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«Les journalistes et médias publiant le plus d’articles ou de vidéos à propos des fameuses enquêtes de L214 semblent avoir un fonctionnement quasi-symbiotique avec l’association», pointe le site Arrêt sur images dans une enquête publiée le 14 février. Intitulé «Médias et L214: la déontologie à l’abattoir?», l’article analyse les liens entre l’ONG et trois journalistes (de Libération, Charlie Hebdo et Paris Match), sur la base de «centaines de documents internes issus de L214». D’après le site de critique des médias, la journaliste à Libération Sarah Finger aurait versé à L214 «un don de 1800 euros pour l’achat d’un drone» en demandant l’anonymat. Un soutien qui n’a «jamais été signalé aux lecteurs dans la quarantaine d’articles qu’elle a signés dans Libération sur L214 depuis 2015», relève Arrêts sur images. Les autres cas épinglés par l’enquête: celui d’«une journaliste de Charlie Hebdo [qui] se fait écrire tout ou partie de ses textes par L214», ou encore d’«une autre, de Paris Match [qui] propose à l’association de relire et corriger un article avant publication». Comme le rappelle Arrêts sur images, l’«importante exposition médiatique» de l’association abolitionniste «lui a permis d’engranger les adhérents, près de 50 000 fin 2020, et les dons, avec plus de sept millions d’euros en 2020».

Didier Bouville

Les surfaces cultivées en agriculture biologique dans l’UE ont augmenté de 5,3% en 2020 (soit plus de 700.000 d’hectares supplémentaires) et représentent désormais 9,2% des surfaces, selon le rapport annuel du FiBL (Institut de recherche en agriculture biologique) publié le 15 février en marge du salon Biofach de Nuremberg. La France, pays qui enregistre la plus forte hausse de surfaces (avec 307.000 hectares de plus qu’en 2019), devient avec près de 2,5 millions d’hectares le premier pays de l’UE en termes de surfaces bio. Elle est suivie par l’Espagne (2,4 Mha), l’Italie (2,1 Mha, +102.000 hectares) et l’Allemagne (1,7 Mha, +88.000 ha). A eux quatre, ces pays possèdent plus de la moitié des surfaces en bio de l’UE. Mais le taux de croissance des surfaces de l’UE a tendance ralentir d’année en année : en 2019 la hausse était de 5,9% (+0,82 Mha) et en 2018 de 7,7%. Le marché européen a atteint, au contraire, un taux de croissance record de 14,9%. Les ventes au détail dans l’UE sont estimées à 44,8 milliards € en 2020 «De nombreux pays ont affiché une croissance à deux chiffres en raison de la pandémie (+22,3% en Allemagne), les gens restant à la maison et se mettant à cuisiner plus souvent», soulignent les auteurs de ce travail.

Didier Bouville

Selon une enquête Ipsos-Sopra Steria en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), conduite entre le 3 et le 7 février, seulement 45% des agriculteurs sont certains d’aller voter au premier tour de l’élection présidentielle, contre 65% pour le reste de la population, a annoncé le directeur du Cevipof Martial Foucault, lors des Controverses de l’agriculture et de l’alimentation (évènement organisé par le groupe Réussir-Agra) le 15 février. Il s’agit d’un décrochage par rapport à 2017: à la même époque, 67% des agriculteurs envisageaient de voter, contre 72% pour l’ensemble des Français. Selon Martial Foucault, cette baisse pourrait être due à l’arrivée de nouveaux acteurs dans le paysage politique national, et des débats agricoles moins marqués qu’il y a cinq ans. Le chiffre pourrait toutefois rapidement évoluer après le Salon de l’agriculture. À ce stade, 29% des agriculteurs prévoyant de voter choisiraient Emmanuel Macron, 24% Éric Zemmour, 10% Marine Le Pen, et seulement 7% Valérie Pécresse. Ce dernier chiffre marque une «évolution radicale» pour la famille politique représentée par Les Républicains. En 2017, François Fillon et Marine Le Pen avaient la préférence des agriculteurs, a rappelé Martial Foucault.

