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Les abattages de porcs se replient fortement en France au mois de mars (-5% en têtes, et -3% en volumes par rapport à mars 2015), constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 26 avril. Sur le début d’année (janvier-février), les abattages s’étaient jusqu’ici maintenus, augmentant de 0,9% en têtes, et de 2,3% en volumes. Autre chiffre apporté par cette note: les exportations avaient progressé vers les pays tiers (+4600 tonnes équivalent carcasse) en février ; à l’inverse, les importations s’étaient repliées (-10%, soit 4700 téc), notamment depuis les principaux fournisseurs, l’Espagne et l’Allemagne.

Didier Bouville

« Nous sommes trop loin du compte pour accepter un accord (transatlantique, NDLR) », a affirmé le Premier ministre Manuel Valls, en fermeture de la Conférence environnementale à Paris, le 26 avril. Il a assuré que le TTIP (accord de libre-échange transatlantique) ne pourra pas aboutir si le niveau d’exigences sur les normes sanitaires et environnementales n’était pas assuré. Le 24 juin, les États-Unis et l’Allemagne ont plaidé en faveur de la fin des négociations de l’accord d’ici « à la fin de l’année ».

Didier Bouville

Interrogé le 24 avril sur Europe 1, Christian Lelann, président de la Confédération nationale de la boucherie, a annoncé la volonté de créer une charte éthique afin d’assurer au consommateur le respect des bonnes conditions de vie et d’abattage de l’animal. «Avec toutes ces images qui sont diffusées, vous avez envie, vous, de manger un bout d’agneau de l’abattoir de Mauléon, même s’il a le Label rouge et que c’est un animal du pays basque ? », s’est-il exclamé. « Il faut que l’animal soit élevé naturellement, dans de bonnes conditions. Il ne s’agit pas de faire des usines à viandes. […] Il doit être anesthésié dans des conditions dignes, sans qu’il y ait aucune souffrance », a-t-il continué. La charte éthique pourrait voir le jour à l’automne prochain et permettra au boucher de « garantir qu’il y a bien eu toutes les étapes nécessaires».

Didier Bouville

Alors que le président des Etats-Unis Barack Obama et la chancelière allemande ont déclaré le 24 avril que l’accord de partenariat économique entre l’Union européenne et les Etats-Unis (TTIP) pourrait être conclu d’ici quelques mois, la Fédération nationale bovine « demande au président de la République de refuser toute précipitation », et « continuera de dénoncer un accord déséquilibré qui va à l’encontre des intérêts économiques de l’Union européenne et des exigences de ses populations », indique l’organisation dans un communiqué du 25 avril. « Les producteurs de viande bovine ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel du libéralisme », poursuit la FNB qui souhaite « l’exclusion de ce secteur du champ de négociations » avec les Etats-Unis et le Mercosur.

Didier Bouville

Selon le Baromètre économique des coopératives laitières, la coopération a collecté13,3 milliards de litres de lait en 2014, soit 55 % de la collecte nationale contre 54 % un an plus tôt. A 56000, le nombre d’associés coopérateurs est resté stable, mais ce sont les coopératives qui ont accueilli le plus de jeunes en 2014 (60 %, soit 800 installés). La progression des coopératives est plus significative dans la transformation, puisqu’elle représente désormais 45,6 % de l’activité contre 42,5 % en 2014. Son chiffre d’affaires a également progressé de 4 % pour s’établir à 12,5 milliards d’euros dont 3,5 milliards à l’international, en croissance de 8 %.

Didier Bouville

Les conditions de repeuplement des élevages de canards et d’oies soumis à un vide sanitaire depuis janvier pour éradiquer la grippe aviaire ont été précisées par un arrêté publié le 23 avril au Journal Officiel, qui définit également les modes d’élimination et d’assainissement des matières contaminantes. « Les exploitations de zone de restriction peuvent mettre en place à partir du 16 mai 2016 des palmipèdes de moins d’une semaine issus des couvoirs autorisés (…). Sans préjudice du respect des conditions réglementaires relatives à la biosécurité, ces animaux peuvent ensuite être transférés en zone de restriction pour être mis en place en parcours puis en gavage, est-il indiqué dans l’arrêté. L’arrêté fixe notamment les exigences générales en termes de contrôles et de dépistages auxquelles les élevages de reproduction et couvoirs devront se soumettre avant de pouvoir mettre des animaux en place.

