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La production céréalière de l’Union européenne (UE) a été de 15,2 % supérieure en 2014 par rapport à la moyenne sur la période 2000-2012, alors que la surface cultivée était de 5% inférieure, selon un communiqué de l’office statistique de l’UE (Eurostat) du mercredi 18 février. Rappelons que l’année 2014 présentait des conditions climatiques particulièrement favorables. En France, la production était de 72,7 millions de tonnes (Mt) en 2014 contre près de 64,9 Mt sur la période 2000-2012, soit une hausse d’environ 12 %. Notons que les hausses les plus marquées ont été enregistrées dans les trois Etats baltes : Lituanie (+ 72,4 %), Estonie (+ 70,3 %) et Lettonie (+ 68,3 %).

Didier Bouville

Dans le secteur porcin, l’Allemagne et l’Espagne comptabilisent en 2014 respectivement, 28,3 millions de porcs (soit 19 % du total de l’UE) et 26,6 millions (soit 18 %) sur les 148,3 millions de porcins de l’UE, d’après les derniers chiffres du service statistique Eurostat, publiés le mercredi 18 février. La France a enregistré, cette même année, 13,3 millions de porcs soit près de 9 % du total de l’UE. Concernant le cheptel bovin en 2014 (88,4 millions de têtes en total), la France, avec 19,3 millions d’animaux soit 22 % du total de l’UE, arrive en tête des pays producteurs, devant l’Allemagne (14 %) et le Royaume-Uni (11 %). Par ailleurs, la population d’ovins en UE, quasiment identique à celle des bovins avec 84,2 millions d’animaux, est majoritairement présente au Royaume-Uni qui comptabilise plus d’un mouton sur quatre soit 27 % de l’UE suivi de l’Espagne (18 %) et de la Roumanie et de la Grèce (11 %).

Didier Bouville

La chef économiste de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Catherine L.Mann, a présenté, le jeudi 17 février, des perspectives moroses concernant l’économie mondiale à court terme. Une croissance en berne est d’ores et déjà prévue pour 2016, après une année 2015 jugée la plus basse des cinq dernières années. Concernant l’année 2016, Catherine L.Mann pointe du doigt le «cruel manque d’investissements» malgré des taux d’intérêts bas. Cette dégradation des perspectives mondiales est généralisée depuis novembre 2015 tant aux économies avancées que pour les grandes économies émergentes, «les effets les plus marqués et attendus sont aux Etats-Unis, dans la zone euro et dans les économies tributaires de leurs exportations de produits de base, comme le Brésil et le Canada» selon l’OCDE.

Didier Bouville

Le Conseil d’administration de l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB) a reconduit Philippe Pinta à sa présidence le 16 février. Ont été élus à ses côtés Jean-François Isambert, secrétaire général, Dominique Chambrette et Rémi Harquin, vice-présidents, François Jacques, Benoit Piètrement et Eric Thirouin, secrétaires généraux adjoints, François Barret, trésorier, et dix membres du bureau. La nouvelle équipe souhaite « de toute urgence une politique inversée, qui redonne priorité à l’initiative, au sens de la responsabilité des exploitants, à l’innovation et qui contienne les distorsions de concurrence », a déclaré Philippe Pinta suite à sa réélection.

Didier Bouville

Revenant sur le dossier de la directive Nitrates, lors de son audition devant la Commission des affaires économiques le 17 février, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé qu’il allait «essayer de proposer aux agriculteurs des sorties de normes qui existent aujourd’hui sur la base de critères (…) qu’il va falloir que l’on définisse». Parmi les critères, le ministre a évoqué le niveau de matière organique dans les sols. «Quand on a des sols beaucoup plus épais et qui sont capables d’absorber plus d’eau et plus en partie de l’azote, qui ont de la microbiologie, ont des potentialités d’épandage qui n’ont rien à voir avec un sol conventionnel». «Ça va mériter un travail qui va inciter les agriculteurs à aller dans ce sens-là», a-t-il conclu.