Didier Bouville

Dans une tribune, publié le 14 janvier par le journal Les Echos, des acteurs et des fournisseurs de la restauration collective* demandent une «revalorisation des budgets de commande publique consacrés à l’alimentaire» pour faire face à «la flambée des prix de matières premières, matériaux, emballages, transports et énergies». Une inflation qui n’est «pas prise en compte dans les budgets alloués à la commande publique de denrées alimentaires», expliquent les auteurs, ce qui «met en péril la continuité de la chaîne d’approvisionnement de ce secteur». Ils décrivent une situation «intenable» et alertent sur un risque de «rupture» d’approvisionnement pour les restaurants collectifs, signalant que leurs budgets sont «déjà fortement mis sous pression» par les exigences de la loi Egalim (50% de produits durables dont 20% de bio). «Nous donnons rendez-vous aux décideurs politiques au Salon international de l’agriculture pour définir et mobiliser ensemble les moyens nécessaires pour sauver le modèle français de notre restauration collective», concluent-ils.

*CGI (commerce de gros), FNSEA, Geco Food Service (fournisseurs de la restauration), La Coopération agricole, Restau’Co (réseau interprofessionnel), SNERS (restauration et services) et SNRC (restauration collective).

Didier Bouville

Selon un projet de projet de règlement sur la restauration de la nature, qui circule déjà, la Commission européenne prévoit de fixer aux Etats membres de l’UE des objectifs juridiquement contraignants, assortis d’un objectif global au niveau de l’UE, pour enrayer la dégradation des écosystèmes et des espèces sauvages. Le projet de proposition est accompagné d’une série d’annexes sur les objectifs potentiels de restauration couvrant différents habitats dont les habitats agricoles et les prairies. Il est proposé que les Etats membres préparent des plans nationaux pour commencer à restaurer ces écosystèmes sur la base d’objectifs qui peuvent être mesurés et contrôlés dès maintenant. Et d’autres objectifs pourraient être ajoutés dans un second temps.

Le texte souligne également l’obligation d’inverser le déclin des pollinisateurs et d’obtenir une tendance à l’amélioration continue des populations de pollinisateurs jusqu’à ce que des niveaux satisfaisants soient atteints, sur la base d’une méthode de surveillance des pollinisateurs qui sera établie. Ce règlement devrait être présenté le 23 mars en même temps que sa proposition de révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides.

Didier Bouville

La 28e édition du Déméter 2022, parue le 11 février, s’intéresse aux «nouvelles frontières» géopolitiques de l’alimentation. Partant du constat que la pandémie de Covid-19 a rappelé l’importance de la sécurité alimentaire, les auteurs analysent la façon dont «les frontières de nos assiettes se redessinent», rappelant que l’agriculture et l’alimentation sont des marqueurs de puissance et de souveraineté pour les états. Les dix-huit chapitres explorent les changements d’habitudes des consommateurs, les nouveaux défis logistiques que pose l’approvisionnement en denrées alimentaires à travers le monde ou encore le sujet de diplomatie culinaire, avec l’exemple du «soft power» sud-coréen. Les auteurs placent la question de la souveraineté alimentaire au centre de leur réflexion. Un chapitre est notamment consacré à la cité-état de Singapour qui s’est donnée l’objectif de couvrir 30% de ses besoins alimentaires d’ici 2030 en misant sur l’innovation pour pallier la quasi-absence de terres agricoles sur son territoire.

Eva DZ

Dans le cadre de la lutte contre l’influenza aviaire, «depuis le début de la crise, 2,4 millions de canards et 1,7 million de poulets auront étés dépeuplés dans l’ensemble du grand Sud-Ouest», indique le ministère de l’agriculture à Agra Presse. Le bilan de l’épisode 2021-2022 s’annonce donc aussi lourd que celui de l’année dernière, qui avait vu plus de 4 millions de volailles abattues (dont presque 2,6 millions de canards). Dans la zone de dépeuplement massif – qui couvre 226 communes du Gers, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques -, «tous les canards ont été abattus, ainsi que toutes les cailles», précise la Rue de Varenne, confirmant une information du quotidien Sud-Ouest. «Il reste environ 140 000 poulets, qui sont à au plus trois semaine d’une sortie commerciale». Dans les élevages situés à plus d’1 km d’un foyer, les gallinacés peuvent être menés au terme de leur cycle d’élevage et valorisés en alimentation humaine après un test négatif. Il reste également «214 000 pondeuses pour lesquelles une possibilité de maintien en vie conditionné par un protocole strict de surveillance est en cours d’expertise». Au dernier bilan, le 9 février, la France comptait 350 foyers d’influenza aviaire. Fait nouveau, trois cas ont été confirmés cette semaine en Seine-Maritime (un en élevage et deux en basses-cours).

