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Avec l’aide de France Carbon Agri, «nous avons réussi à rassembler l’offre en crédits carbone dans une structure commerciale unique à toutes les productions sous l’égide de la FNSEA», annonce Christiane Lambert, présidente du syndicat majoritaire, à l’occasion d’une table ronde ministérielle le 31 janvier. Cette SAS réunira la FNSEA, les JA, et les chambres d’agriculture pour structurer l’offre de crédits de l’ensemble des filières et territoires. France Carbon Agri, association créée en 2019 sur la base de la première méthode bas carbone dédiée à l’élevage, était jusque-là la principale plateforme d’offre. Ses deux appels à projets successifs ont généré 600 000 tonnes de crédits carbone, dont la plus grande partie est encore à vendre.

«Nous dévoilerons le nom de la société et lancerons le troisième appel à projets juste avant le Salon de l’agriculture», prévoit Christiane Lambert. Cette nouvelle structure sera «complémentaire» d’Epiterre, le guichet de services environnementaux de la FNSEA, devenu une société officielle en décembre 2021. Lors de la table ronde du 31 janvier, le Crédit agricole et la Caisse des dépôts ont annoncé se porter acheteurs respectivement de 25 000 et 20 000 t de crédit carbone français. Julien Denormandie a indiqué que son ministère compensera également 7000 t de carbone au titre des émissions de l’administration centrale.

Didier Bouville

Au lendemain de manifestations en Bretagne, le gouvernement débloque trois dispositifs d’aides d’urgence totalisant 270 M€ afin de soutenir les élevages de porcs, en proie à une crise «inédite», a annoncé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie le 31 janvier, à l’issue d’une réunion avec la filière. Une enveloppe de 75 M€ d’aides à la trésorerie fera l’objet de premiers versements d’ici «deux à trois semaines». Son montant maximal sera de 15 000 euros par exploitation «avec transparence pour les Gaec», a précisé le ministre. Pourront y prétendre les élevages dont la ligne de trésorerie à court terme est «utilisée au moins à 80%» et qui ont «engagé une démarche de PGE» (prêts garantis par l’État, NDLR) qu’elle ait aboutie ou non».

Un deuxième volet de 175 M€ d’aides à la trésorerie en lien avec la crise sanitaire sera versé «courant avril, début mai, après notification à Bruxelles. D’ici le 15 février, le ministère et la filière en définiront les critères d’accès, avec l’objectif que ce dispositif serve aussi à «mettre de la pression dans le tube face à ceux qui ne jouent pas le jeu de la loi Egalim 2», d’après M. Denormandie. Troisième volet: 20 M€ d’exonérations de charges MSA. Entre la flambée de l’alimentation animale et un prix morose, la crise actuelle est «probablement l’une des plus graves traversées par le secteur porcin depuis de nombreuses années», selon le ministre.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun du 27 janvier, l’Ania (industries alimentaires), l’Ilec (marques nationales) et la Coopération Agricole ont appelé chaque acteur des négociations commerciale à «prendre ses responsabilités» pour «continuer de de garantir à nos concitoyens une alimentation française, saine, sûre et responsable». À un mois de la clôture des négociations, la situation des industriels est «inquiétante», alertent les trois organisations. «La guerre des prix imposée par les distributeurs depuis tant d’années doit maintenant prendre fin», affirment-elles. Elles demandent à la distribution de «prendre en compte l’ensemble des hausses de coûts subies par les entreprises agroalimentaires» et de «cesser l’application de pénalités logistiques indécentes et délétères» dans un «contexte de crise». «Si les hausses demandées ne sont pas acceptées, cela remettra en cause la pérennité des entreprises, leur capacité à investir et à bien rémunérer leurs salariés et les agriculteurs», déclare le président de la Coopération, Dominique Chargé, interrogé par Agra Presse. Il informe, qu’à date, 36% des coopératives n’ont signé aucun contrat avec leurs clients de la distribution, contre 25% l’année dernière.

