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Lancement de l’université en ligne Agreenium

L’ouverture de l’université en ligne Agreenium a été officialisée le 24 février au salon de l’agriculture par quatre membres du Gouvernement : Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat à la Recherche et Carole Delga, secrétaire d’Etat au Commerce. Le premier module de cours en ligne, tout juste ouvert aux inscriptions, est consacré à l’agroécologie, un sujet complexe et controversé qui justifie la mobilisation de différents champs de la recherche. Il est hébergé sur la plateforme France université numérique (FUN), pour un début des cours en septembre. Quatre autres cours, pour le moment non diplômants, devraient suivre en 2015 : épidémiologie, viticulture, protéines végétales, et outils de mesure. L’opérateur, Agreenium, futur Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (IAVFF) depuis le vote de la loi d’Avenir, regroupera les principaux acteurs de la recherche et de la formation supérieure agronomique et vétérinaire (Inra, Cirad, Agro Campus, Agro Paris Tech…).

Didier Bouville

Stéphane Le Foll fixe les orientations de FranceAgriMer pour trois ans

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a signé le 23 février le Contrat d’objectifs et de performance (COP) de FranceAgriMer au Salon international de l’agriculture. Ce contrat a fixé les quatre grandes orientations stratégiques de l’établissement pour 2015-2017 : développer et promouvoir l’offre d’analyse économique et d’expertise de l’établissement, renforcer le rôle des Conseils spécialisés dans l’élaboration et l’accompagnement des stratégies de filières, être un opérateur exemplaire de l’État et privilégier la qualité de services, et poursuivre la modernisation de l’établissement et améliorer son  efficience. Pour y parvenir, FranceAgriMer va mettre en place sur la même période un Projet d’établissement. Un suivi des objectifs et des résultats aura lieu tous les ans.

Didier Bouville

Lait : La FNPL sereine pour la fin des négociations commerciales

«Les gens crient moins que d’habitude», selon André Bonnard, trésorier de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), à propos des négociations commerciales entre industriels et distributeurs, lors d’une conférence de presse, le 23 février. Si le lait de consommation est plutôt en bonne place, notamment en origine France, la poudre et le beurre «tanguent» un peu. «C’est le coût de la transparence. Trop de transparence nuit aux opérateurs, mais pas à nous!», affirme André Bonnard. «Si tous les distributeurs achètent au même tarif, la guerre des prix, c’est au distributeur de se la financer!» Les distributeurs «négocient à la baisse», environ -2% sur les marques nationales, soit un peu moins que «la baisse du marché en instantané». Il note que «les négociations avec les hard-discounter sont plus faciles qu’avec les autres». Ces distributeurs «passent les hausses» plus facilement. L’arrivée de Lidl au Sia est plutôt bien vue par la FNPL. «Ils nous enlèvent une épine du pied» en venant sur le terrain des autres distributeurs, explique André Bonnard.

Didier Bouville

Aide au stockage du porc : le projet de Bruxelles

À l’ordre du jour du comité de gestion européen le 24 février, le projet de règlement de la Commission de Bruxelles ouvrant l’aide au stockage privé de la viande porcine prévoit une durée de stockage de 90, 120 ou 150 jours. Dépendant de la durée de stockage et de la découpe, l’aide sera par exemple, selon cette proposition, de 230, 243 ou 257 €/t pour les demi-carcasses et de 281,293 ou 305 €/t pour les jambons, longes et poitrines désossés. Une garantie sera demandée, correspondant à 20 % du montant de l’aide. Chaque demande devra porter au minimum sur 10 t pour les produits désossés et 15 t pour les autres produits.

Didier Bouville

Le Sima s’exporte 

En présence de Stéphane Le Foll, Patrick Pérard, le président d’Axema a signé deux accords de partenariat à l’étranger. L’un avec l’ambassadeur de Thaïlande à Paris pour la création d’un Sima Asean à Bangkok, qui se déroulera en septembre prochain. L’occasion de promouvoir le machinisme français et européen dans ce pays qui est au centre d’une plaque tournante pour l’exportation vers l’Asie du Sud Est, ainsi que l’a souligné l’ambassadeur. L’autre avec les autorités algériennes pour associer le Sima au Sipsa Algérie, le salon local de l’élevage et de l’agroalimentaire et de l’agroéquipement. La prochaine édition du Sima/Sipsa aura lieu en mai 2016. « Cet accord ouvre la porte du Sima du Maghreb et de l’Afrique », a déclaré le représentant de l’Algérie.

