Fil info

« La Commission européenne a autorisé un régime d’aides français d’un montant de 250 millions d’euros visant à indemniser les entreprises du secteur de la transformation et de la commercialisation de produits agricoles », a-t-elle annoncé dans un communiqué du 14 janvier. Les entreprises concernées sont celles « dont l’approvisionnement en matière première agricole est étroitement lié aux zones touchées par les épisodes de gel survenus entre les 4 et 14 avril 2021, notamment les vignerons indépendants, les coopératives viticoles, les expéditeurs de fruits et les entreprises de transformation de produits sous indication géographique », précise la Commission. L’aide prendra la forme de subventions directes. Pour la Commission, les régimes d’aides français est « conforme » au droit européen.

Didier Bouville

Dans un arrêté publié le 12 janvier au Journal officiel, le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, «fait appel aux services d’élèves volontaires des écoles vétérinaires françaises» pour lutter contre la grippe aviaire. «L’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène H5N1 survenu sur le territoire de France métropolitaine depuis le 26 novembre 2021 revêt les caractéristiques d’une épizootie», justifie le ministre qui donne les missions suivantes aux élèves vétérinaires volontaires : visites sanitaires en élevage, prélèvements en abattoir ou en élevage, enquêtes épidémiologiques et de traçabilité, participation aux opérations de dépeuplement et rédaction de compte-rendu ou documents administratifs relatifs à ces missions L’arrêté ministériel reste en vigueur jusqu’au 31 mai 2022. Les élèves vétérinaires concernés doivent être titulaires d’un diplôme sanctionnant les études fondamentales vétérinaires ou d’un diplôme qui en permet la dispense. Au 11 janvier, le ministère recensait 102 foyers d’influenza aviaire dans les élevages, 21 cas en faune sauvage et cinq en basse-cours, notamment dans l’Ouest et le Sud-Ouest de la France (Landes, Vendée, Deux-Sèvres, etc.).

Eva DZ

Dans un communiqué commun, la FNSEA, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), l’interprofession Intercéréales, l’Association nationale de la meunerie française (ANMF) et la Confédération nationale de la boulangerie-patisserie française (CNBBPF) ont vivement dénoncé la campagne menée par l’enseigne Leclerc avec une baguette à 0,29 centime d’euro (et même 0,23 euro), pendant six mois dans l’ensemble de ses magasins. C’est une campagne «démagogique et destructrice de valeur pour une filière d’excellence», ont réagi les cinq organisations. Elles s’interrogent sur l’écart entre le prix pratiqué par cette enseigne et celle de l’INSEE qui indique que la moyenne du prix de la baguette, en France en 2021, est de 0,90 euro. «Alors même que le savoir-faire et la qualité de la baguette française sont en passe d’être reconnus par l’UNESCO, l’excellence des agriculteurs, des collecteurs, des meuniers et des boulangers, que le monde nous envie, est bradée», ajoute le communiqué de presse. Les cinq organisations se demandent «qui peut en vivre dignement et sur quels produits vendus aux consommateurs les magasins Leclerc compenseront cette vente».

Eva DZ

«Ce projet de loi est une refonte indispensable et historique de notre système de couverture des risques pour mieux protéger nos agriculteurs et assurer notre souveraineté alimentaire», s’est réjoui le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, après l’adoption, le 12 janvier, par les députés, du texte « réformant les outils de gestion des risques climatiques en agriculture ». Le projet de loi a été voté, en première lecture, avec 94 voix pour, 3 contre et 5 abstentions. C’est «une ceinture de sécurité pour les agriculteurs face aux calamités climatiques qui se multiplient», a plaidé le ministre lors des débats. Le texte qui avait été annoncé en septembre par le chef de l’Etat lors des Terres de Jim (JA) va maintenant être transmis au Sénat qui l’examinera et devrait le voter en séance publique le 10 février. Le projet de loi devrait ensuite passer en Commission mixte paritaire à la mi-février pour une adoption définitive avant la fin de la mandature. L’objectif est une application de ce nouveau régime au 1er janvier 2023.

