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«Un raffermissement des prix est attendu au cours des prochains mois» a annoncé le 28 septembre Benoît Rouyer, économiste à l’interprofession laitière, le Cniel, dans une vidéo. «Après deux années de crise, le marché des produits laitiers montre enfin des signes de redressement», observe-t-il. Mais de préciser que « la trésorerie des éleveurs reste néanmoins préoccupante». «Pour la poudre de lait écrémé, la reprise est modeste», souligne-t-il en lien avec les importants stocks de la Commission européenne (350 000 tonnes). «En revanche, il y a clairement un manque de matière grasse laitières sur les marchés internationaux», selon lui, ce qui entraine une hausse des prix du beurre vers des niveaux proches de ceux de 2014. «Ce retournement de conjoncture est la conséquence d’un net ralentissement de la production dans les principaux bassins exportateurs» dont l’Europe, explique-t-il citant une baisse de 5% de la production pour la France et l’Allemagne depuis le début du mois de septembre.

Didier Bouville

«Avec plus de 18 000 tonnes équivalent carcasse (téc), les exportations de viande bovine sont en hausse de plus de 3 % en juillet 2016», annonce Agreste dans une note de conjoncture du 28 septembre. Les trois principaux clients de la France que sont l’Italie, l’Allemagne et la Grèce ont donc augmenté leurs achats. Mais «les exportations reculent en valeur de 0,1 %», observe Agreste. Depuis le début de l’année, les exportations se maintiennent en volume mais reculent «en valeur de plus de 1% par rapport à 2015», souligne Agreste. Du côté des importations, en volume, elles reculent de plus de 9% en juillet, atteignant près de 24 000 téc. En valeur, le repli dépasse 13%. «Sur l’année, les importations ont reculé de 9 % en volume et de 10 % en valeur», selon Agreste. Du côté de la consommation apparente calculée par bilan en France, elle se maintient au niveau de juillet 2015.

Didier Bouville

Le groupe Synutra, numéro trois de la nutrition infantile en Chine, a inauguré le 28 septembre à Carhaix, en Bretagne, une usine de poudre de lait infantile à destination du marché chinois en présence de Zhang Liang, PDG de Synutra, devant quelque 600 personnes. L’usine, d’une superficie de 38 000 m2, sur un terrain de 16 ha, a nécessité un investissement de 170 millions d’euros. Il s’agit du plus gros investissement chinois à l’étranger dans la filière lait, selon le groupe. Elle emploie actuellement 200 personnes pour atteindre 350 personnes d’ici fin 2017. La coopérative Sodiaal sera chargée, par un contrat de dix ans, d’approvisionner l’usine. La coopérative devra ainsi collecter quelques 288 millions de litres de lait par an auprès de 800 producteurs. L’objectif pour le groupe chinois est de produire 100 000 tonnes de poudre de lait par an à destination du marché chinois. « Aucune usine de lait infantile dans le monde n’est capable de produire ces quantités », a assuré Christian Mazuray, à la tête de la filiale française de Synutra.

Didier Bouville

Le réseau Fnab (agriculteurs bio) et les OEPB (organisations économiques de producteurs bio) prennent leurs responsabilités pour « structurer des filières en renforçant les organisations collectives de productrices et producteurs existantes ou en créant d’autres», selon un communiqué, le 27 septembre. Face au défi du changement d’échelle de l’agriculture bio, les deux organisations s’engagent aussi à «travailler des contractualisations équitables avec les opérateurs de l’aval et l’agro-industrie» et à «veiller au développement équilibré des différents circuits de commercialisation.»

Didier Bouville

La production porcine française est en progression de 1,9% sur le premier semestre 2016, constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 26 septembre. Toutefois les abattages se replient de 1% sur le mois d’août en poids et en têtes. Le ministère observe que le poids moyen carcasse est repassé en dessous des 82kg pour la première fois de l’année, signe d’une demande abondante. Sur le mois de juillet, les exportations française de viande porcine se replient vers l’Union européenne (-7500 tonnes équivalent carcasse) et augmentent vers les pays tiers (+5900 tonnes équivalent carcasse vers la Chine). Les importations reculent également, notamment depuis l’Allemagne.

