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Entre septembre et janvier 2021, les prix de la poudre de lait écrémé et du beurre ont connu une hausse d’environ 40%, observe le Cniel (interprofession) dans une vidéo présentant la conjoncture du mois de janvier, soit une augmentation de 1 000 €/t pour la poudre et de 1 500 €/t pour le beurre. «Cette augmentation récente des cours est à mettre en liaison avec une évolution peu dynamique de la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux», analyse Benoît Rouyer, expert au Cniel. «La production laitière a diminué en Nouvelle-Zélande et dans l’Union européenne, tandis qu’elle s’est stabilisée aux Etats-Unis», développe-t-il.

En France aussi, la production est en baisse (de 1% en moyenne sur 2021) et le recul s’est accentué ces derniers mois. En novembre, le prix standard du lait conventionnel était de 354 €/1 000 l (+8%/novembre 2020). Les coûts de production en élevage ont, eux, augmenté de 12% sur un an, selon l’indice Ipampa de l’Idele (institut de l’élevage). «Dans ce contexte inflationniste, les prix des produits laitiers en magasin ont relativement peu évolué ces derniers mois», souligne Benoît Rouyer. La hausse, variable selon les produits, oscille 0 et 2% en un an, ce qui laisse craindre «un risque de compression des marges de certains opérateurs», explique l’expert.

Didier Bouville

Vent debout contre Nutri-Score, le gouvernement et les producteurs de vin en Italie ont dénoncé, le 5 février, le projet des concepteurs du système d’étiquetage alimentaire français d’y inclure les boissons alcoolisées et demandent au président Emmanuel Macron de prendre position. «Je voudrais savoir ce que Macron pense de la dernière proposition avancée par les concepteurs du Nutri-Score, qui suggèrent maintenant d’apposer un F noir sur toutes les boissons qui contiennent une quantité même minime d’alcool. Le président français est d’accord ?» s’est interrogé le secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Gian Marco Centinaio.

Il a fustigé «l’énième folie» d’un étiquetage qui pénalise «les aliments naturels et sains comme l’huile d’olive» ainsi que «les produits à dénomination d’origine» tirés de «l’excellence des territoires». L’Italie est le premier producteur de vin du monde devant l’Espagne et la France, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Le ministre de l’Agriculture, Stefano Patuanelli, a rencontré vendredi son homologue slovène Josze Podgorsek et lui a demandé de soutenir l’Italie qui craint que le Nutri-Score, lancé en France en 2017, ne devienne une norme européenne.

Didier Bouville

La centrale d’achat Envergure (Carrefour et Système U) et la coopérative laitière Sodiaal (Candia, Entremont, Yoplait) déclarent, dans un communiqué du 4 février, avoir finalisé un accord dans le cadre des négociations commerciales 2022. «Ces accords porteront le prix du lait à 400€/l», précisent les partenaires. Cela représente une augmentation de «25 €/1000 l» pour les adhérents de la coopérative sur «la part de la collecte GMS France concernée par cet accord». Le 28 janvier, le groupe Savencia (Caprice des Dieux, Elle & Vire, Tartare) et la centrale d’achat Auxo (Casino, Intermarché, Netto) avaient annoncé, dans un communiqué, la signature d’un accord «qui, par la hausse des prix d’achat des marques Savencia de fromages, de beurres et de crèmes, permettra à Savencia de s’engager sur une revalorisation du prix du lait aux producteurs». Sur la «quote-part concernée dans la collecte de Savencia», le prix du lait payé est relevé «à hauteur de 401€/1 000 l».

Didier Bouville

L’adoption des Sdage (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux) n’est pas remise en cause par les décisions du Varenne agricole, a indiqué le 3 février à Agra Presse l’entourage de la secrétaire d’État Bérangère Abba (transition écologique). Le 1er février, Sébastien Windsor, président de l’APCA (Chambres d’agriculture), avait appelé l’État à suspendre leur vote. En cause, la décision du gouvernement de compléter le décret de juin pour permettre aux préfets coordonnateurs de bassin de déterminer un volume prélevable hors étiage. Le nouveau texte, attendu «sous deux ou trois mois», donnera la capacité aux préfets d’autoriser par arrêté ces volumes prélevables en hiver, sur la base des évaluations par bassin, précise le ministère. Après avoir été négociés âprement entre profession agricole et associations dans chacun des comités de bassin, puis soumis à consultation, les Sdage 2022-27 sont désormais prêts à être votés, et la plupart des bassins devraient les valider d’ici début mars.

Eva DZ

L’association d’organisations de producteurs d’Elvéa est officiellement reconnue en tant qu’AOP, d’après un arrêté paru au Journal officiel le 3 février. Ce statut ouvre certaines dérogations au droit de la concurrence, ainsi que la possibilité d’émarger aux programmes opérationnels de la PAC (aides à l’investissement). Baptisée ElvéAOP, l’association regroupe 24 organisations de producteurs (OP) de toute la France. L’objectif affiché lors de l’annonce de sa création était de regrouper 15 000 éleveurs pour un million d’animaux vendus par an, soit 20% de la production française. Après la reconnaissance officielle, la prochaine étape pour ElvéAOP sera d’«élaborer des accords-cadres» pour «tous les labels et toutes les races». Elvéa est un réseau d’OP créé par la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) en 1989.

