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Les Jeunes agriculteurs (JA) et l’entreprise SoLocal BtoB du groupe Pagesjaunes.fr ont signé un partenariat à l’occasion du Salon de l’agriculture le vendredi 4 mars, pour faciliter la recherche de débouchés des produits agricoles via la vente directe en accompagnant les adhérents sur leur communication digitale. « Aujourd’hui, les consommateurs sont dans le digital », explique Jean-Charles Brandely, directeur général de SoLocal BtoB, « près de 14 millions de recherches par an sont consacrées autour des métiers de l’agriculture ». L’agriculture biologique et la vente directe sont les thématiques les plus sollicitées par les consommateurs. SoLocal BtoB propose d’héberger sur un site internet le profil du producteur lui offrant différents modes de personnalisation. L’entreprise référence ensuite ces profils pour avantager leur visibilité sur le net. « L’agriculteur reste à tout moment propriétaire de son contenu et de son nom de domaine », précise Jean-Charles Brandely, indiquant que les premiers prix étaient autour d’une centaine d’euros. A travers ce partenariat, les adhérents des JA bénéficient de tarifs concurrentiels (moins 20 %). Pour l’heure, sur les 600 000 clients que compte l’entreprise au niveau national, un peu moins de 10 000 sont des agriculteurs.

Didier Bouville

Lors de contrôles effectués en 2015, portant sur les règles d’étiquetage et de traçabilité de l’origine de la viande (bovine, ovine, porcine, caprine et volailles), la DGCCRF (Direction de la concurrence et des fraudes) a décelé un taux d’anomalies de 28% (1134 avertissements notifiés), rapporte la secrétaire d’Etat au commerce Martine Pinville dans un communiqué, le 3 mars. Des pratiques frauduleuses donnant lieu à des suites pénales n’ont été identifiées que dans 3% des cas. Les inspecteurs ont recensé «des anomalies sur l’indication de l’origine, sur les allégations relatives à la race de l’animal, à son origine locale, à sa catégorie et sur l’utilisation non justifiée de signes de qualité et de label rouge».

Didier Bouville

L’expérimentation « agriculture connectée », lancée en octobre 2014 par la FNSEA, Orange, et Eutelstat, a prouvé « que l’internet par satellite répond aux besoins des exploitants agricoles en zone blanche », a déclaré Xavier Beulin le 4 mars, présentant les résultats de l’initiative qui a permis à 18 agriculteurs de bénéficier d’une connexion internet à haut-débit pendant un an. Les agriculteurs-testeurs ont attribué la note de 8,22/10 au service rendu pendant l’année et ont unanimement reconnu l’utilité du haut débit pour « effectuer la plupart de leurs démarches ». Le président de la FNSEA a estimé que « compte tenu des coûts de raccordement », l’Etat et les collectivités doivent soutenir « financièrement le déploiement de cette technologie ».

Didier Bouville

La pétition «pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes» lancée par la FNSEA, les JA, Coop de France et l’association de consommateurs UFC Que Choisir a recueilli, au 3 mars en fin de journée, plus de 22 000 signatures. Les organisations demandent à la Commission Européenne «d’adopter sans délai une réglementation permettant au consommateur de connaître, comme pour la viande brute, la provenance de la viande qu’il mange dans les produits transformés»

Didier Bouville

Lors d’une réunion au Salon de l’agriculture avec le Commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan, le 2 mars, les principaux syndicats agricoles (FNSEA, JA, CR, Conf’, Modef) ont chacun partagé, malgré leurs divergences par ailleurs, leur souhait que les marchés européens soient mieux régulés. « Il y a une question fondamentale: laissera-t-on le marché seul régler la crise? », a lancé Xavier Beulin, président de la FNSEA. Réagissant par ailleurs aux propos de Marine Le Pen qui affirmait la veille vouloir « la peau de Phil Hogan », les syndicats ont unanimement rappelé leur attachement à l’Union européenne, tout en critiquant chacun son orientation politique ou son immobilisme, et averti d’un ressentiment croissant des agriculteurs à son encontre.