Eva DZ

Pour anticiper de graves perturbations dans le secteur de la viande porcine (touché par des prix historiquement bas et des prix des intrants historiquement élevés), le président Norbert Lins (Démocrates-chrétiens) et la majorité des groupes politiques de la commission de l’Agriculture du Parlement européen appellent dans une lettre publiée le 28 janvier, le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski, à «intervenir en apportant un soutien fort à la filière par le biais d’activités promotionnelles non discriminatoires et ad hoc, ainsi que par une intervention sur le marché au niveau de l’UE». Ils soulignent également que «les mesures nationales ciblées dans le secteur porcin au titre des programmes de développement rural et des aides d’État ou des aides nationales ne sont pas les plus appropriées pour faire face à la situation». Par ailleurs, ils préviennent que l’inaction de la Commission européenne «pourrait conduire à une concentration accrue de la production porcine dans l’UE et à la création de centres de production porcine industrielle lourde, avec tous les effets négatifs sur l’environnement, le climat et la régionalisation, en totale contradiction avec les objectifs et les ambitions affichées dans le Green Deal et la stratégie de la ferme à la table».

Eva DZ

FNSEA, Coopération agricole, FNA, Unifa, mais également CGB, Fop ou encore AGPB et AGPM : autour du syndicalisme majoritaire, tous les maillons de la filière agricole dénoncent dans un communiqué du 28 janvier «un signal extrêmement négatif à l’approche des échéances électorales du printemps» face à la révision des seuils de déclaration ICPE (Installations classées pour l’environnement) pour le stockage des engrais. «L’arbitrage que le premier ministre s’apprête à prendre n’a aucun sens», s’agacent les organisations. Dans le texte soumis à consultation le 27 janvier, le seuil de déclaration ICPE serait abaissé de 250 à 150 tonnes, entraînant «des investissements supplémentaires conséquents évalués entre 80 et 120.000€ par exploitation agricole» selon les organisations. La pandémie, rappellent-elles, «a rendu particulièrement difficile les livraisons d’engrais». Or en cette fin février, les épandages de printemps se rapprochent et «le nouveau cadre réglementaire rendrait intenable un approvisionnement correct des producteurs». Le texte en consultation, tranchent-elles, représente «un énième arbitrage réglementaire sans fondement scientifique».

Eva DZ

Digital, imagerie satellitaire, pilotage de l’azote, agronomie : le semencier RAGT élargit ses compétences pour proposer des outils de conseil, en plus de son catalogue de variétés. Il s’agit d’apporter «des solutions plus vastes, en associant des génétiques à des outils, du conseil», a expliqué le président du directoire Laurent Guerreiro le 27 janvier en conférence de presse. Cette évolution stratégique est motivée par les «pressions» environnementale, réglementaire, sociétale auquel le monde agricole est soumis, d’après lui. RAGT compte s’appuyer sur des partenariats, comme celui autour du blé hybride avec Bayer et sa plateforme d’agriculture numérique FieldView. L’obtenteur aveyronnais développe par ailleurs une calculette pour les couverts végétaux, un outil de diagnostic des maladies, afin d’aider les producteurs à choisir leurs semences. Des projets qui s’accompagnent d’un plan de recrutement en France d’une centaine de collaborateurs par an sur les prochaines années. L’ambition de RAGT est aussi de poursuivre le développement à l’international, en Europe de l’Est (Ukraine, Russie), Amérique latine, Afrique (Kenya, Éthiopie), pour grimper de 411 millions d’euros (M€) de chiffre d’affaires à plus de 500 M€ d’ici à deux ans.

