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Le président de la commission Environnement à l’APCA Didier Marteau a affirmé, le 30 novembre à l’Assemblée nationale, que la réduction des pesticides est «dans l’air du temps» et qu’elle s’imposera dans «cinq ou dix ans». «Le marché demain exigera une réduction des phytos» et cela «à cinq ou dix ans» mais «pas vingt ans», a-t-il dit, auditionné par la mission d’information sur les produits phytopharmaceutiques. Un basculement qui interviendra «en premier, sur les désherbants», a ajouté Didier Marteau. «Les viticulteurs l’ont compris, ils se sont tous engagés, d’après lui. Très vite, les productions légumières vont chercher des solutions, c’est déjà le cas sur des petites parcelles. Et les grandes cultures, ça suivra.» D’après ses chiffres, 25 à 30% des agriculteurs sont déjà engagés dans une démarche de progrès sur l’utilisation des phytos. Un tiers «regardent et sont très intéressés» pour les réduire. «Il y a un tiers (des agriculteurs) qui ne veulent pas bouger», a-t-il indiqué, évoquant la «peur du regard des autres».

Didier Bouville

Stéphane Travert a annoncé le 30 novembre aux professionnels de la viticulture des mesures de prise en charge de cotisations sociales et une levée de verrous administratifs à la construction des retenues d’eau, au Sitevi, salon des techniques de la vigne et du vin. C’est ce qu’a relaté Jérôme Despey, président du conseil viticole de FranceAgriMer et secrétaire général de la FNSEA, à l’issue de la rencontre. Le ministre a prononcé le terme « ciblage » de la viticulture pour évoquer la prise en charge de cotisations sociales personnelles MSA accordée aux secteurs en difficulté (tout comme l’aviculture avec la grippe aviaire). Stéphane Travert a indiqué que son ministère travaillait à une simplification des études préalables à la construction des retenues d’eau. Mais il n’a pas apporté de réponse à la demande des professionnels de desserrer l’étau des pénalités qui frappent depuis un an les viticulteurs qui sous-réalisent leur programme de restructuration du vignoble : au-delà d’une sous-réalisation de 20%, l’aide à la restructuration est amputée de moitié.

Didier Bouville

Le président du conseil viticole de FranceAgriMer, Jérôme Despey, a réitéré le 29 novembre les demandes des viticulteurs à J-1 de la venue du ministre de l’Agriculture au Sitevi de Montpellier, le salon des techniques de la vigne et du vin. La vendange historiquement basse de 2017 justifie selon lui des prises en charge de taxes et de cotisations sociales à court terme et la mise en place de dispositifs fiscaux incitant au lissage des stocks de vin et de l’épargne. Jérôme Despey s’est fait l’écho des demandes de la profession d’assouplir la réglementation sur les retenues d’eau, de plus en plus nécessaires face au stress hydrique croissant, du fait du changement climatique. Concernant le glyphosate, s’il peut comprendre le positionnement politique du chef de l’État, il estime que la profession « n’acceptera pas une surtransposition française pendant deux ans tandis que les autres pays de l’UE produiront à des contraintes moindres ». Déjà, le 28 novembre, visitant le Sitevi, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, avait alerté contre le risque de distorsions de concurrence entre États membres.

Didier Bouville

Le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), dont la programmation actuelle se termine en 2020 «est en danger», a alerté la présidente de l’association de dons alimentaires Solaal Angélique Delahaye, par ailleurs eurodéputée, lors d’une table ronde organisée à l’Assemblée nationale le 29 novembre autour du thème de l’aide alimentaire. «Je veux vous alerter sur la vision que je vois au niveau européen, où chaque pays a une vision différente de l’aide alimentaire. En Allemagne, l’aide alimentaire est distribuée par le culte ; les Allemands considèrent que le FEAD ne leur sert à rien». Plus de 3,8 milliards d’euros sont alloués au Fonds pour la période 2014-2020. Les Etats-membres doivent cofinancer au minimum 15 % du coût de leur programme national. L’eurodéputée plaide par ailleurs pour une définition européenne du gaspillage alimentaire: «le gouvernement doit nous aider, car la Commission européenne n’est pas encline à engager ce travail».

