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 l’occasion d’une réunion avec les représentants des distributeurs, des industriels et des agriculteurs Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll ont fait pression sur les premiers. Si les distributeurs ne font pas de propositions concrètes pour être moins durs dans les négociations commerciales actuelles et à venir, le gouvernement changera la loi de modernisation de l’économie qui leur est très favorable actuellement. Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a ajouté que les contrôles sur les comportements des distributeurs ont augmenté de 70% par rapport à l’an dernier et que le 9 février des faits graves ont été relevés chez une des grandes enseignes. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a insisté sur le fait que l’enjeu de cette pression est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de baisse de prix au niveau des éleveurs, principalement dans les filières en difficulté (lait, viande bovine, porc). Enfin, le décret visant à rendre obligatoire la mention d’origine des produits animaux dans les produits transformés a été présenté avant d’être transmis au Conseil d’état.

Didier Bouville

« Fabuleux pas en avant ! Et au-delà ??? ! », s’exclame l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales, après avoir appris que l’administration avait décider de prendre le risque juridique et financier vis-à-vis de Bruxelles de faire abstraction des surfaces potentiellement non agricoles de moins de 50 m2. Et de dénoncer le délire de l’administration avec son inventaire par photos satellite des surfaces suspectées d’être non agricoles et donc non éligibles, pointant par exemple « l’ombre du mur du voisin (sic), trois arbres isolés (faut-il les abattre ?), un tas de fumier en attente d’épandage (faut-il le déposer sur la route,)… ». « Le Gouvernement communique sur ses efforts louables de simplification, mais l’agriculture est à l’évidence un secteur protégé…de toute simplification », déplore l’AGPB.

Didier Bouville

La délégation française de l’interprofession porcine emmenée par son président, Guillaume Roué a rencontré les représentants de l’agence sanitaire russe Rosselkhoznadzor le mardi 9 février dernier. Selon le communiqué de l’agence, Guillaume Roué a regretté l’imprudente politique de sanctions menée par l’Union Européenne vis-à-vis de la Russie à l’origine des difficultés vécues par les producteurs et transformateurs français et d’autres pays européens. De son côté, le chef adjoint de l’agence sanitaire, Yevgeny Nepoklonov, a rappelé que la Russie avait rejeté la simplification des conditions de régionalisation proposée par la Commission européenne, pour garantir l’innocuité des produits exportés en provenance d’Europe et se prémunir en particulier de la fièvre porcine africaine.

Didier Bouville

Lors de la journée Elevage 3.0 organisée à Paris le 11 février sur le thème des données en élevage, Jérémie Wainstain, dirigeant de la start-up The green data, spécialisée dans la valorisation des données agricoles, a plaidé pour l’ouverture de la base de données nationale d’identification (BDNI) des bovins, gérée par l’Institut de l’élevage. «Vous avez des données mille fois plus structurées qu’en végétal», a-t-il lancé . «On ne sait pas ce que l’on peut trouver, mais pour un matheux, c’est extraordinaire». Sa société travaille déjà avec le secteur betteravier ou le Crédit agricole. Il estime que le secteur laitier est en retard sur d’autres secteurs comme le sucre ou les céréales en matière de valorisation des données.

Didier Bouville

« En 2015, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint presque 9,4 milliards d’euros, en progression de 267 millions d’euros par rapport à 2014 », selon une étude de conjoncture Agreste (services statistiques du ministère de l’Agriculture), le 11 février. L’excédent de 6,5 milliards d’euros avec les Pays tiers progresse de 1,3 milliards d’euros par rapport à 2014. En revanche, celui avec l’Union européenne de 2,9 milliards d’euros est en recul de 1 milliard d’euros.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 11 février, FranceAgriMer constate qu’à la suite du plan de soutien à l’élevage, «au 8 février, plus de 11 000 dossiers d’éleveurs de bovins lait ont été payés ou sont cours de paiement pour un montant de près de 42 millions d’euros, soit un montant d’aide de 3 750 € par dossier laitier en moyenne». L’organisme précise également que «le stockage privé (lait écrémé en poudre, beurre, fromage) a été peu utilisé en France, à la différence d’autres grands pays producteurs de l’union européenne. Le stockage public (lait écrémé en poudre et beurre) n’a été utilisé que pour le lait en poudre, à hauteur de 40 000 tonnes en 2015 (dont 3 000 t en France) et 22 500 t (2 500 t en France) en janvier 2016. On assiste donc à une accélération récente de la mise en stockage public. La Belgique et la Lituanie sont les deux pays qui ont le plus utilisé ce dispositif».

Didier Bouville

« La proportion de cultures alimentaire et de cultures principales ne doit pas excéder 15% en tonnages des intrants. (…) », lit-on dans le cahier des charges de l’appel d’offres méthanisation et bois-énergie du ministère de l’Ecologie, le 10 février. Avec cette condition sur l’incorporation de cultures alimentaires dans les méthaniseurs, l’idée est de ne pas « engendrer des conflits d’usage avec les productions alimentaires ». Quant aux cultures à vocation énergétique, elles sont « généralement admises comme intrants ». Dans le cadre de la mise en application de la loi de transition énergétique, de telles précisions sur les autorisations et seuils d’incorporation des intrants sont, elles, toujours attendues.

Didier Bouville

Les instituts techniques agricoles (Acta) ont lancé le 10 février la plateforme informatique API-agro consacrée à l’open data. « API-agro est une plateforme collaborative pour la mutualisation de données », a expliqué Mehdi Siné (Arvalis). L’outil met à disposition un catalogue de données et fonctions de calcul à l’usage de la communauté R&D. Objectif : pouvoir créer des services sur les thématiques de l’agronomie et de l’agriculture. API-agro regroupe les jeux de données et API des instituts techniques et de partenaires comme l’Inra, Agro-transfert et Territoires. Les référentiels accessibles sont par exemple la base de données sur les produits phytosanitaires de l’Acta, la base des sols types d’Arvalis, les codes officiels des races des ruminants de l’Institut de l’Elevage ou encore les indices de coût de matières premières des aliments pour volailles de l’Itavi.

Didier Bouville

L’Elysée a publié en fin d’après-midi la liste des anciens et nouveaux ministres. Le nouveau gouvernement Valls comprend 38 ministres et secrétaires d’État contre 32 dans le précédent, 19 hommes et 19 femmes. Stéphane Le Foll, conserve son poste de ministre de l’Agriculture, l’agroalimentaire et la forêt, et de porte-parole du Gouvernement. A noter la nomination de Jean-Michel Baylet, comme ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales. Ségolène Royal conserve l’Environnement, avec l’énergie et la mer, elle est aussi chargée des relations internationales sur le climat.

Didier Bouville

«Les récents contrôles de FranceAgriMer, de l’Agence de services et de paiement (ASP) et de l’Odéadom (office de développement de l’économie agricole d’outre-mer) montrent que (…) le bilan des fusions est mitigé», estiment les auteurs du rapport annuel de la Cour des comptes 2015 présenté à Paris, le 10 février. FranceAgriMer et l’ASP sont issus de fusions d’offices et d’agences réalisées en 2009. Mais les Sages constatent que ces mouvements sont «inachevés» (rationalisation immobilière, des systèmes d’information, etc). Par ailleurs, ils notent que cette restructuration a mené à «des surcoûts au lieu des économies attendues».

Didier Bouville