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Le 14 février, la Commission européenne a présenté ses propositions pour le futur budget de l’Union européenne. Les chefs des états des pays membres échangeront ainsi, autour de ce projet de budget lors de leur rencontre informelle du 23 février. Dans un communiqué, daté du 15 février, la FNSEA s’insurge du traitement réservé à l’agriculture dans cette communication. Elle estime qu’elle est mal traitée, car « non seulement, elle ne fait pas partie des priorités identifiées par la Commission comme essentielles pour l’avenir de l’Europe, mais la question est même posée du niveau d’ambition voulue pour la politique agricole commune ». Dans ce futur cadre financier, trois options sont présentées pour la PAC, le maintien du niveau de dépenses de la PAC, une réduction de 30 %, une réduction de 15 %. Pour la FNSEA, ces hypothèses ne peuvent être envisagées alors que l’agriculture constitue une opportunité de développement économique des territoires, mais aussi une solution porteuse pour la lutte contre le changement climatique. L’organisation est consciente de l’impact du Brexit et des nouveaux défis à financer, il n’accepte pas que l’agriculture soit sacrifiée. La FNSEA en appelle donc au Président de la République pour que le 23 février, la voix de la France porte une forte ambition pour l’agriculture européenne.

Didier Bouville

D’après Agreste Conjoncture la collecte de lait de vache a progressé de 3,3 % en décembre 2017 par rapport à décembre 2016. En cumul annuel, le volume collecté atteint donc celui de 2016 (+0,3 %). La hausse de la collecte depuis septembre a donc permis de combler le déficit de collecte enregistré au premier semestre 2017. Pour le dernier mois de l’année 2017, le prix du lait standard 38/32g/l s’établissait à 343 euros les 1 000 litres, il a donc reculé de 3 euros les 1 000 litres par rapport à novembre 2017. Il est cependant plus élevé de 34 euros les 1 000 litres que celui de décembre 2016. Les évolutions de fabrications de produits laitiers au lait de vache sont déficitaires en cumul annuel par rapport à l’année précédente. Les collectes de lait de chèvre et de brebis ont respectivement progressé de 2,8 % et 2,4 % en décembre par rapport à l’an passé, elles restent cependant déficitaires en cumul annuel.

Didier Bouville

Lors d’un colloque organisé par des opérateurs des filières bovines (Allice, France Conseil Elevage, FIEA, Races de France) le 14 février, le co-fondateur de l’Obsoco (cabinet d’étude) Philippe Moati est venu présenter de nouveaux chiffres issus de l’enquête sur les «éthiques alimentaires des Français», financée par la FCD, Seb, Sodebo et Terrana, et déjà dévoilée en partie en septembre. 35% des Français interrogés par l’Obsoco pensent qu’il faut interdire «la filière d’élevage intensif», 58% qu’il faut la réglementer, 3% l’encourager. Par ailleurs, 73% pensent qu’il est normal d’élever, d’abattre et de consommer des animaux, 59% que les animaux ne doivent pas être mis au service de l’homme, 84% que l’élevage intensif d’animaux est condamnable sur un plan moral, 55% que l’animal est l’égal de l’homme et doit pouvoir bénéficier des mêmes droits. Par ailleurs, 77% pensent qu’une consommation régulière raisonnable de viande ne nuit pas à la santé ; 81% pensent que l’élevage industriel est mauvais pour l’environnement. Enfin, 69% estiment qu’en mangeant de la viande issue de l’élevage industriel, on participe à la souffrance animale.

Didier Bouville

Trois options sont envisagées pour la Pac dans une contribution arrêtée le 14 février par la Commission européenne en vue d’un premier débat des dirigeants ds Vingt-sept sur le cadre financier pluriannuel de l’UE après 2020 prévu le 23 février : le maintien des dépenses agricoles à leur niveau actuel, une réduction de cette enveloppe de 30 % qui provoquerait une chute de plus de 10 % du revenu agricole, une réduction de 15 % qui entraînerait une baisse plus limitée du revenu mais aurait encore « un impact notable dans certains secteurs en fonction des choix effectués ». Toute réduction des paiements directs serait toutefois accompagnée par « un meilleur ciblage » du soutien, souligne la Commission, insistant sur le fait que, aujourd’hui, 80 % de ces paiements vont à 20 % des agriculteurs.

Didier Bouville

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, a dénoncé le 14 février dans un communiqué une « concurrence entre les territoires » qui « n’est pas acceptable » au sujet de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). En effet, elle constate que, concernant le nouveau zonage proposé par le ministère de l’Agriculture, « des régions comme Grand-Est, Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes gagneraient plusieurs milliers de nouveaux bénéficiaires alors que l’Occitanie et Nouvelle-Aquitaine verraient leur nombre de bénéficiaires baisser ». Elle demande donc une nouvelle carte pour le 20 février lors du comité État-Régions. Lors de la présentation du dernier zonage, le 9 février, l’Occitanie avait vu certaines zones de son territoire réintégrées au détriment d’autres régions comme le Centre-Val de Loire notamment. La profession agricole avait rejeté unanimement encore une fois cette carte. Le ministère de l’Agriculture a précisé le 14 février que les discussions se poursuivent avec la profession. La Commission européenne attend la proposition de carte de la France à partir du 1er mars.

