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Réforme de la Pac : le règlement passe une première étape législative

La commission de l’agriculture du Parlement européen a adopté, le 24 janvier, l’ensemble de ses propositions de réforme de la Pac. Sur des mesures controversées comme le double financement des efforts environnementaux, l’anonymat des bénéficiaires des soutiens de la Pac ou encore certains critères de verdissement, il va falloir trouver des ajustements lors du vote du texte en séance plénière à Strasbourg prévu du 11 au 14 mars, a admis le président de la Comagri, le socialiste italien Paolo De Castro lors d’une conférence de presse à l’issue du vote. Il a également rappelé que sans accord sur le cadre financier pour la période 2014-2020, l’Assemblée plénière ne voterait pas le texte. Les chefs d’État et de gouvernement se réunissent les 7 et 8 février pour tenter de trouver une issue aux négociations sur le budget européen.

Didier Bouville

Interrogée le 23 janvier sur les connaissances des parlementaires en matière de nouvelles pratiques agricoles, la sénatrice de la Creuse, Renée Nicoux, a reconnu que les parlementaires n’étaient pas suffisamment formés ou informés de ces nouvelles pratiques, à l’occasion des 5èmes rencontres durables. «Nous ne sommes pas très nombreux à nous préoccuper des questions agricoles, a poursuivi la présidente du groupe d’étude sur l’économie agricole et agroalimentaire. Les parlementaires doivent être plus en prise directe avec ce volet absolument essentiel qu’est l’agriculture qui joue un rôle fondamental dans le maintien de l’environnement. Ce sont les agriculteurs dans leur ensemble qui nous font notre paysage», a-t-elle rappelé.

Didier Bouville

La réforme des cotations des ovins est opérationnelle

FranceAgriMer a annoncé le 22 janvier que la réforme des cotations pour les ovins « entrée abattoir » est opérationnelle. Cette réforme répond à deux objectifs : « mieux informer les opérateurs, les pouvoirs publics et la Commission européenne sur la réalité du marché » et « fiabiliser la collecte des prix et l’élaboration des cotations ». Par ailleurs, les cotations hebdomadaires sont transmises à la Commission européenne en vue d’éclairer sur les mesures de gestion des marchés à mettre en œuvre, le cas échéant. Les opérateurs concernés par la réforme sont ceux abattant ou faisant abattre plus de 20 000 têtes d’ovins par an dans un ou plusieurs abattoirs. Ils sont tenus de fournir à FranceAgriMer les informations nécessaires à l’établissement des cotations.

Didier Bouville

L’Égypte cherche des fournisseurs français en viande bovine

Selon FranceAgriMer, les autorités sanitaires égyptiennes sont actuellement en mission d’inspection jusqu’au 25 janvier dans douze établissements français. L’idée est de « proposer de nouveaux candidats pour exporter de la viande bovine française en Égypte ». Ainsi, deux inspecteurs du Govs (general organization for veterinary services) vérifient que les critères sanitaires et rituels imposés par l’Égypte sont respectés.

Didier Bouville

Aide aux jeunes bovins : la FNSEA monte au créneau

En collaboration avec l’ensemble des organisations professionnelles concernées, la FNSEA étudie toutes les voies contentieuses sur l’aide aux jeunes bovins que le ministre de l’Agriculture a décidé de supprimer. On sait que cette aide dotée d’une enveloppe de 8 millions d’euros à destination des engraisseurs de jeunes bovins a fait l’objet d’une circulaire ministérielle en avril 2012, précisant les conditions d’attribution. Pour être éligibles, les éleveurs devaient notamment engraisser 50 jeunes bovins au minimum et s’être engagés contractuellement avec un ou plusieurs abatteurs. Des milliers d’éleveurs à qui cette aide avait été proposée en contrepartie d’engagements précis se trouvent aujourd’hui spoliés, estime la FNSEA qui ne compte pas en rester là.

Didier Bouville

Lait : la FNPL publie un indicateur de charges

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a adopté un indicateur de charges et les modalités de son déclenchement. Basé sur la marge (prix du lait charges de l’alimentation achetée), il permet d’évaluer l’incidence de la hausse des charges subie par les éleveurs sur les produits laitiers comme le litre de lait UHT, les 200 g d’emmental râpé, ou sur quatre pots de yaourts nature. Par exemple l’impact de 30 euros/1000 litres de charges supplémentaires supportées sur l’année 2012 par les producteurs devrait se traduire par une revalorisation du prix du lait UHT de 2cts d’euros par litre, de 6 cts pour 200 g d’emmental râpé et de 1,3 cts pour quatre pots de yaourt nature. Cet indicateur sera diffusé au réseau de la FNPL et aux négociateurs des organisations des producteurs. Il devrait donc les aider à obtenir auprès des entreprises un prix du lait que la FNPL fixe à 340 euros/1000 litres à partir du 1er janvier 2013.

