Fil info

FNPL : opération «vérité sur le prix du lait» 

Alors que le début de l’année 2015 s’annonce particulièrement chahuté pour l’amont de la filière, la Fédération nationale des producteurs de lait lance « l’opération vérité sur le prix du lait ». « Il s’agit pour la FNPL de révéler la vérité sur le prix du lait en toute transparence. Les producteurs de lait doivent obtenir des entreprises le prix du lait qui leur revient de droit », déclare-t-elle. Selon le syndicat, les producteurs de lait auraient subi un manque à gagner de 540 milliers d’euros comparé à leurs collègues allemands, soit l’équivalent de 8000 euros par exploitation. « Doit-on y voir une contreperformance de l’industrie laitière française ? Doit-on soupçonner une convergence de vues des entreprises privées et coopératives sur le dos des producteurs de lait français ? Doit-on voir dans le non-respect des engagements contractuels et des indicateurs le seul levier des entreprises pour restaurer leur marge ou payer des dividendes ? Doit-on penser qu’il est plus facile de presser ses fournisseurs que réellement négocier avec la grande distribution ? », s’interroge la FNPL. Avant de conclure : « les éleveurs laitiers ne peuvent plus être les variables d’ajustement – sur le prix et les volumes- de l’équation laitière française ».

Didier Bouville

Jeunes bovins: après une longue chute, la hausse saisonnière des cours arrive enfin

Après une longue chute enregistrée depuis le début de l’année, la hausse saisonnière des cours du jeune bovin «arrive enfin», constate l’Institut de l’élevage dans sa lettre de conjoncture de décembre. Les cours français des jeunes bovins U et R (classement Europ) ont gagné 10 centimes du kilo pendant le mois de novembre, pour atteindre 3,91€ et 3,73€/kg de carcasse. Ils restent toutefois inférieurs à leurs niveaux des années précédentes, de 3% par rapport à 2013 et 5% par rapport à 2012. Cette remontée est due à un allègement de l’offre sur le marché français, explique l’Institut de l’élevage. En novembre, les abattages de JB ont reculé 5% par rapport à 2013. En Europe, les sorties sont également ralenties en Italie et en Allemagne. La consommation allemande repart. Par conséquent, les cours européens ont eux-aussi entamé leur hausse saisonnière, mais restent sous leurs niveaux des années précédentes, «sous la pression de l’offre polonaise bon marché».

Didier Bouville

Journée nationale de la bio : des craintes face au risque de déconversion

« Les aides au maintien de l’agriculture bio sont récentes (2010, NDLR), mais leur suppression est un signal massif à la déconversion », a déclaré Etienne Gangneron, président de l’Agence bio, lors d’une conférence de presse à Paris, le 9 décembre. Cette aide avait été jugée « peu légitime » par la Cour des comptes. Tans le cadre de la régionalisation de la gestion du Feader, « on a tenu. Il devrait y avoir des aides à la conversion et au maintien dans la plupart des régions », poursuit néanmoins Etienne Gangneron. Guy Vasseur, président de l’APCA (chambres d’agriculture) a rappelé que plus de 50% des agriculteurs qui se convertissent sont accompagnés par les chambres. « Il faut répondre à la demande des consommateurs », soutient-il.

Didier Bouville

Budget européen : accord préliminaire épargnant la réserve de crise agricole

La présidence italienne du Conseil de l’UE et les représentants du Parlement européen sont parvenus dans la soirée du 8 décembre à un accord préliminaire sur le budget 2015 de l’Union confirmant que les mesures prises cette année face à l’embargo russe seront financées par le budget de la Pac sans avoir recours à la réserve de crise agricole de 433 millions €. Cette réserve, créée par le biais d’une réduction de 1,3 % des paiements directs de 2014, sera « utilisée seulement à des fins conformes à sa vocation première, à savoir en cas de crise majeure », a souligné la présidence italienne. Le compromis doit encore être confirmé par les États membres et l’Assemblée.

Didier Bouville

L’agriculture à « Haute valeur naturelle » (HVN) représente 16% de la SAU française

Selon une étude du ministère de l’Agriculture parue le 5 décembre, 80 000 exploitations agricoles (de France métropolitaine) pratiquaient, en 2010, une agriculture à Haute valeur naturelle (HVN), ce qui correspond à une surface agricole utile (SAU) de 5 millions d’ha, soit 18% de la SAU totale. Selon les auteurs, le concept de Haute valeur naturelle, né dans les années 90, rassemble «les formes d’agricultures dont les pratiques ont en commun de favoriser une grande richesse écologique». Le suivi de l’agriculture HVN est, selon le ministère, «indispensable» à l’évaluation du second pilier de la PAC. La sélection se fait sur trois critères: faible utilisation d’intrants, forte diversité du couvert végétal et part élevée de végétation semi-naturelle. En France métropolitaine, elle est constituée essentiellement d’élevage herbager extensif.

