gouvernement a modifié les dispositions concernant la conditionnalité des aides Pac, en créant une exception pour les zones vulnérables, «qui alimentent les eaux atteintes par la pollution par les nitrates ou susceptibles de l’être». Désormais, les agriculteurs situés dans ces zones devront respecter une bande tampon d’une largeur «au moins égale à celle fixée» par les programmes d’action nitrates pour bénéficier des aides. Des dispositions qui permettront donc aux programmes d’action d’augmenter la largeur de la bande tampon au-delà des 5 mètres imposés aux parcelles situées en dehors des zones vulnérables. En Bretagne, cette distance est ainsi déjà fixée à 10 mètres par le sixième programme d’action nitrate dans des zones spécifiques, dites d’action renforcée. Le décret supprime également les dérogations accordées au riz, lin, et aux cultures potagères, dont les résidus de cultures ne sont plus autorisés à être brûlés.

Didier Bouville