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Entre 2014 et 2015, le nombre de contrats permanents et occasionnels a reculé (-1000 contrats) dans les entreprises de travaux agricoles. « C’est la première fois en 10 ans » a déclaré Gérard Napias, président de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) le 6 décembre. La FNEDT explique ce recul par la suppression de l’exonération des charges sociales sur les contrats des travailleurs occasionnels et des demandeurs d’emploi (actée par la loi de finances 2015). « Cela a entraîné une augmentation de 2 euros de l’heure du coût du travail », estime la FNEDT. Par ailleurs, les entrepreneurs de travaux agricoles craignent les conséquences économiques de la crise agricole : ils constatent que les agriculteurs, dépourvus de trésorerie, ont des difficultés à honorer leurs factures. Dans ce contexte, la FNEDT souhaite que le plan de soutien à l’agriculture couvre également les risques encourus par les entreprises de travaux agricoles.

Didier Bouville

«Nous avons envoyé au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll un courrier collectif avec les principales organisations du secteur bio», a déclaré Jacques Pior, responsable du bio à l’APCA (chambres d’agriculture), lors d’une conférence de presse à Paris, le 6 décembre. Le courrier fixe au moins trois lignes rouges «à ne pas franchir» dans le cadre de la révision du règlement européen sur l’agriculture bio. Les professionnels français soutiennent le maintien du dispositif de contrôle actuel, l’harmonisation des plans de contrôles sur le sujet des contaminations et le maintien du lien au sol. La présidence slovaque table sur une issue des débats les 11 et 12 décembre. Mais Jacques Pior n’est pas convaincu qu’un accord sera forcément trouvé. Il cite trois issues possibles: un accord sur le texte, des orientations politiques ou un rapport de progrès. L’enjeu est de taille: la présidence slovaque prend fin le 31 décembre. Si aucun accord n’est trouvé, la future présidence maltaise sera en charge du dossier. Or, rappelle Jacques Pior, cette dernière «n’a pas retenu l’agriculture bio dans ses priorités».

Didier Bouville

Le rapport d’information sur la simplification des normes agricoles, présenté par le sénateur UDI Daniel Dubois le 14 septembre dernier, a fait l’objet d’une proposition de résolution, à défaut de la proposition de loi envisagée initialement. La proposition de résolution, qui appelle à faire de l’allègement des normes agricoles « une véritable priorité de la politique agricole tant au niveau européen qu’au niveau national », a été adoptée en séance publique devant le Sénat le 6 décembre. Parmi les suggestions du texte, la mise en place d’études de l’impact économique des normes agricoles existantes et à venir, la non sur-transposition des normes, ou l’évolution de la réglementation en matière d’utilisation et de stockage de l’eau. Pour rappel, une résolution exprime l’avis du Sénat mais n’a pas de force exécutoire.

Didier Bouville

Suite à la découverte en France de foyers de grippe aviaire en dehors de zones humides, le ministère de l’Agriculture a annoncé dans un communiqué le 6 décembre le relèvement du niveau de risque à « élevé » sur l’ensemble du territoire national. Le 17 novembre, le ministère avait déjà relevé le niveau de risque à élevé dans les zones humides. Cela entraîne la mise en place des mesures suivantes: obligation de confinement des volailles ou pose de filets, interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes et interdiction des lâchers de gibiers à plumes.

Didier Bouville

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a confirmé le 6 décembre, à l’occasion de son intervention en ouverture de la conférence annuelle sur les perspectives à moyen terme des marchés agricoles, que les discussions sur la future Pac après 2020 seraient lancées début 2017. Le calendrier sera le suivant a-t-il précisé : « La première étape sera celle d’une consultation publique qui sera lancée en début d’année prochaine et qui permettra à chacun d’entre vous de contribuer au débat sur l’orientation que devrait prendre à l’avenir cette politique stratégique d’une importance capitale. Simplification et modernisation seront les maîtres mots (…) de la communication sur l’avenir de la Pac que la Commission prévoit d’adopter avant la fin de l’année 2017 ». Avec trois défis centraux auxquels il faudra répondre pour l’ensemble de la société : sécurité alimentaire, protection de l’environnement et changement climatique. Cette communication devrait être suivie en 2018 de propositions législatives.