Didier Bouville

Le recul du prix d’achat des intrants s’est poursuivi en octobre (Agreste)

Agreste annonce une nouvelle diminution du prix d’achat des intrants en octobre, surtout liée aux postes aliments pour animaux, énergies et lubrifiants. « Sur un an, le recul du prix d’achat des intrants s’est prolongé au même rythme que le mois précédent, atteignant -2,2 % », d’après une note le 8 décembre. Une évolution largement influencée par l’alimentation animale, dont l’indice est en baisse depuis mai. Le prix des aliments pour animaux affiche -7 % sur un an. En octobre, celui de l’énergie et des lubrifiants diminue par rapport au mois précédent. Il atteint -5 % en glissement annuel. Le prix des engrais et amendements marque, lui, une hausse depuis août. Sur un an, il se situe à +1,2 %.

Didier Bouville

En 2020, près d’un tiers du cheptel laitier dans des étables de plus de 100 vaches

Selon une étude prospective Institut de l’élevage-Inra-FranceAgriMer, près d’un tiers du cheptel français de vaches laitières (32%) devrait être détenu par des exploitations de plus de 100 vaches laitières en 2020. «La taille des exploitations laitières évolue très rapidement», notent les chercheurs. Les étables de cette taille ne regroupaient que 3% des vaches françaises en 2000, puis 16% en novembre 2013 (jusqu’à 25% dans les zones de polyculture-élevage, 36% en Vendée), réparties dans 5000 exploitations. «Compte tenu du nombre d’exploitations proches de ce seuil, ce mouvement est sûrement loin d’être achevé», notent les chercheurs. En Allemagne du Nord, ce chiffre atteint déjà 50%.

Didier Bouville

Les prix agricoles continuent à baisser

En octobre 2014, les prix des produits agricoles ont poursuivi leur recul sur un an, quasiment dans les mêmes proportions qu’au mois précédent (-5,3% après -5,6% en septembre). La baisse des prix des grandes cultures (-14,8%), des fruits (-16,8%) et du bétail (-9%) explique ce recul, indique une note de conjoncture du service de statistiques du ministère de l’agriculture. Les cours des volailles se stabilisent à la baisse (-5,4%). Seuls les prix des légumes (+14%), du vin (+5,1%) et des œufs (+1,5%) progressent sur un an. Les prix sur un an à la consommation des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ne sont que légèrement en retrait par rapport à octobre 2013 (-0,2%), après un pallier autour des 2% entre juin et août et une baisse de 1% en septembre. La bonne tenue des prix des viandes (+0,4%) et des légumes (+2,8%), à l’exception de ceux des viandes de porc (-0,1%), compense presque le décrochage de prix des céréales (-0,7%) et des fruits (-1,7%).

Didier Bouville

Eleveurs bovins : une prise en charge et un report de cotisations sociales

Pour soulager la trésorerie des éleveurs de bovins viande impactés par l’embargo russe, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé, le 5 décembre, des mesures de soutien. A la demande du ministre, la MSA est appelée à procéder à des reports et étalement d’échéances de paiements pour les éleveurs en difficulté sur une durée maximale de trois ans. Pour les plus sinistrés, il sera accordé une prise en charge des cotisations sociales sur le Fonds d’action sanitaire et sociale de la MSA à partir de l’an prochain. Ces mesures peuvent être complétées par des demandes individuelles d’exonération de la taxe sur le foncier non bâti présentées par les éleveurs les plus fragiles.

Didier Bouville

Compte pénibilité : «pas question d’y renoncer», pour Marisol Touraine 

Interrogée sur I-Télé le 3 décembre, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a déclaré que le compte pénibilité était « une avancée majeure, une avancée sociale de grande importance » et qu’il n’était « pas question d’y renoncer ». Le compte pénibilité doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Son abrogation fait également partie des revendications de la FNSEA qui dénonce une mesure inadaptée et très contraignante pour les petites et très petites entreprises nombreuses en agriculture. Le compte pénibilité imposera aux employeurs de répertorier les salariés exposés à quatre facteurs de pénibilité (travail de nuit seul ou en équipe, travail répétitif, milieu hyperbare), permettant à ces salariés d’accumuler des points pour partir plus tôt à la retraite. Six autres critères, dont le travail par températures extrêmes ou les postures pénibles, doivent entrer en vigueur en 2016. En vue d’adapter les conditions de mise en œuvre du compte pénibilité au secteur agricole, un comité de suivi de l’emploi spécifique pour l’agriculture a par ailleurs été mis en place le 14 octobre par les ministères de l’Agriculture et du Travail.

Didier Bouville