Didier Bouville

Auchan, Carrefour, Casino, E. Leclerc, Intermarché, Agromousquetaires, Lidl et Système U ont chacun signé un exemplaire de la charte de valeurs de la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl). « Cette charte est signée par la distribution car elle nous demande d’être transparents », affirme Jean-François Huet, membre du comité stratégique du groupe E. Leclerc. « Si les industriels ne sont pas autour de la table, c’est que la transparence cela ne leur va pas » continue-t-il. Pour Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl, cette charte montre que « nous les producteurs sommes capables de faire des propositions » et de préciser que « signer la charte, c’est bien. La vivre, c’est mieux! ». Rien en effet ne permet pour l’heure de savoir ce qui se joue dans les boxes de négociation entre distributeurs et industriels. Pour autant, Thierry Roquefeuil « espère que la transformation laitière sera encore plus convaincue de signer cette charte puisque la distribution l’aura fait! »

Didier Bouville

Le projet de décret en conseil d’Etat relatif à l’étiquetage de l’origine des produits transformés ne s’appliquera qu’aux entreprises françaises, a expliqué le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, lors de son audition le 16 février par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, le ministre s’est défendu, devant notamment le député LR Marc Le Fur, d’avoir écrit un «faux décret»: «Nous avons cherché à écrire un décret qui soit compatible avec les enjeux européens et la législation française», explique-t-il. Aux arguments de la Commission évoquant un surcout pour les consommateurs, il explique avoir objecté: «Menons une expérience, on va voir si ça coute plus cher !».

Didier Bouville

Du 15 au 21 février, l’agriculture sera à l’honneur chez les jeunes. En effet, pour maintenir un renouvellement des générations en agriculture élevé, les JA organisent depuis cinq ans dans les régions des forums dans les lycées agricoles, des visites d’exploitation ainsi que des rencontres avec des élus locaux, pendant une semaine. Objectif : sensibiliser les jeunes à s’installer en agriculture. Il faut reconnaître que ce travail produit des résultats : le taux de renouvellement est de 12,5 % en France alors qu’il reste à 7 % au niveau européen.

Didier Bouville

L’Union des organisations de producteurs (OP) de lait pour les appellations d’origine protégée (AOP) Camembert de Normandie, Pont-l’Evêque et Livarot «tiennent une position commune contre la cessibilité des contrats», annonce un communiqué du 15 février. Cette union regroupe l’OP AOP Gillot, l’OP AOP Lactalis de Normandie, l’OP AOP Réaux, l’OP AOP Graindorge ainsi que l’OP AOP Fromagers de Tradition. «Il est nécessaire de maintenir la production laitière au sein de la zone géographique d’Appellation. Autoriser la cessibilité des contrats reviendrait à favoriser la reprise de gros volumes de production, poussant des exploitations à ne plus suivre le cahier des charges, favorisant ainsi leur sortie de la filière», explique l’Union. «Allons-nous résoudre la crise laitière en entretenant un marché non encadré et dont personne ne maîtrise encore les limites : le marché des contrats laitiers?», s’interroge-t-elle. L’union revendique aussi la redistribution des volumes par les OP «afin de [leur, ndlr] donner du poids […] pour la maîtrise des volumes produits».

Didier Bouville

Les prêts bonifiés pour les jeunes agriculteurs (prêts MTS-JA) pourraient être remplacés par un bonus financier supplémentaire à la dotation aux jeunes agriculteurs (DJA), modulé en fonction des investissements lors de l’installation, annonce Jérémy Decerle, vice président des JA, le 15 février. Le cadre de ce bonus financier serait fixé de manière nationale, avec une modulation en fonction des zones (plaine, défavorisé, montagne). Le montant minimal d’investissement nécessaire pour obtenir l’aide s’élève à 60 000 € et le montant maximal à 140 000 €. Dans ce dernier cas, le bonus serait de l’ordre de 22 000€ en zone de montagne et de 11 800 € en zone de plaine. «On garderait l’enveloppe globale actuel», utilisé pour les prêts bonifiés, continue-t-il. Selon lui, «un accord de principe a été trouvé entre la profession et le ministère avec l’espoir d’une mise en œuvre début 2017». Reste à obtenir l’aval de Bruxelles. Les régions doivent aussi s’emparer du sujet.

Didier Bouville