Didier Bouville

C’est par million que l’abattage de volailles d’élevage suit son cours à l’échelle planétaire. L’épidémie de grippe aviaire, une maladie transmise par les oiseaux sauvages pendant leur période de migration d’hiver, en est la cause. La France n’est pas le seul pays touché. Des cas ont également été détectés en Corée du Sud, au Japon, en Iran, en Suède, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Suisse. A chaque fois, les autorités locales ont dû procéder, par centaines de milliers, à l’abattage des animaux d’élevage contaminés ou considérés comme « à risque ». L’ampleur du fléau au niveau mondial se chiffre donc désormais à plusieurs millions de volailles sacrifiées.

Didier Bouville

La FRSEA et les Jeunes agriculteurs de la région Pays-de-Loire ont indiqué qu’ils allaient manifester devant les magasins Intermarché. L’enseigne se voit reprocher d’afficher une communication en apparence favorable à la production alors qu’elle n’applique même pas les règles du « cœur de gamme » demandée par la fédération nationale bovine (FNB) à l’été 2016. Les deux organisations donnent un satisfecit, concernant de cœur de gamme, à Système U et à Carrefour qui est en train de l’appliquer. « Mais les autres enseignes ? Où sont-elles ? Que font-elles, à part avoir signé ? Rien ! », affirment la FRSEA et les JA.

Didier Bouville

Suivant la tendance maussade de 2016, la consommation de porc frais des ménages continue de reculer (- 4% hors élaborés entre octobre 2015 et 2016) alors que le prix moyen d’achat a perdu 3,5%, à 7,10 €/kg, rapporte l’Ifip dans sa dernière édition du Baromètre porc paru le 2 décembre. L’analyste de l’Ifip Vincent Legendre, note qu’au cumul de janvier à fin octobre, la consommation de porc frais a perdu 3,7% entre 2015 et 2016, «un recul proche de celui du bœuf». La consommation de charcuterie (hors saucisses fraîches et volaille) baisse également mais moins vite, (-0,4 % entre octobre 2015 et 2016), toujours marquée «par un libre-service en petite forme», constate Vincent Legendre.

Didier Bouville

Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 a été découvert dans un élevage de canards du Tarn et confirmé le 1er décembre, annonce le ministère de l’Agriculture. Une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km sont mises en place autour de l’élevage, et « des abattages préventifs d’animaux seront réalisés dans les exploitations liées épidémiologiquement au foyer détecté », précise le ministère qui appelle « à la vigilance de tous les acteurs, notamment les vétérinaires, les éleveurs, les chasseurs, les propriétaires particuliers de basses-cours et les autres détenteurs d’oiseaux » qui doivent appliquer strictement les mesures de biosécurité et signaler toute mortalité d’oiseaux. Le rôle des oiseaux migrateurs dans la diffusion de ce virus apparait prépondérant. « Le dispositif global de gestion du risque lié à la faune sauvage a été revu », précise également le ministère.

Didier Bouville

Les organisations agricoles ont assisté mercredi 30 novembre à une réunion au ministère de l’Agriculture visant à trouver des solutions au manque de financement de 220M€ pour revaloriser les petites retraites (à 75% du Smic). Trois scénarios ont été présentés: le scénario principal consiste à boucler le financement jusqu’en 2018, en deux étapes; en 2017, l’État augmenterait les cotisations RCO de 0,5 point (soit 55 M€) et sa contribution de 55 M€. En 2018, même opération pour atteindre 1 point de cotisation RCO et 110 M€ de contribution de l’État supplémentaires. Un scénario intermédiaire consiste à ne réaliser que la première augmentation (+0,5point et +55 M€) en 2017, et à commander le rapport à l’Igas. Les deux ministères vont formaliser les propositions dans un courrier qu’ils adresseront aux organisations professionnelles afin de faire un choix avant mi-décembre. Selon le ministère de l’Agriculture, la situation actuelle permet d’assurer les versements des retraites à hauteur des promesses jusqu’à octobre ou novembre 2017.

Lire aussi dans notre dossier « Anciens exploitants » de la Volonté Paysanne datée du jeudi 8 décembre 2016.

Didier Bouville