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Selon une enquête Ipsos-Sopra Steria en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), conduite entre le 3 et le 7 février, seulement 45% des agriculteurs sont certains d’aller voter au premier tour de l’élection présidentielle, contre 65% pour le reste de la population, a annoncé le directeur du Cevipof Martial Foucault, lors des Controverses de l’agriculture et de l’alimentation (évènement organisé par le groupe Réussir-Agra) le 15 février. Il s’agit d’un décrochage par rapport à 2017: à la même époque, 67% des agriculteurs envisageaient de voter, contre 72% pour l’ensemble des Français. Selon Martial Foucault, cette baisse pourrait être due à l’arrivée de nouveaux acteurs dans le paysage politique national, et des débats agricoles moins marqués qu’il y a cinq ans. Le chiffre pourrait toutefois rapidement évoluer après le Salon de l’agriculture. À ce stade, 29% des agriculteurs prévoyant de voter choisiraient Emmanuel Macron, 24% Éric Zemmour, 10% Marine Le Pen, et seulement 7% Valérie Pécresse. Ce dernier chiffre marque une «évolution radicale» pour la famille politique représentée par Les Républicains. En 2017, François Fillon et Marine Le Pen avaient la préférence des agriculteurs, a rappelé Martial Foucault.

Didier Bouville

Dans une tribune, publié le 14 janvier par le journal Les Echos, des acteurs et des fournisseurs de la restauration collective* demandent une «revalorisation des budgets de commande publique consacrés à l’alimentaire» pour faire face à «la flambée des prix de matières premières, matériaux, emballages, transports et énergies». Une inflation qui n’est «pas prise en compte dans les budgets alloués à la commande publique de denrées alimentaires», expliquent les auteurs, ce qui «met en péril la continuité de la chaîne d’approvisionnement de ce secteur». Ils décrivent une situation «intenable» et alertent sur un risque de «rupture» d’approvisionnement pour les restaurants collectifs, signalant que leurs budgets sont «déjà fortement mis sous pression» par les exigences de la loi Egalim (50% de produits durables dont 20% de bio). «Nous donnons rendez-vous aux décideurs politiques au Salon international de l’agriculture pour définir et mobiliser ensemble les moyens nécessaires pour sauver le modèle français de notre restauration collective», concluent-ils.

*CGI (commerce de gros), FNSEA, Geco Food Service (fournisseurs de la restauration), La Coopération agricole, Restau’Co (réseau interprofessionnel), SNERS (restauration et services) et SNRC (restauration collective).

Didier Bouville

Selon un projet de projet de règlement sur la restauration de la nature, qui circule déjà, la Commission européenne prévoit de fixer aux Etats membres de l’UE des objectifs juridiquement contraignants, assortis d’un objectif global au niveau de l’UE, pour enrayer la dégradation des écosystèmes et des espèces sauvages. Le projet de proposition est accompagné d’une série d’annexes sur les objectifs potentiels de restauration couvrant différents habitats dont les habitats agricoles et les prairies. Il est proposé que les Etats membres préparent des plans nationaux pour commencer à restaurer ces écosystèmes sur la base d’objectifs qui peuvent être mesurés et contrôlés dès maintenant. Et d’autres objectifs pourraient être ajoutés dans un second temps.

Le texte souligne également l’obligation d’inverser le déclin des pollinisateurs et d’obtenir une tendance à l’amélioration continue des populations de pollinisateurs jusqu’à ce que des niveaux satisfaisants soient atteints, sur la base d’une méthode de surveillance des pollinisateurs qui sera établie. Ce règlement devrait être présenté le 23 mars en même temps que sa proposition de révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides.

