Dans un rapport sur la «transition de l’agriculture» pour «un futur durable», le cabinet de conseil McKinsey identifie 28 mesures pour «décarboner» les exploitations afin de limiter la hausse des températures à 1,5 degrés d’ici 2050. Prises toutes ensemble, elles ont «un potentiel annuel de réduction des émissions d’environ 2,2 Gt eqCO2», indique le document publié le 27 juin. Ces mesures sont divisées en quatre grands secteurs: protéines animales, qui engagerait un effort de baisse de 23% de ses émissions de gaz à effet de serre (GES), cultures (-36%), riz (-59%) et énergie (-15%). Elles sont accompagnées d’une courbe de coût marginal d’abattement (MACC) qui fait apparaître les mesures les plus coûteuses à déployer (méthanisation, sans labour, engrais à efficacité améliorée pour réduire émissions d’oxyde nitreux…) et les plus économiques (biosolutions, inhibiteurs d’azote, sélection génétique, adaptations de l’alimentation animale, machines électriques et à l’hydrogène). Pour faciliter l’utilisation de ces leviers, McKinsey estime que les investisseurs public et privés ont un rôle à jouer notamment dans les dispositifs incitatifs comme «les marchés du carbone et de la biodiversité», la «traçabilité de la chaîne de valeur» et le développement des innovations pour la décarbonation.
Didier Bouville