Eva DZ

C’est du jamais vu de mémoire de producteur. La précieuse graine de colza vient de franchir le sommet historique de 832 € la tonne le 10 janvier sur les marchés physiques Fob Moselle et Rendu Rouen. Le bond s’établit à plus de 100 € d’un coup en moins d’un mois. A la même date il y a un an, en janvier 2020, les cours n’affichent que 440 € la tonne : ils ont quasiment doublé ! Sur les marchés à terme, la tendance suit. L’échéance de février 2022 sur Euronext a atteint 828 €, celle de mai près de 760 € et déjà, les contrats à terme pour la récolte à venir en juillet 2022 sont à des niveaux sans comparaison en début de campagne, à plus de 580 €/t pour les échéances d’août et novembre 2022 !

La très faible récolte de colza en Europe et celle catastrophique de canola au Canada a réduit drastiquement les disponibilités, et les stocks sont au plus bas. Alors que la demande, elle, reste forte, notamment en huiles et en biocarburants. L’huile de colza affiche 1900 $/t à Rotterdam, soit 100 $/t de plus qu’il y a un mois. Les triturateurs européens, qui peuvent réaliser de fortes marges compte tenu du prix des débouchés, se battent sur les marchés mondiaux pour obtenir les précieuses graines oléagineuses.

Autre produit dérivé des graines à huiles, les cours des tourteaux nécessaires à la fabrication d’aliments pour les animaux d’élevage grimpent en flèche également. Le tourteau de colza vient de passer la barre des 380 € la tonne sur le marché physique Rendu Rouen, soit 50 € de plus qu’il y a un mois, et le tourteau de soja vaut 470 € la tonne, soit 100 € de plus qu’en novembre ! Même si l’on peut s’attendre à un peu de volatilité – les cours peuvent varier de quelques dizaines d’euros au jour le jour – il y a peu de chances que les prix chutent dans les mois qui viennent, compte tenu de la faiblesse des stocks.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 11 janvier, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (FNEC) réclame une revalorisation du prix du lait « d’au moins 60 euros pour 1000 litres », estime-t-elle. L’association spécialisée de la FNSEA considère en effet que cette somme permettrait de couvrir « l’intégralité de la hausse des coûts » que la filière subit, comme d’autres depuis quelques mois : hausse de l’alimentation, de l’énergie, des emballages, etc. « Avec les 787 € / 1000 L payés en moyenne ces 12 derniers mois (novembre 2020 a? octobre 2021), les éleveurs ne pourront pas tenir en 2022 », indique la FNEC. Elle demande que cette hausse de 60 €/1 000 litres figure « dans les conditions générales de vente que les laiteries ont envoyées aux distributeurs dans le cadre de l’application de la loi Egalim2. Si la revalorisation prévue par les laiteries est inférieure, cela entraînera mathématiquement une baisse de revenu pour les éleveurs ! », précise le communiqué. Avec le risque à terme de « compromettre la collecte et le renouvellement de la production », conclut la FNEC.

Didier Bouville

Le Gouvernement va donner 100 millions d’euros supplémentaires pour le programme de réhabilitation des friches industrielles, et lancer d’ici mars un nouvel appel à projets en ce sens, a-t-il annoncé le 8 janvier. L’enveloppe globale est ainsi portée à 750 millions d’euros et va contribuer au Zéro artificialisation nette (ZAN) que la France ambitionne de réaliser à l’horizon 2050. Cet objectif a été inscrit en 2018 par le ministre Nicolas Hulot dans le plan biodiversité et repris par la loi Climat et résilience votée en 2021. En France, 20 à 30.000 hectares d’espaces naturels, agricoles ou forestiers sont artificialisés chaque année, une des causes premières du changement climatique, de l’érosion et de la perte de biodiversité. Autrement dit, la réhabilitation de ces friches permettra de moins consommer de terres agricoles. Le programme de réhabilitation avait initialement été doté de 300 millions d’euros lors de sa création en 2020 dans le cadre du plan de relance. Il avait déjà été augmenté de 350 millions d’euros en mai 2021.