Didier Bouville

« Il ne peut y avoir 2 milliards d’euros d’écart », s’est exclamé Stéphane Le Foll au congrès de la Fédération nationale ovine (FNO) le 22 avril, au sujet du montant des aides PAC non versées aux agriculteurs et revendiqué par la FNSEA dans un courrier adressé au ministre. D’après lui, il manque 10% des aides PAC sur un montant total de 750 milliards, soit un montant de « 750 millions d’euros », qui seront versés avant la fin de l’été 2015. « J’assume qu’il puisse y avoir des reproches » a déclaré le ministre, mais « je me refuse à un débat » dont les éléments ne sont « pas vrais ». Il a également précisé que son « objectif » pour la déclaration PAC 2016 était de respecter les délais habituels aussi bien pour les déclarations que pour les versements avec « une avance en octobre et le solde avant la fin de l’année » 2016. Dans ce sens, il « ne répond pas à la demande de modification des déclarations PAC » pour 2016 des différends syndicats. Pour la PAC 2015, il s’est engagé à « régler tout » avant la fin de l’été. De son côté, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, a fait part d’ « un dialogue difficile » avec le ministre lors de son discours de clôture du congrès.

Didier Bouville

Dans un courrier adressé au ministre de l’Agriculture le 21 avril, le président de la FNSEA Xavier Beulin lui rappelle que « le solde des soutiens Pac encore à verser au titre de la campagne 2015 représente plus de 2 milliards d’euros ». Et de signaler que « vos services en départements font comprendre aux agriculteurs qu’ils ont toutes les raisons d’être inquiets car ils n’auraient pas la capacité de respecter les échéances ». Le président de la FNSEA signale encore les « immenses difficultés administratives » liées aux déclarations Pac pour 2016 et notamment « l’impossibilité pour les organismes de service de réaliser les transferts entre leurs outils et TelePac. » Il estime donc que la date de dépôt des déclarations au 17 mai est intenable et demande son report au 15 juin. Il demande aussi que soient arrêtées les visites rapides des agents de contrôle dans les exploitations.

Didier Bouville

Trois mois après son lancement, la prime d’activité aurait été accordée à plus de 60 000 bénéficiaires dans le secteur agricole, selon le ministère de l’Agriculture. Un chiffre à rapprocher du RSA activité qui a été versé à 21 000 bénéficiaires par la MSA en décembre 2015. Créée par la loi relative au dialogue social et à l’emploi du 17 août 2015, la prime d’activité concerne aussi bien les salariés que les non salariés agricoles. Les exploitants peuvent en bénéficier dès lors que leur dernier bénéfice agricole (BA) n’excède pas 1700 fois le montant du SMIC horaire, soit 16 439 € pour un BA 2016. Le montant de la prime versé par les caisses MSA est de 186 € par mois (213 € pour les non salariés agricoles, 174 € pour les salariés).

Didier Bouville

Selon Agreste Conjoncture, l’effectif de vaches allaitantes a progressé de 1,7 % en 2015, pour atteindre 4 211 000 têtes, contre 4 142 000 têtes un an plus tôt, soit une hausse de 69 000 têtes. Sur la même période, novembre 2014 à novembre 2015, les le nombre de vaches laitières a diminué de 1%, soit 37 000 têtes en moins à 3661000, une tendance qui n’est pas étrangère à la conjoncture économique actuelle. Sur cet effectif deux sur trois sont des Prim’Holstein, alors que dans les races allaitantes ce sont les races charolaises et limousines qui dominent : elles représentent ensemble les deux tiers du cheptel.

Didier Bouville