Didier Bouville

L’APCA a signé deux conventions de partenariat pour renforcer ses collaborations avec les instituts techniques et mieux accompagner le développement agricole. La nouvelle convention Acta-APCA porte sur trois axes : accroître l’expertise des deux réseaux dans de nouveaux domaines et mutualiser les compétences, renforcer les coopérations en recherche et innovation, accompagner les projets en régions, dans leurs diversités. Par ailleurs, une convention a été signée le 29 novembre avec Terre Inovia (institut technique de la filière huiles et protéines végétales) pour développer des partenariats sur des sujets spécifiques aux oléoprotéagineux et favoriser l’appropriation des résultats de la recherche appliquée par les producteurs.

Didier Bouville

Un numéro d’appel unique est mis en service à compter du 1er décembre 2017 à 9h. Ce numéro de téléphone est réservé aux éleveurs du département de l’Aveyron. Il est destiné à la déclaration d’une attaque par un grand canidé sur leur troupeau domestique.

Ce numéro unique est le : 05 65 73 50 90.

Pour vous permettre de faire votre déclaration au plus vite, vous pouvez appeler 7 jours sur 7 et 24h/24h. Au cas où l’appel basculerait sur un répondeur dédié, il est indispensable de laisser clairement votre nom et surtout votre numéro de téléphone. Ce numéro unique est strictement réservé à la déclaration d’attaque sur troupeau domestique. L’appel à ce numéro permettra d’accompagner l’éleveur dans ses démarches et de procéder à la réalisation d’un constat de dommage par les agents de l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage. (Communiqué).


 

Didier Bouville

Présentée le 29 novembre, la communication de la Commission européenne sur l’avenir de la Pac, qui sera suivie de propositions législatives avant l’été, « marque un changement important dans la mise en œuvre » de cette politique, a confirmé devant la presse le commissaire à l’agriculture Phil Hogan. Selon ce document, le système des paiements directs et les deux piliers de la Pac seraient maintenus, mais chaque État membre élaborerait et appliquerait, après approbation par Bruxelles, sa propre stratégie pour atteindre les objectifs fixés au niveau de l’UE, notamment pour le verdissement. Pour le reste (gestion des risques, etc.), la Commission reste à ce stade très vague, compte tenu de l’inconnue budgétaire.

Didier Bouville

Suite à la validation du texte de compromis portant révision du règlement bio européen, la Fnab demande une labellisation nationale complémentaire. Les producteurs bio français estiment que le texte européen «ne va pas au bout de la réflexion», selon un communiqué le 29 novembre. Ce label français viendrait s’ajouter au label UE, mais ne le remettrait pas en question. «Nous pourrions intégrer les points manquants du règlement UE: contrôle annuel systématique, limitation de la taille des élevages de poules pondeuses…», illustre Fiona Marty, chargée des affaires européennes.

Didier Bouville

Bien qu’elle partage «de nombreux points» du diagnostic établi par la Commission européenne dans sa communication sur l’avenir de la PAC présentée le 29 novembre, la FNSEA regrette dans un communiqué quelques heures plus tard «une renationalisation majeure de la seule politique réellement intégrée de l’Union européenne». Le syndicat craint que cette «subsidiarité extrême» conduise à «des distorsions de concurrence si elle n’est pas maitrisée» et crée «des discriminations entre les agriculteurs européens». La FNSEA redoute d’ailleurs un co-financement national des aides du 1er pilier «que le document de la Commission n’exclut pas, avec l’objectif non avoué de réduire les dépenses au niveau européen consacrées à l’agriculture».

Didier Bouville

Dans un communiqué le 28 novembre, les Jeunes agriculteurs dénoncent la proposition présentée par le gouvernement la veille, dans son projet de loi «pour un Etat au service d’une société de confiance», d’expérimenter dans certaines régions ou certains départements la réduction, voire la suppression, du contrôle des structures, «l’un des seuls contrôles qui fait l’unanimité des syndicats agricoles», selon les JA. Pour le syndicat, cet outil est «un rempart contre la spéculation sur les terres agricoles et l’agrandissement des exploitations à outrance». Les JA soupçonnent le gouvernement de ne pas œuvrer dans une «logique de simplification ou d’utilité publique» mais plutôt «d’économies budgétaires».

Didier Bouville