Didier Bouville

La 28e édition du Déméter 2022, parue le 11 février, s’intéresse aux «nouvelles frontières» géopolitiques de l’alimentation. Partant du constat que la pandémie de Covid-19 a rappelé l’importance de la sécurité alimentaire, les auteurs analysent la façon dont «les frontières de nos assiettes se redessinent», rappelant que l’agriculture et l’alimentation sont des marqueurs de puissance et de souveraineté pour les états. Les dix-huit chapitres explorent les changements d’habitudes des consommateurs, les nouveaux défis logistiques que pose l’approvisionnement en denrées alimentaires à travers le monde ou encore le sujet de diplomatie culinaire, avec l’exemple du «soft power» sud-coréen. Les auteurs placent la question de la souveraineté alimentaire au centre de leur réflexion. Un chapitre est notamment consacré à la cité-état de Singapour qui s’est donnée l’objectif de couvrir 30% de ses besoins alimentaires d’ici 2030 en misant sur l’innovation pour pallier la quasi-absence de terres agricoles sur son territoire.

Eva DZ

Dans le cadre de la lutte contre l’influenza aviaire, «depuis le début de la crise, 2,4 millions de canards et 1,7 million de poulets auront étés dépeuplés dans l’ensemble du grand Sud-Ouest», indique le ministère de l’agriculture à Agra Presse. Le bilan de l’épisode 2021-2022 s’annonce donc aussi lourd que celui de l’année dernière, qui avait vu plus de 4 millions de volailles abattues (dont presque 2,6 millions de canards). Dans la zone de dépeuplement massif – qui couvre 226 communes du Gers, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques -, «tous les canards ont été abattus, ainsi que toutes les cailles», précise la Rue de Varenne, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest. «Il reste environ 140 000 poulets, qui sont à au plus trois semaine d’une sortie commerciale». Dans les élevages situés à plus d’1 km d’un foyer, les gallinacés peuvent être menés au terme de leur cycle d’élevage et valorisés en alimentation humaine après un test négatif. Il reste également «214 000 pondeuses pour lesquelles une possibilité de maintien en vie conditionné par un protocole strict de surveillance est en cours d’expertise». Au dernier bilan, le 9 février, la France comptait 350 foyers d’influenza aviaire. Fait nouveau, trois cas ont été confirmés cette semaine en Seine-Maritime (un en élevage et deux en basses-cours).

Eva DZ

Alors que le nord de l’Italie est touché par la peste porcine africaine (PPA), le ministère de l’agriculture a lancé un «plan d’action» afin de prévenir l’arrivée de la maladie dans les élevages français. Au niveau national, ce plan prévoit notamment d’atteindre un «objectif d’élévation rapide de la biosécurité en élevage et dans les transports». Bien que le gouvernement prévoie d’«accompagner les éleveurs dans leurs mises aux normes», aucun budget n’est mentionné dans le document de présentation du plan d’action. Le ministère s’attellera aussi à recenser «aussi rapidement que possible les éleveurs ou détenteurs de porcins non déclarés». Les départements frontaliers avec l’Italie* font l’objet d’une attention particulière : les élevages devront se mettre aux normes «dans des délais acceptables», avec le lancement «d’ici avril 2022», d’un «plan de contrôle officiel». Les autorités prévoient aussi de «réduire la population de sangliers par le biais d’actions de chasse». Contrairement à l’épisode de PPA en Belgique en 2018, le gouvernement ne mentionne pas dans son plan l’érection d’une clôture à la frontière. Depuis début janvier, 31 cas de PPA ont été détectés en faune sauvage au nord-ouest de l’Italie, à 100 km de la frontière avec la France.

*Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Savoie et Haute-Savoie.

Eva DZ

Au lendemain de l’adoption par le Sénat le 8 février du projet de loi sur la gestion des risques climatiques, la FNSEA et les JA se sont félicités, par voie de communiqué, du travail de la chambre haute. Les deux syndicats approuvent par exemple que les sénateurs aient annexé au projet de loi, à titre indicatif, des trajectoires cibles à horizon 2030 concernant les modalités budgétaires et techniques de mise en œuvre de la réforme. Un ajout qui «doit être vu comme une base indicative pour la fixation des niveaux d’intervention publique au niveau réglementaire», selon le syndicalisme majoritaire. Les deux organisations saluent par ailleurs la réécriture en séance publique des incidences sur les aides à l’installation de la non-assurance contre les risques climatiques, ou de l’absence de diagnostic positif de gestion des risques. En séance, le Sénat a proposé que la Dotation Jeunes agriculteurs (DJA) puisse être «modulée» et non plus seulement «minorée», comme écrit par les sénateurs en commission. Enfin la FNSEA et les JA appellent à un accord lors de l’examen en commission mixte paritaire (CMP) le 16 février, en vue d’une mise en œuvre au 1er janvier 2023.

