«Les journalistes et médias publiant le plus d’articles ou de vidéos à propos des fameuses enquêtes de L214 semblent avoir un fonctionnement quasi-symbiotique avec l’association», pointe le site Arrêt sur images dans une enquête publiée le 14 février. Intitulé «Médias et L214: la déontologie à l’abattoir?», l’article analyse les liens entre l’ONG et trois journalistes (de Libération, Charlie Hebdo et Paris Match), sur la base de «centaines de documents internes issus de L214». D’après le site de critique des médias, la journaliste à Libération Sarah Finger aurait versé à L214 «un don de 1800 euros pour l’achat d’un drone» en demandant l’anonymat. Un soutien qui n’a «jamais été signalé aux lecteurs dans la quarantaine d’articles qu’elle a signés dans Libération sur L214 depuis 2015», relève Arrêts sur images. Les autres cas épinglés par l’enquête: celui d’«une journaliste de Charlie Hebdo [qui] se fait écrire tout ou partie de ses textes par L214», ou encore d’«une autre, de Paris Match [qui] propose à l’association de relire et corriger un article avant publication». Comme le rappelle Arrêts sur images, l’«importante exposition médiatique» de l’association abolitionniste «lui a permis d’engranger les adhérents, près de 50 000 fin 2020, et les dons, avec plus de sept millions d’euros en 2020».
Didier Bouville