Porc : les abattoirs industriels de la Manche en redressement judiciaire
Le tribunal de commerce de Coutances a placé, le 6 janvier, les abattoirs industriels de la Manche en redressement judiciaire. Il s’agit là d’un nouvel épisode de la crise porcine qui frappe l’Ouest de la France. Après la fermeture du site de Gad à Lampaul-Guimiliau dans le Finistère, puis la reprise de l’abattoir Gad de Josselin dans le Morbihan par Intermarché, c’est le troisième site d’abattage de porcs frappé par les difficultés de la filière porcine française. Implanté à Sainte Cécile dans le sud de la Manche, l’abattoir n’a pas résisté à la concurrence espagnole et allemande ainsi qu’à la guerre des prix que se livre la grande distribution. L’embargo russe, depuis le début 2014, a porté le coup de grâce à cette entreprise contrôlée par la Coopérative agricole porcine de la Manche (CAP 50). L’abattoir a traité 81 000 tonnes de viande (dont 81 % de porc) et a réalisé un chiffre d’affaires de 247 millions d’euros en 2013. Sa survie est aujourd’hui liée à l’arrivée d’un repreneur.
Didier Bouville