Didier Bouville

Agreste a estimé le 13 février les surfaces de colza d’hiver à 1,495 Mha (contre 1,537 Mha précédemment), celle des orges d’hiver à 1,369 Mha (contre 1,357 Mha). «La sole d’orges d’hiver diminuerait de 2,3% en 2018 et retrouverait un niveau comparable à 2015, selon une note. Elle serait cependant en hausse de 2,7% par rapport à la moyenne 2013-2017.» Le Centre verrait ses surfaces en orges diminuer de 2,6%, la Lorraine de 9,5% sur un an. En colza, la sole augmenterait de 6,7%, indique Agreste. «Cette progression rattrape en partie la forte baisse enregistrée l’année précédente mais le niveau 2018 reste inférieur de 3,4% au niveau de 2016. » La Lorraine verrait ses surfaces de colza augmenter de 43,2% sur un an. Agreste confirme la stabilité du blé tendre, à 4,958 Mha. Côté blé dur, la sole est estimée à 356 000 ha (contre 364 000 ha précédemment). Sur un an, elle diminuerait de 1,5% mais resterait au-dessus de la moyenne quinquennale 2013-2017 (+7,1 %), souligne la note. Le Centre verrait ses surfaces de blé dur baisser de 2,3 %, les Pays de la Loire de 5,1%.

Didier Bouville

Patrick Dehaumont, directeur général de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture, a clairement regretté, le 13 février lors de son audition par la Commission des affaires économiques du Sénat, le manque de transparence de la part de Lactalis. « Je constate qu’il y a eu un décalage entre les éléments donnés au niveau de l’inspection [par les services vétérinaires à l’automne, ndlr] et ce que l’on a pu récupérer comme autocontrôles » à la suite de l’alerte salmonelle, a-t-il déclaré. Selon lui, des salmonelles de type agona ont été retrouvées dans l’environnement lors d’auto-contrôles en 2009, 2011, 2013, 2014 et 2017. « Il est dommage qu’il n’y ait pas eu un questionnement » de la part de l’entreprise suite à ces résultats, a-t-il souligné et de préciser que « la génération spontanée, cela n’existe pas ! ». Il s’est aussi interrogé sur une possible contamination de la tour n°2 de l’usine de Craon, disant attendre le « dossier que Lactalis doit fournir ». Il a insisté sur la question de la maîtrise des salmonelles en élevage, estimant que 3% des élevages détiendraient des vaches porteuses de salmonelles. Il s’agirait donc par la suite de pouvoir les détecter pour les éliminer.

Didier Bouville

Au sortir d’un rendez-vous avec Stéphane Travert, le 13 février, Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) a décrit un ministre de l’Agriculture «interpellé par les incohérences» soulevées par la FNB lors de son congrès, la semaine passée, qui ne comprend pas que le ministère veuille faire monter en gamme la filière et renforcer la concurrence à bas coûts du Mercosur. «Il semble avoir un peu entendu nos inquiétudes», a relevé Bruno Dufayet, précisant que le rendez-vous a porté essentiellement sur l’accord de libre-échange UE-Mercosur, la conjoncture et le plan de filière. «Nous voulons savoir quelle est la position de la France, quelles sont les lignes rouges dont a parlé Emmanuel Macron et que va faire la France si ces dernières ne sont pas respectées…», a-t-il déclaré.

Didier Bouville

Dans une décision rendue le 9 février, le Conseil d’État a décidé d’annuler certaines dispositions du 6° de l’article 1er du décret n°2016-610 relatif au réseau des chambres d’agriculture. Les modalités concernées confiaient aux chambres régionales d’agricultures des missions «relatives aux politiques publiques, aux marchés agricoles, à l’offre de formation, aux prestations certifiées et à la création d’entreprises qu’elles exercent au bénéfice des chambres départementales». Dans sa décision l’institution motive sa décision en estimant que «ces missions ne peuvent être regardées comme des missions juridiques, administratives et comptables» et «se rattachent donc aux compétences des chambres départementales d’agricultures».

Didier Bouville

La FNSEA a été reçue par le ministre de la Transition écologique le 12 février «à la demande de celui-ci», précise Christiane Lambert qui l’a trouvé «à l’écoute». La FNSEA lui a présenté son contrat de solutions. «Il nous a répondu : « Je n’y suis pas opposé »», rapporte la présidente du syndicat. Par ailleurs, elle lui a rappelé les lignes rouges à ne pas franchir sur la feuille de route phytos du gouvernement. «Il ne doit pas y avoir de renationalisation de décisions, l’harmonisation européenne doit être la règle. (…) Ensuite, il ne doit pas y avoir de coûts supplémentaires pour les agriculteurs et enfin il ne doit pas y avoir d’impasses techniques.» Sur ces lignes rouges, Nicolas Hulot n’a pas pris position. Christiane Lambert espère «qu’il en tiendra compte» lors de la réunion de présentation du projet de feuille de route du gouvernement sur les phytos, en présence de quatre ministres (Agriculture, Transition écologique, Santé, Recherche), des professionnels et des associations prévue le 14 février. Le gouvernement avait lancé la concertation sur ce projet le 19 janvier. Sa finalisation est prévue «avant la fin du premier trimestre 2018», selon les ministères concernés. Dans la version du 19 janvier, la feuille de route du gouvernement tient en trois parties: diminuer l’utilisation des substances les plus préoccupantes, structurer et renforcer la recherche sur la santé, amplifier la recherche et le développement d’alternatives.

Didier Bouville

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