Didier Bouville

Alors que la réciprocité des normes est l’une des priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE (PFUE), l’interprofession française bétail et viandes Interbev, accompagnée par la Fondation pour la nature et l’Homme et l’Institut Veblen, appellent le 10 février à profiter du «momentum politique» pour faire évoluer à court terme la législation européenne. Lors d’un débat organisé par leurs soins, ils demandent l’application de l’acte délégué visant à imposer aux produits importés l’interdiction européenne d’utiliser les antibiotiques comme facteurs de croissance. Sur ce point, le ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie, présent à l’événement, a invité la Commission européenne à respecter le vote des co-législateurs, alors que l’acte délégué devait entrer en vigueur dès le 28 janvier. D’autre part, les organisations plaident pour un durcissement des règles sur la viande bovine dans le cadre du règlement sur la déforestation importée (traçabilité des animaux de la naissance à l’abattage), ou encore pour un abaissement des limites maximales de résidus (LM) au seuil de détection pour tous les pesticides interdits par l’UE. Sur ce dossier, M. Denormandie a assuré qu’«fallait être beaucoup plus ambitieux». Il pourrait être discuté lors du Conseil agricole du 7 avril.

Didier Bouville

La Présidence française du Conseil de l’UE propose, dans un document en phase de finalisation, aux ministres de l’Agriculture des Vingt-sept ses premières pistes pour «renforcer la cohérence» entre le Pacte vert européen, la Pac et la politique commerciale, c’est à dire appliquer des règles de réciprocité aux importations agroalimentaires. Paris recense cinq leviers à activer pour s’assurer que les produits agricoles et alimentaires mis sur le marché de l’UE (produits en Europe ou importés) offrent à tous les consommateurs européens «le même niveau de protection» en matière de santé et d’environnement. Il s’agit de: la révision des limites maximales de résidus (LMR) et des tolérances à l’importation pour les produits phytosanitaires; l’application de certaines normes européennes aux produits importés (mesures-miroirs) par exemple en matière de bien-être animal; le renforcement de l’étiquetage; la prise en compte de ces enjeux dans les accords commerciaux bilatéraux; et enfin le renforcement de l’action et de la coopération au sein des organismes internationaux de normalisation. Ces propositions seront discutées par les experts agricoles des États membres le 14 février, puis par leurs ministres la semaine suivante à Bruxelles en vue de l’adoption de conclusions probablement au mois de mars.

Didier Bouville

Alors même que le chiffre d’affaires des coopératives agricoles augmente, leur nombre diminue, apprend-on dans le panorama des entreprises coopératives, publié le 7 février par l’organisation Coop FR. En 2019, le chiffre d’affaires des coops agricoles a représenté 86,6 Mds d’€, auxquels s’ajoutent les 600 M€ des coopératives d’utilisation du matériel agricole (Cuma). Une hausse de 2,6% par rapport à 2018. Or, entre 2018 et 2020, le nombre de coopératives agricoles a baissé de 8,3% et celui des Cuma de 2%. L’emploi salarié a, lui, diminué de 5,3%. Des évolutions «portées par les grands groupes coopératifs» qui résultent d’un «important phénomène de concentration d’activités par fusions inter-coopératives». Coop FR recense 36 opérations de fusion entre coopératives agricoles en 2019 et 34 sur la période 2020/2021. «En se regroupant, les coopératives recherchent un effet de taille pour massifier leur offre ou acquérir une efficacité logistique et commerciale dans un contexte très concurrentiel et de plus en plus tendu par les incertitudes économiques (prix du carburant, des matières premières) et climatiques», observe l’organisation représentative des coopératives. A date, la France compte 2 200 coopératives d’approvisionnement et de collecte et 11 510 Cuma.

Didier Bouville

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