Didier Bouville

JA et le Crédit agricole lancent un livret d’épargne pour financer l’installation 

Constatant que « le coût de reprise d’une exploitation agricole est de plus en plus important » et que « les aides de l’Etat et de l’Europe ne suffisent plus à couvrir les frais », le président de Jeunes Agriculteurs, Thomas Diemer, a présenté le livret d’épargne Projet Agri le 23 février au Salon de l’agriculture, en collaboration avec le Crédit Agricole. L’établissement bancaire, « qui finance 80 % de l’agriculture et 50 % de l’agroalimentaire » comme le rappelle le directeur général de la Fédération nationale du Crédit agricole, Bertrand Corbeau, a trouvé logique de participer à l’élaboration d’un produit d’épargne nouveau destiné à faciliter l’installation. Complémentaire à la Dotation Jeune Agriculteur et aux prêts bonifiés, ce livret fonctionne sur le principe d’un Compte épargne logement : l’épargne génère des droits à prêts à taux préférentiel (aujourd’hui à 0,8 %), mobilisables lors de l’installation. Le plafond d’emprunt est fixé à 50 000 euros, et il est possible de cumuler son épargne avec celle de ses proches ou du cédant. Le livret Projet Agri sera disponible à partir de mi-mars 2015 dans les caisses régionales qui participent au lancement de l’offre.

Didier Bouville

Sondage : 87 % des Français seraient favorables à de petites exploitations

Une écrasante majorité de Français (87 %) souhaitent que la politique agricole favorise les « petites exploitations qui privilégient la qualité des produits » tandis que 52 % jugent les agriculteurs « pollueurs », selon un sondage Odoxa publié le 22 février dans Le Parisien. Selon cette enquête d’opinion publiée au lendemain de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, 70 % des sondés estiment que l’agriculture est un secteur dont le développement doit être prioritaire pour la France, et 76 % pensent qu’il faut « continuer à la subventionner pour maintenir une France rurale ». Les Français expriment par ailleurs de sérieuses réserves sur le respect de l’environnement par les agriculteurs : 52 % les jugeant « pollueurs », 64 % estimant que la profession n’est pas suffisamment attentive à l’environnement et 51 % pensant qu’elle n’accorde pas assez d’attention à la sécurité sanitaire. Cependant, 82 % des Français ont une bonne opinion globale de la profession, jugée « utile » à 96 %. L’enquête a été réalisée par internet les 19 et 20 février auprès d’un échantillon (méthode des quotas) de 1 002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Didier Bouville

Pas de problème pour les prix du lait selon le Commissaire européen à l’agriculture

Il n’y a pour l’instant « aucun problème » sur le prix du lait en Europe, a expliqué le 22 février le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan à l’AFP, à un mois de la fin du système de quotas, qui pourrait faire chuter les prix. « Je ne vais pas entraîner le secteur laitier français, ou aucun autre, dans une crise en parlant de baisse des prix. Les prix du lait en Europe sont les mêmes qu’il y a deux ans. S’il y a des problèmes au final, nous les gérerons mais il n’y a aucun problème pour l’instant », affirmait Phil Hogan lors de sa visite au Salon de l’agriculture à Paris. Si jamais une crise devait se produire, « il y aura des mécanismes de marché » pour y faire face, a-t-il assuré. « Nous allons continuer d’ouvrir de nouvelles opportunités de marché (pour le lait européen, N.D.L.R.) lors de mes visites aux pays tiers », extérieurs à l’Union européenne, a promis Phil Hogan.

Didier Bouville

FranceAgriMer : un comité grandes cultures-élevage-nutrition animale en cours de création

La création d’un comité grandes cultures-élevage-nutrition animale est en cours de réflexion au sein de FranceAgriMer. « Déjà 11 comités sont présents, aussi s’agit-il d’optimiser le fonctionnement de certains groupes de travail concernant la nutrition animale, les grandes cultures et l’élevage » et non d’alourdir un système, a expliqué Jacques Andrieux, chef de la mission filières à FranceAgriMer, le 17 février, lors du Conseil spécialisé filières laitières. La composition de ce comité est déjà établie mais interpelle la FNPL. « L’ensemble de ceux qui produisent et vendent de l’alimentation animale sont présents mais non pas ceux qui l’achètent », a répondu Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale de la FNPL. Tous constatent qu’il reste difficile de représenter toutes les filières animales, aussi la composition de ce comité est encore en cours de définition.

Didier Bouville

PAC : Les surfaces admissibles seront définies fin mars, selon le Ministère de l’agriculture

Les règles de définition des surfaces admissibles aux aides PAC seront clairement établies fin mars, selon le Ministère de l’agriculture. Ces règles avaient été sujettes auparavant à de nombreuses déclinaisons et interprétations régionales en France, induisant un remboursement de plusieurs centaines de millions d’euros à la Commission européenne. « Nous souhaitons aujourd’hui établir des règles nationales afin que ces interprétations ne se reproduisent pas. Un référentiel photo est également en cours d’élaboration. L’agriculteur pourra effectuer sa déclaration PAC, comme les années précédentes, sachant qu’au 15 mai les déclarations seront closes », explique-t-on dans l’entourage du ministre de l’agriculture. Ces règles seront définies pour plusieurs années et ne devraient pas être sujettes à modifications annuelles comme cela l’était auparavant.

Didier Bouville