Didier Bouville

Lors de l’ouverture de la session du Comité de l’agriculture de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le 26 septembre, l’innovation est apparue comme l’une des clés pour réduire les inégalités dans le développement agricole et pour favoriser une agriculture productive et durable. Si les investissements dans le secteur ont augmenté en Afrique, « très peu de pays investissent dix pour cent de leur budget dans l’agriculture », a précisé Monty Patrick Jones, ministre de l’agriculture du Sierra Leone, ce qui ne remplit pas les engagements de la Déclaration de Maputo signée en 2003. L’idée d’un panel international sur l’alimentation, la nutrition et l’agriculture a également été évoquée, sur le modèle du Giec (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat), pour aider à la mise en place de politiques qui favorisent l’innovation et la transformation de l’agriculture.

Didier Bouville

A l’occasion d’un colloque tenu le lundi 26 septembre, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé le quasi-triplement du budget 2017 de la filière forêt-bois, portant son montant à 28 millions d’euros (M€). Ces nouveaux apports financiers auront pour objectif d’atteindre les 100 M€ en créant un effet de levier généré par d’autres co-financeurs tels que l’Union européenne, les régions, des fonds privés ou encore la Banque publique d’investissement (BPI). Ce fonds pour 2017 verra ses priorités d’intervention définies, dès cet automne, lors de la « Conférence des financeurs » présidée par Stéphane Le Foll. En parallèle, un appel à projet dédié à l’investissement et à l’innovation sera lancé d’ici la fin de l’année.

Didier Bouville

Dans sa note de conjoncture du 23 septembre, le groupement de producteurs de porcs Syproporcs rapporte que les dernières statistiques portées à sa connaissance «font état d’une situation en Europe où le cheptel truies saillies recensé en mai et juin 2016 est en nette régression de 4,6%». Le groupement ajoute qu’«aucune région n’échappe à cette baisse draconienne y compris chez les deux leaders espagnol et allemand». Pour le groupement, «la fin d’année 2016 s’annonce donc prometteuse». La très bonne tenue des prix en ce mois de septembre (1,534€/kilo au cadran le 22 septembre) conduirait même certains groupements à s’affranchir à la hausse du prix du cadran, rapporte Syproporcs.

Didier Bouville

La fédération des entrepreneurs de travaux agricoles (FNEDT) déplore dans un communiqué le 23 septembre la baisse constatée par la MSA sur l’année 2015 du nombre de contrats (permanents et occasionnels) dans les entreprises de travaux agricoles. Ce chiffre est passé de 95 186 à 94 192 entre 2014 et 2015. Pour la FNEDT, ce recul signifie un recul de l’emploi salarié dans ces entreprises. Ce recul est dû à la suppression de l’exonération des charges sociales sur les contrats TO-DE (travailleurs occasionnels – demandeurs d’emploi), qui agirait particulièrement sur les rémunérations au-delà de 1,2 Smic, analyse la FNEDT.

Didier Bouville

Les demandes déposées par les producteurs du lait de l’UE à l’échéance du 21 septembre auprès des administrations nationales ont d’ores auront déjà épuisé l’enveloppe de 150 millions € prévue par Bruxelles pour inciter à une réduction volontaire des livraisons de 1,05 Mt, moyennant une aide de 140 €/t, selon de premières indications de sources professionnelles. Ce soutien peut être complété au niveau national dans le cadre d’une dotation de 350 Mio € répartie entre les États membres. En France, quelque 12 800 éleveurs auraient fait une demande, soit environ 20 % des producteurs laitiers, pour une quantité globale non encore précisée.

Didier Bouville