Le prix du blé meunier a clôturé le 19 juillet en forte hausse, à 253,75 €/t sur l’échéance de septembre sur Euronext, gagnant 8,2% dans la journée, après l’intensification des bombardements russes en Ukraine. D’après l’AFP, les cours ont ainsi retrouvé leur niveau de début avril, le marché réagissant fortement à l’escalade du conflit après la suspension du corridor maritime céréalier et la menace de Moscou contre tous les navires se rendant vers l’Ukraine (lire ci-dessus). De leur côté, les prix du maïs ont gagné 5,4%, clôturant juste sous la barre des 250 €/t sur l’échéance d’août, retrouvant pour la première fois leur niveau de la mi-avril sur le marché européen. Cette variation des cours est la plus notable depuis le refus, le 17 juillet, de la Russie de reconduire l’accord pour les exportations agricoles maritimes d’Ukraine, qui avait permis de sortir près de 33 Mt de grains en un an. Les marchés n’avaient que peu réagi le 17 juillet, ayant anticipé une suspension du corridor, qui fonctionnait déjà au ralenti depuis des semaines. L’attention était plutôt tournée vers les récoltes en cours: celle du blé après l’orge et avant le maïs dans l’hémisphère Nord, où les bons rendements attendus rassuraient les opérateurs.
Didier Bouville