Didier Bouville

Alors que le projet de loi portant sur la réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture est examiné le 6 janvier par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, la FNSEA estime « qu’il faut aller plus loin », souligne-t-elle dans un communiqué. « Seule une application complète du règlement “Omnibus” inscrivant de manière ferme ces seuils de niveau d’appui à la cotisation (70 %) et de déclenchement de l’assurance (20 %), à toutes les productions et aux contrats d’assurance à la nature de culture créera une dynamique positive en affichant une réelle amélioration par rapport à l’offre assurantielle actuelle. ».

La FNSEA considère que cette amélioration est une condition sine qua non pour atteindre l’objectif poursuivi par le projet de loi, et créer les conditions favorables aux futures discussions sur les curseurs de nature réglementaire. Le projet de loi doit être examiné par les députés puis au Sénat le 10 février, avant un passage en Commission mixte paritaire à la mi-février. « L’objectif est une application avant la fin de la mandature », a indiqué Julien Denormandie lors d’une récente conférence de presse.

Didier Bouville

L’arrêté portant extension du deuxième avenant salarial à la convention collective nationale des entreprises de travaux et services agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) est paru au Journal officiel le 30 décembre. L’application de cet avenant, signé le 29 octobre par les partenaires sociaux, est ainsi rendue obligatoire pour tous les employeurs et salariés du secteur depuis le 1er janvier. L’avenant détaille les revalorisations des grilles minimales de salaires pour les métiers des travaux et services agricoles, forestiers, sylvicoles et relatifs à la prestation de services en aviculture. Dans un communiqué le 4 novembre, le syndicat de salariés CFDT Agri-Agro avait salué l’alignement de tous les minimas de salaires sur la hausse du Smic de 2,2% actée le 1er octobre, et même plus (+2,5%) pour le secteur forestier.

Eva DZ

Dans un courrier adressé aux ministères de l’économie et de l’agriculture, les boulangers de la CNPBF (artisans) et la FEB (industriels) demandent au gouvernement de «réunir d’urgence l’ensemble des acteurs de la filière (agriculteurs, laitiers, artisans, industriels et distribution) afin de sécuriser les approvisionnements et de convenir de mesures communes pour garantir un prix convenable aux consommateurs et permettre à nos adhérents de vivre décemment de leur travail», rapporte l’AFP, le 5 janvier. Entre septembre et décembre, le prix du beurre a augmenté de 30% d’après les chiffres du Cniel (interprofession laitière). Une hausse liée à un manque de disponibilité de matière grasse laitière, alors que la demande mondiale augmente et que la collecte de lait française se tasse. «Certains boulangers ont du mal à se faire livrer. En pleines fêtes de fin d’année et d’épiphanie, on se retrouve à utiliser des beurres de moins bonne qualité ou des margarines», témoigne le président de la CNPBF Dominique Anract auprès d’Agra Presse. Les approvisionnements se tendent alors que «la reprise de l’activité économique a été plus forte que prévue à la fin du 3e semestre […] et a semble-t-il été sous-estimée par certains acheteurs qui n’avaient pas entièrement couvert leurs achats», observe le Cniel dans une note de conjoncture.

Eva DZ

PetitesAnnonces
Canins

V Border Collie mâle né 04/04/2024 parents extra troupeau puce 250268981081708-siret 79202025700012. Tél 06 75 21 86 01

Aliments

V Foin PN+RG BR 120×120 sous hangar + faneuse Kuhn GF 5001 MH + râtelier circulaire + piquets. Tél 06 89 70 88 29