Didier Bouville

Le porc de montagne débarque à Paris !

« Nous sommes le commerce équitable nord » n’hésite pas à déclarer Georges Champeix, le président de l’Association porc montagne, venu présenter la filière porc de montagne à Paris. La filière porc montagne regroupe un millier d’éleveurs installés au-dessus de 600 mètres d’altitude, quatre abatteurs découpeurs et six salaisonniers. En 2012, la production a atteint 700 000 porcs charcutiers dont l’élevage et l’abattage et la transformation sont soumis à un strict cahier des charges. A l’origine de cette démarche, la volonté de valoriser des productions de qualité, permettant de faire vivre des familles dans des exploitations de taille humaine dans des zones défavorisées, clairement identifiées. Toute la filière y trouve son compte : l’origine montagne permet d’apporter une valorisation supplémentaire répartie entre tous les maillons de la filière grâce à un accord contractuel. Et pour ce qui est des éleveurs, une plus value de dix centimes par kilo de carcasse, soit un peu plus de 10 euros par porc, indique Georges Champeix.

Didier Bouville

Stabilité de l’excédent agro-alimentaire 

En novembre 2012, l’excédent agro-alimentaire français a atteint 1 288 millions d’euros, quasiment stable par rapport à celui de novembre 2011 (-14 milliards d’euros). Dans le détail, l’excédent des produits agricoles bruts a légèrement progressé. Les exportations de céréales ont peu évolué, la baisse des ventes vers les pays tiers étant compensée par la hausse des ventes vers les pays de l’Union européenne. En revanche, l’excédent des produits transformés a diminué. La croissance des ventes de vins a marqué un coup d’arrêt, alors que les importations en provenance de l’Union européenne ont progressé, notamment celles d’huiles, des préparations à base de fruits et légumes et de cacao. Sur les onze premiers mois de l’année, l’excédent a atteint 10, 76 milliards d’euros en augmentation de 137 millions d’euros par rapport à la même période de 2011.

Didier Bouville

CSA : la FNSEA renonce à ses temps d’antennes

Dans un courrier du 14 janvier, Xavier Beulin a demandé au président du CSA de reporter les temps d’antenne accordés à la FNSEA avant les élections aux chambres. Le 10 janvier dernier, la Confédération paysanne avait vivement dénoncé les temps d’attribution accordés au syndicat majoritaire. Face à ces protestations, la FNSEA a donc renoncé à participer à ces émissions. «Nous regrettons d’en arriver là, mais nous préférerons toujours l’esprit de responsabilité à la facilité», explique le président de la FNSEA. «Il y aura toujours des organisations qui veulent polémiquer pour le plaisir de polémiquer… sur ces sujets positifs et porteurs», assène par ailleurs Xavier Beulin.

Didier Bouville

Directive nitrates : Le Foll veut le dialogue avec la FNSEA

«J’accepte cette mobilisation tant qu’elle ne dérive pas vers des actions plus violentes», a indiqué le 15 janvier à Agra Presse le ministre de l’Agriculture, lors du salon des productions végétales (Sival), à Angers – réagissant à l’appel national à manifester lancé par la FNSEA contre la directive nitrates notamment. Cependant, Stéphane Le Foll souhaiterait «que les discussions se poursuivent dans le cadre d’un dialogue». Car, selon lui, la directive nitrates est un héritage du gouvernement précédent, «ça n’est pas le ministre qui est arrivé en mai qui a la responsabilité de gérer l’ensemble du dispositif. Le problème, c’est que ça vient d’avant», a-t-il rappelé. Le ministre s’est dit «pris par le temps» : «on est obligé de répondre à l’Europe, sans quoi c’est elle qui prendra des décisions pour nous et va nous astreindre à des sanctions». Stéphane Le Foll a indiqué vouloir trouver des solutions avec la profession, «mais, en même temps, il faut que l’on mette en place des processus nouveaux pour traiter ces questions».

Didier Bouville