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Dans une lettre récente, l’Interprofession bétail et viande (Interbev) demande au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de mettre fin « à cette escalade de la libéralisation de notre secteur » en excluant la viande bovine des négociations du traité de partenariat transatlantique (TTIP) et de l’accord avec le Mercosur. « Ne nous imposez pas la concurrence déloyale insoutenable de viandes issues de systèmes de production aux standards fondamentalement opposés à ceux que nous appliquons, en Europe, dans l’intérêt de nos consommateurs et citoyens européens », ajoute Interbev qui rappelle la nécessité de préserver les emplois de la filière viande bovine, dans un marché intérieur déjà auto-suffisant.

Didier Bouville

Les surfaces consacrées aux céréales à paille dans l’hexagone sont confirmées en hausse dans la dernière note du ministère de l’Agriculture parue le 12 avril. Elles atteindraient 7,88 Mha, 1,7 % de plus qu’en 2015 et 4,4 % de mieux que la moyenne quinquennale. La surface de blé tendre progresserait de 1,2 % sur l’an dernier et de 4,7 % sur la moyenne quinquennale, avec 5,24 M ha. La progression du blé dur se poursuit : + 11 % par rapport à 2015, mais encore en léger retard (-1,3 %) sur la moyenne des cinq dernières années. La superficie d’orge et escourgeon est estimée en hausse de 2,3 % d’une année sur l’autre et de 7,6 % sur cinq ans, avec1,8 M ha, une réduction des emblavements en orge de printemps étant largement compensée par l’augmentation des orges d’hiver. La superficie de colza est en reprise modeste (+ 1 %) sur 2015, avec 1,5 M ha mais reste encore en retrait de 1,3 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les pois protéagineux confirment leur remontée, + ,6 % d’une année sur l’autre et près de 10 % en cinq ans.

Didier Bouville

L’indice Fao relatif aux prix des denrées alimentaires, du mois de mars et publié le jeudi 7 avril, est en hausse de 1 % par rapport à février. Tandis que l’indice semble se stabiliser dans le secteur des viandes (146,4 points en mars contre 146,3 points en février), celui des produits laitiers continue de chuter fortement passant de 142 points en février à 130,3 points en mars soit une baisse nette de 11,7 points (équivalent à 8,2 %). Le beurre et le fromage ont été les plus fortement impactés en raison d’un « gonflement des stocks dans les principaux pays exportateurs », rapportent les experts de l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Les prix du lait en poudre présentent un recul limité compte tenu des achats de lait écrémé en poudre par les stocks d’intervention au sein de l’Union européenne.

Didier Bouville

«En mars 2016, les prix de l’alimentation augmentent de 0,5 % sur un mois, essentiellement du fait des produits frais (+3,6%)», annonce l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) le 13 avril. Pour le deuxième mois consécutif, les prix des produits alimentaires autres que les produits frais « sont stables sur le mois et en hausse de 0,2 % sur un an », observe l’Insee. Plus globalement l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,7 % en mars, après +0,3 % en février. Une hausse principalement due à celle des prix des produits manufacturés (chaussures, habillement, équipement de sports,…). De plus, le prix de l’énergie, après neuf mois consécutifs de baisse, progresse de 0,9% en mars.

Didier Bouville

Dans un courrier en date du 13 avril, Dominique Langlois, président d’Interbev, demande directement à Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, « l’exclusion de la viande bovine du Partenariat transatlantique de commerce et d’Investissement et de l’accord avec le Mercosur ». « C’est la survie même de notre filière et la préservation de nos métiers qui se jouent, actuellement, entre vos mains », souligne Dominique Langlois. Il observe que la Commission européenne se prépare à ouvrir un « véritable boulevard aux États du Mercosur – les principaux producteurs au monde de viande bovine à bas coût » tout en leur « permettant d’abonder le marché intérieur, aujourd’hui autosuffisant, de 80 000 tonnes de viandes supplémentaires ». « Ne nous imposez pas la concurrence déloyale insoutenable de viandes issues de systèmes de production aux standards fondamentalement opposés à ceux que nous nous appliquons, en Europe », revendique le président d’Interbev dans son courrier.