Eva DZ

À l’occasion de sa conférence de presse de présentation des vœux le 27 janvier, le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) a annoncé le lancement de l’association «Demain je serai paysan » au prochain Salon de l’agriculture, afin de promouvoir le métier d’agriculteur. Ce lancement sera officialisé en présence des ministres de l’agriculture, de l’éducation nationale, et du travail, a précisé Samuel Vandaele, président de JA. Chez les JA, «Demain je serai paysan» était jusque-là le terme de la thématique des actions pour rendre attractif le métier d’agriculteur. Désormais, ce concept sera transformé en association. Celle-ci, appelée «DJSP» chez les JA, est destinée à devenir «un incubateur pour les projets de promotion» des métiers, non seulement d’agriculteur, mais aussi de salarié agricole, de technicien de la transformation, de vétérinaire, voire de métiers de bouche. Les cibles seront les jeunes et les personnes en reconversion, les enseignants et les parents. Le projet DJSP est soutenu notamment par le gouvernement, Gaec & Sociétés, la MSA, les chambres d’agriculture, la FNSafer, ou encore la société de financement participatif Miimosa.

Eva DZ

Un décret paru au Journal officiel le 27 janvier étend aux viandes porcines, ovines et de volailles l’obligation d’afficher l’origine en restauration collective et commerciale, qui était jusque-là réservée à la viande bovine. Très attendu par les professionnels, ce texte «s’applique aux viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées», précise sa notice. Le décret entrera en vigueur le 1er mars, et «est applicable jusqu’au 29 février 2024». Cette échéance se justifie par la volonté de Paris de «traiter de manière pérenne» ce sujet dans le cadre de la stratégie européenne De la ferme à la table, explique le cabinet du ministre de l’agriculture à Agra Presse. En attendant une éventuelle généralisation dans l’UE, cette mesure franco-française relève de l’expérimentation aux yeux de Bruxelles. Contacté par Agra Presse, le président d’Anvol (interprofession des volailles de chair) Jean-Michel Schaeffer s’est «réjoui» de cette «première avancée» sur les viandes fraîches. Lors d’un déplacement le 27 janvier, le ministre de l’agriculture aurait indiqué que la rédaction d’un deuxième décret, portant cette fois sur les produits transformés, serait «en cours de finalisation», toujours d’après Anvol. «On avance», confirme le cabinet du ministre, sans préciser de calendrier.

Eva DZ

Dans un communiqué commun du 26 janvier, la FNSEA et les JA annoncent de «multiples opérations sur le terrain» pour mettre «sous surveillance» les acteurs de la grande distribution, jeudi 27 janvier, en marge du troisième comité de suivi des négociations commerciales annuelles. «[Nous] réaffirmeront la ferme volonté de la profession d’une application immédiate d’Egalim 2 et notre inflexibilité vis-à-vis de tous ceux qui ne respecteront pas les règles», écrivent les deux syndicats. Depuis plusieurs jours, des opérations de «surveillance des prix et des origines» sont menées dans les enseignes de la grande distribution et relayées avec le hashtag #TransparenceGMS sur les réseaux sociaux. «Des pratiques commerciales de prix cassés, en totale contradiction avec les dispositions réglementaires sont toujours en vigueur et démontrent un manque patent d’intention de se conformer à la loi», constatent la FNSEA et les JA dans le communiqué.

Didier Bouville

La Commission européenne a adopté un règlement d’exécution, publié le 25 janvier au Journal officiel de l’UE, sur le non-renouvellement de l’insecticide phosmet, utilisé notamment pour la culture du colza, en l’assortissant d’un délai de grâce de neuf mois. «Les États membres retirent les autorisations des produits phytopharmaceutiques contenant la substance active « phosmet » au plus tard le 1er mai 2022», précise le texte. Et d’ajouter que tout délai de grâce expire «au plus tard le 1er novembre 2022». Un tel sursis correspond très partiellement au souhait de la filière colza. Parmi les «six propositions pour une filière oléoprotéagineuse forte en Europe» présentées le 23 novembre, il y a celle de «permettre l’usage du phosmet à l’automne 2022, afin d’éviter de plonger la filière dans une impasse technique et que ne disparaissent 30 % des surfaces de colza en France». En parallèle, la filière attend l’homologation ou la possibilité de dérogation pour un autre insecticide, le cyantraniliprole, jugé moins efficace. Julien Denormandie avait annoncé le 24 novembre une enveloppe additionnelle de 2,5 M € pour «accélérer les recherches de solutions» alternatives au phosmet.

Didier Bouville

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