Eva DZ

Le 2 février, le PDG de Système U Dominique Schelcher a déclaré qu’il «n’exclut pas de saisir le médiateur des relations commerciales dans les prochains jours» pour parvenir à trouver un accord avec ses fournisseurs, dans les cas «les plus compliqués». Il reproche à «80%» des industriels d’avoir fait le choix de recourir à un tiers de confiance, parmi les trois options proposées par la loi Egalim 2 pour vérifier que la part de la matière première agricole dans le prix total du produit fini est bien conforme à ce qui a été déclaré par l’industriel. «Cela leur permet de ne pas présenter le détail [du coût] de leur matière première agricole, qui sera certifié plus tard par un tiers de confiance, alors que le plus simple aurait été de jouer franc jeu, regrette-t-il. L’option de la transparence totale aurait été bien plus simple». À moins d’un mois de la clôture des négociations commerciales, les discussions entre industriels et distributeurs patinent. D’après Dominique Schelcher, Système U bénéficie des «efforts» que le groupe a déployé auprès des PME, avec lesquelles il est «un peu plus facile» de parvenir à un accord. «C’est un peu plus compliqué avec les grandes entreprises», même si des contrats ont été conclus avec «certaines d’entre elles», explique le PDG.

Eva DZ

En s’appuyant sur une proposition de l’ancien député de l’Aveyron Arnaud Viala, le député du Cantal Vincent Descoeur (LR) a déposé à l’Assemblée nationale, le 25 janvier, une proposition de loi (PPL), cosignée par 46 députés, visant «à exclure les produits sous AOP et IGP de l’étiquetage Nutri?Score». Le logo nutritionnel, dont l’affichage est optionnel depuis 2017, est en bonne place pour emporter les faveurs de l’Union européenne qui doit statuer, fin 2022, sur un système d’affichage nutritionnel simplifié, harmonisé et obligatoire dans toute l’Europe. Or, ce système «s’avère inadapté et extrêmement pénalisant» pour les produits sous AOP ou IGP, estime Vincent Descoeur dans l’exposé des motifs. «En particulier pour les fromages qui, pour plus de 90 % d’entre eux, obtiennent les plus mauvaises notes et se trouvent classés D ou E en raison de leur teneur en graisses, en sel et de leur apport calorique», poursuit-il. Le député relaye les inquiétudes de la filière et pointe «le risque que les consommateurs se détournent de ces produits de terroir». Alors que les travaux des députés s’achèveront fin février, deux mois avant la présidentielle : «Il n’y a pas d’espoir que la proposition soit examinée mais, l’objectif était de lancer un signal d’alarme».

Didier Bouville

Jean Castex a annoncé le 1er février une «réactivation» des retenues d’eau actuelles et le lancement d’appels à projets sur une «nouvelle génération» de dispositifs de gestion de l’eau. Il s’agit de «mieux utiliser les infrastructures existantes», a-t-il dit en conclusion du Varenne agricole. «Dès cette année, nous allons lancer un inventaire exhaustif des ouvrages, en nous appuyant sur des images satellites, dans l’objectif de remobiliser des volumes d’eau stockée non utilisés. Cette réactivation des ouvrages, nous allons la commencer rapidement sur une dizaine de territoires pilotes.» Une rallonge de 13 M € du plan France Relance sera pour cela mobilisée «à très court terme» pour financer des projets identifiés par les préfets de bassins. Par ailleurs, le Premier ministre veut «faire émerger une nouvelle génération de dispositifs de gestion de l’eau». Cela concerne le pilotage intelligent des stockages, l’expérimentation pour récupérer les pluies diluviennes l’hiver, la réutilisation des eaux usées. Une part des 100 M € d’un guichet dans le plan France 2030 leur seront consacrés. Les premiers appels à projets ou expérimentation interviendront «dans les semaines qui viennent», selon lui.

Didier Bouville

Le charcutier Fleury Michon a annoncé le 1er février sa volonté d’«augmenter le plus rapidement possible sa part d’approvisionnement en viande de porc française, pour atteindre jusqu’à environ deux tiers de ses achats». Une mesure appliquée «tant que les cours resteront à des niveaux insuffisants», peut-on lire dans son communiqué, alors que les éleveurs subissent un effet de ciseaux entre la flambée de l’alimentation animale et des prix faibles. Le groupe vendéen compte, «dans un premier temps», passer en 100% origine France pour sa gamme de rôtis. Et de rappeler sa priorité donnée au porc français «chaque fois que possible sur la base de quatre critères: la qualité, la disponibilité, la sécurité des approvisionnements et l’accessibilité du prix pour les consommateurs». Par ailleurs, Fleury Michon s’engage à «continuer de respecter la loi Egalim et son esprit». Cette annonce du numéro français 2 du jambon intervient le lendemain de l’annonce d’un plan de sauvegarde pour la filière porcine par le ministre de l’agriculture. «L’État a pris sa responsabilité, aux OP (organisations de producteurs, NDLR), GMS et industriels, désormais au pied du mur, de prendre les leurs!», a réagi la FNP (éleveurs de porcs, FNSEA) le 31 janvier.

Didier Bouville

Le gouvernement doit annoncer, le 1er février en conclusion du Varenne de l’eau, l’ouverture de deux guichets de 100 millions d’euros (M€) chacun, pour l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, a indiqué l’entourage du Premier ministre le 31 janvier. Il s’agit de financer, pour l’un des agroéquipements, pour l’autre des projets au sein de filières. Un guichet de 100 M€ est prévu pour des équipements et matériels innovants destinés à l’«agriculture économe en eau». Des discussions sont en cours pour en établir une liste «assez sélective»: «On cherche à privilégier des box numériques, stations météo, OAD (outils d’aide à la décision, NDLR) pour l’irrigation, du matériel de télégestion, le pilotage automatique de l’irrigation, des capteurs», indique une source gouvernementale. Le deuxième guichet de 100 M€, sur l’adaptation des filières, vise à accompagner l’innovation, autour de variétés plus résistantes, de nouvelles méthodes de production et d’irrigation, des ouvrages innovants pour stocker et optimiser la gestion de l’eau.

Didier Bouville

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