Didier Bouville

Lors d’une réunion organisée au Salon de l’agriculture, avec le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll et l’ensemble des organisations agricoles françaises (syndicats agricoles, industriels et interprofessions viande et lait), le Commissaire européen à l’agriculture a évoqué plusieurs mesures demandées par la France, en expliquant qu’elles étaient à l’étude, en vue du prochain conseil des ministres de l’Agriculture le 14 mars. Parmi elles, le relèvement des aides de minimis (en précisant pour les jeunes agriculteurs), les crédits à l’export (en se référant à une politique mise en œuvre en Allemagne) et le soutien financier des agriculteurs par l’intermédiaire de la banque européenne d’investissement. « Il n’a fermé aucune porte » a réagi Xavier Beulin, à la sortie de la réunion.

Didier Bouville

A l’issue d’une compétition très disputée, Flavien Olivier du CEPPA Doubs de Châteaufarine a été désigné meilleur berger de France 2013, lors des 11ème Ovinpiades qui se sont déroulées le 27 février dans le cadre du Salon de l’agriculture. Il devance Théo Azavant du lycée agricole de Pamiers dans l’Ariège et Aurélien Richard du lycée agricole Bonnefont en Haute-Loire. Tous les trois iront représenter la France le 27 juillet 2016 à la 6ème finale européenne des Ovinpiades des jeunes bergers qui se déroulera au Royaume-Uni, à l’occasion du Sheep Day à Malvern.

Depuis 2010, une épreuve collective est organisée et proposée aux établissements agricoles participant ou non aux épreuves individuelles des Ovinpiades. Cette année, c’est le lycée agricole privé de Terre Nouvelles de Marvejols en Lozère qui a remporté l’épreuve avec « De chair, de lait et de laine, la brebis domine notre environnement ».

Didier Bouville

A l’occasion du salon de l’agriculture, Jeunes agriculteurs a annoncé le 2 mars le lancement de son fonds de dotation, Terres innovantes. L’objectif est de collecter de l’argent auprès d’entreprises mécènes, qui s’engageraient à alimenter le fonds sur une longue durée. Terres innovantes sera consacré à trois missions principales : promouvoir le métier d’agriculteur, notamment auprès des scolaires et des étudiants, valoriser le rôle de l’agriculture dans la vie des territoires ruraux, et favoriser les innovations. Pour Thomas Diemer, président de Jeunes agriculteurs, ce nouvel outil doit également servir à montrer que « le renouvellement des générations n’est pas qu’une question agricole, il doit impliquer l’ensemble des citoyens ». Les mécènes pourront d’ailleurs co-construire avec JA les projets auxquels l’argent sera destiné. Si le fonds n’est pas encore doté, le syndicat entend ainsi « drainer un champ plus large d’entreprises qui ont un intérêt dans le renouvellement des générations ».

Didier Bouville

La coopération agricole a souligné, le 29 février au Salon de l’agriculture, un réajustement de sa campagne de communication autour des produits. « On souhaite différencier ce qu’est l’offre alimentaire des produits coopératifs », a déclaré à la presse Dominique Chargé, en présentant la nouvelle section Agroalimentaire de Coop de France dont il est devenu le président. Exemple avec la mise en avant des vins coopératifs chez Carrefour. La fédération a planché avec le distributeur sur un prospectus tiré à 17 millions d’exemplaires la semaine prochaine, dans le cadre d’une opération en magasins. Dans cet esprit, la coopération agricole sort deux catalogues « Et si on consommait coopératif ? », l’un contenant une sélection de 150 produits agroalimentaires, l’autre de 120 produits viticoles. Ils sont diffusés à 30 000 exemplaires sur le Salon de l’agriculture, dans les régions, auprès des leaders d’opinion, a indiqué Coop de France.

Didier Bouville

En vue du débat des ministres des Vingt-huit sur la crise agricole prévu le 14 mars, la France vient de proposer des « mesures de gestion de crise » pour le secteur laitier surtout (augmentation du plafond voire des prix de l’intervention, etc), parmi lesquelles différentes options pour inciter à la réduction de la production dans l’UE. Or, les contributions d’au moins deux autres États membres s’opposent à toute tentative de régulation de l’offre : l’Irlande, selon laquelle « ce n’est pas une réponse appropriée en période de baisses des prix », et le Royaume-Uni, qui est « sceptique à l’égard d’un soutien supplémentaire du marché » et « s’inquiète des suggestions de restrictions de la production de lait ou de porc » qui « pénaliseraient les agriculteurs les plus performants ».

Didier Bouville