La relative stabilisation des fabrications françaises enregistrées en mars ne s’est pas confirmée en avril où elles ont globalement reculé de 6,5 %, dont 8,6 % pour les aliments bovins, 6,6 % pour les aliments porcs et 5,8 % pour la volaille. Cette tendance mensuelle n’est cependant pas très significative car avril comptait deux jours ouvrés de moins que l’an dernier. Par ailleurs, les spécialités pour palmipèdes gras, durement touchées par la crise de cet élevage pour cause de grippe aviaire, manifeste les premiers signes de reprise. Sur les 4 premiers de l’année, les aliments bovins restent à l’équilibre après une longue période de reflux et la baisse de production des aliments volailles se réduit à 1,6 % ; les aliments pour porcs accusent encore un retard de 5,6 %. Durant les 10 premiers mois de la campagne, juillet 2016 à avril 2017, la production totale d’aliments composés atteint 16,1 Mt, en baisse de 2,6 % sur la période correspondante de 2015/2016. Cette baisse des fabrications n’aura pas affecté les utilisations de céréales par l’industrie de la nutrition animale puisque le dernier conseil céréales de FranceAgriMer estime qu’elles atteindront pour la campagne qui s’achève, 9,3 Mt (9 Mt l’an dernier) pour les trois grandes céréales fourragères : blé 5,4 Mt, orge 1,6 Mt et maïs 2,3 Mt.
Didier Bouville