Didier Bouville

Les mesures présentées le 11 avril par Manuel Valls aux organisations étudiantes pour favoriser l’insertion des jeunes dans le travail, inquiètent la FNSEA, en particulier la taxation plus lourde des contrats à durée déterminée par l’intermédiaire des cotisations patronales à l’assurance chômage. Dans un communiqué, le syndicat agricole souhaite que cette «taxe» ne concerne pas les contrats saisonniers. «La FNSEA sera particulièrement vigilante à ce que la négociation sur la convention d’assurance aboutisse à l’exclusion des contrats saisonniers de toute taxe», annonce-t-elle. Et d’argumenter: «La saisonnalité n’est pas un choix d’organisation mais une contrainte climatique subie par l’employeur agricole».

Didier Bouville

Selon le site thepigsite.com spécialisé dans la filière porcine, les prix en Chine sont soutenus et ont même augmenté ces dernières semaines pour atteindre les 25 yuan le kilo soit environ 3,4 euros/kilo. Ces cours actuels sont 50 % plus élevés que l’année dernière à la même période. Malgré cette appréciation du marché porcin, le nombre de producteurs de truie en Chine continuerait de décroître. Cette situation de marché favorable génère une ferme demande en hausse pour des produits d’importation. L’Union européenne a ainsi doublé ses exportations à destination de la Chine. Notons toutefois que selon l’association des producteurs de porcs du Royaume-Uni (AHDB pork), des signes de ralentissement de la demande en produits importés se feraient désormais sentir.

Didier Bouville

L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) constate, à la lecture du rapport 2016 de l’observatoire des prix et des marges, que la baisse des prix agricoles «n’est pas proportionnellement répercutée dans les prix que payent les consommateurs». «Aucune stratégie digne de ce nom n’est mise en oeuvre pour développer les produits et créer de la valeur pour les producteurs», dénonce-t-elle dans un communiqué publié le 12 avril. Les prix des produits issus de l’industrie agroalimentaire «ont partiellement répercuté» la baisse du prix d’achat des matières premières (-2%), «cependant les prix à la consommation restent quasi-stables», affichant même une légère progression (+0,5%).

Didier Bouville

« En 2017, 10000 à 12000 gros bovins finis supplémentaires seront sur le marché de la viande bio par rapport à aujourd’hui », a déclaré Jean-François Deglorie, animateur technique de la Commission bio Interbev, lors d’une conférence de presse à Paris, le 12 avril. Cet effectif supplémentaire est la conséquence directe de la vague de conversion bio commencée en 2015. Il poursuit : « Nous sommes en train de préparer les marchés ». L’enjeu est de taille car la consommation de viande bio ne faiblit pas (+9% en volume entre 2012 et 2014). Selon un sondage Ifop, seuls 3% des Français consommateurs de viande bio ont l’intention de réduire leur consommation de viande en 2016 (contre 5% en 2015).

Didier Bouville

Réagissant à la parution des résultats de l’observatoire des prix et des marges, la Fédération nationale bovine (FNB) estime, dans un communiqué le 12 avril, que «la filière fait les poches des producteurs». Dans un contexte de «prix à la consommation qui croissent régulièrement et de prix à la production en berne», expliquent-ils, «il est difficile de conclure que «personne ne s’en met plein les poches». Pour la FNB, ces résultats plaident pour une amélioration de «la segmentation du marché de la viande bovine» et l’établissement «de nouvelles relations commerciales reposant sur des indicateurs économiques objectifs et durables». La FNB attend notamment de la modification prochaine de la Loi de modernisation de l’économie qu’elle puisse «placer les producteurs de viande bovine dans des conditions commerciales équilibrées».

Didier Bouville