Eva DZ

Alors que le nord de l’Italie est touché par la peste porcine africaine (PPA), le ministère de l’agriculture a lancé un «plan d’action» afin de prévenir l’arrivée de la maladie dans les élevages français. Au niveau national, ce plan prévoit notamment d’atteindre un «objectif d’élévation rapide de la biosécurité en élevage et dans les transports». Bien que le gouvernement prévoie d’«accompagner les éleveurs dans leurs mises aux normes», aucun budget n’est mentionné dans le document de présentation du plan d’action. Le ministère s’attellera aussi à recenser «aussi rapidement que possible les éleveurs ou détenteurs de porcins non déclarés». Les départements frontaliers avec l’Italie* font l’objet d’une attention particulière : les élevages devront se mettre aux normes «dans des délais acceptables», avec le lancement «d’ici avril 2022», d’un «plan de contrôle officiel». Les autorités prévoient aussi de «réduire la population de sangliers par le biais d’actions de chasse». Contrairement à l’épisode de PPA en Belgique en 2018, le gouvernement ne mentionne pas dans son plan l’érection d’une clôture à la frontière. Depuis début janvier, 31 cas de PPA ont été détectés en faune sauvage au nord-ouest de l’Italie, à 100 km de la frontière avec la France.

*Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Savoie et Haute-Savoie.

Eva DZ

Au lendemain de l’adoption par le Sénat le 8 février du projet de loi sur la gestion des risques climatiques, la FNSEA et les JA se sont félicités, par voie de communiqué, du travail de la chambre haute. Les deux syndicats approuvent par exemple que les sénateurs aient annexé au projet de loi, à titre indicatif, des trajectoires cibles à horizon 2030 concernant les modalités budgétaires et techniques de mise en œuvre de la réforme. Un ajout qui «doit être vu comme une base indicative pour la fixation des niveaux d’intervention publique au niveau réglementaire», selon le syndicalisme majoritaire. Les deux organisations saluent par ailleurs la réécriture en séance publique des incidences sur les aides à l’installation de la non-assurance contre les risques climatiques, ou de l’absence de diagnostic positif de gestion des risques. En séance, le Sénat a proposé que la Dotation Jeunes agriculteurs (DJA) puisse être «modulée» et non plus seulement «minorée», comme écrit par les sénateurs en commission. Enfin la FNSEA et les JA appellent à un accord lors de l’examen en commission mixte paritaire (CMP) le 16 février, en vue d’une mise en œuvre au 1er janvier 2023.

Didier Bouville

Alors que la réciprocité des normes est l’une des priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE (PFUE), l’interprofession française bétail et viandes Interbev, accompagnée par la Fondation pour la nature et l’Homme et l’Institut Veblen, appellent le 10 février à profiter du «momentum politique» pour faire évoluer à court terme la législation européenne. Lors d’un débat organisé par leurs soins, ils demandent l’application de l’acte délégué visant à imposer aux produits importés l’interdiction européenne d’utiliser les antibiotiques comme facteurs de croissance. Sur ce point, le ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie, présent à l’événement, a invité la Commission européenne à respecter le vote des co-législateurs, alors que l’acte délégué devait entrer en vigueur dès le 28 janvier. D’autre part, les organisations plaident pour un durcissement des règles sur la viande bovine dans le cadre du règlement sur la déforestation importée (traçabilité des animaux de la naissance à l’abattage), ou encore pour un abaissement des limites maximales de résidus (LM) au seuil de détection pour tous les pesticides interdits par l’UE. Sur ce dossier, M. Denormandie a assuré qu’«fallait être beaucoup plus ambitieux». Il pourrait être discuté lors du Conseil agricole du 7 avril.

Didier Bouville

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