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La FNSEA a fait un point d’étape, au Salon de l’agriculture le 26 février, sur son « contrat de solutions », une trajectoire de progrès sur l’utilisation des phytos, qu’elle établit actuellement avec 35 partenaires dont 15 organismes techniques. Ces structures ont déjà identifié plus de 250 solutions de réduction. Elle établissent maintenant une trajectoire temporelle pour chacune de ces solutions, avec pour objectif d’aboutir à un agenda complet au premier semestre. Plusieurs ministères doivent participer prochainement à ces travaux. La FNSEA va plaider pour un accompagnement financier et réglementaire de ces solutions par l’Etat. Le syndicat ne souhaite pas se positionner par rapport aux objectifs chiffrés d’Ecophyto 1 et 2 « qui additionnent des choux et des carottes », et y oppose une démarche de transparence. « La société veut connaitre la vérité. Nous leur dirons : dans tel secteur, nous irons à telle vitesse, explique Eric Thirouin, en charge de ce projet à la FNSEA. Dans certains secteurs, nous irons plus loin qu’Ecophyto, dans d’autres moins, et nous expliquerons quels sont les points d’achoppement ».

Didier Bouville

Alors que la FNSEA va présenter ce lundi 26 février son contrat de solution aux côtés de 35 organisations agricoles, Nicolas Hulot a déclaré dans le Journal du Dimanche du 25 février qu’il est prêt à envisager des exceptions. « On est en train de recenser les alternatives qui existent et de leur donner les moyens de faire leurs preuves. Mais je ne suis pas buté et personne ne doit être enfermé dans une impasse : si dans un secteur particulier ou une zone géographique, certains agriculteurs ne sont pas prêts en trois ans, on envisagera des exceptions », a indiqué le ministre, qui ne se rendra pas au salon de l’Agriculture ouvert depuis samedi. Nicolas Hulot a aussi proposé la création « d’un fonds assurantiel » destiné aux agriculteurs en conversion bio « qui couvrirait certains risques et indemniserait les producteurs en difficulté ». « Mais considérer que l’agriculture bio à vocation à être aidée durablement, c’est considérer qu’elle ne peut pas être rentable. Or elle va l’être ! », a-t-il ajouté.

Didier Bouville

La profession agricole est en « désaccord profond » avec Emmanuel Macron sur les négociations entre UE et Mercosur, a déclaré le 23 février la présidente de la FNSEA. La France « risque de perdre 20 000 à 25 000 exploitations » si l’Europe signe ces accords, a estimé Christiane Lambert sur BFM/RMC. « Nous exprimerons jusqu’au bout notre désaccord (..) et nombre sont les consommateurs et les associations qui nous disent qu’ils sont à nos côtés », a-t-elle ajouté. La responsable s’inquiète particulièrement de l’absence de toute « garantie sanitaire » sur les quotas d’importation de viande du Mercosur qui seraient concédés par Bruxelles afin de parvenir à un accord commercial comprenant aussi les autres productions agricoles, l’industrie, les services etc. « L’agriculture a vraiment le sentiment d’être la variable d’ajustement d’autre chose », a ajouté la responsable. Elle dit ne pas comprendre « l’obstination » de l’exécutif de faire entrer en Europe de la viande qui sera « à un prix inférieur de 30 % » à celle produite en France, car issue d’animaux élevés aux farines animales et accélérateurs de croissance non utilisés en Europe.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun, l’Ania, Coop de France, la FNSEA et l’Ilec en appellent à l’Etat pour mener à bien les négociations commerciales 2018 avant la date butoir du 1er mars. « La charte signée le 14 novembre est bafouée », assurent-ils. La situation n’a pas beaucoup évolué depuis le 30 janvier, date de la dernière réunion du comité de suivi. « La majorité des entreprises n’a pas encore signé d’accord ou très peu avec la grande distribution », explique le communiqué. Rappelant les engagements pris lors des EGA, ils appellent les grandes enseignes à leurs responsabilités. Les représentants des agriculteurs, coopératives et industriels, demandent à l’Etat « d’utiliser tous les moyens de contrôle mais aussi les moyens de sanctions financières et administratives pour faire respecter la loi et condamner les distributeurs hors la loi ».

Didier Bouville

«Toute l’énergie mise dans le discours» d’Emmanuel Macron lors de son «discours à la nouvelle génération agricole», le 22 février, «doit maintenant se ressentir dans l’action !», plaide Jérémy Decerle, président de Jeunes agriculteurs. A la suite de la réception de plusieurs centaines de jeunes agriculteurs à l’Elysée, le syndicat affirme dans un communiqué du même jour, toujours au travers de son président, que «nous continuerons à faire évoluer les pratiques, mais pas à n’importe quel prix!». Il dit rester vigilent concernant les accords de libre-échange avec les pays du Mercosur, la nouvelle Pac et l’accompagnement des jeunes à l’installation.

Didier Bouville

L’année 2017 est de nouveau placée sous le signe de la croissance pour l’agriculture bio française. Le 22 février, l’Agence bio a annoncé avoir enregistré en 2017 un record du nombre d’engagements en bio sur une année (4900 producteurs, soit +13,6% par rapport à 2016). Cette croissance porte la part des fermes françaises en bio (y compris en cours de conversion) à 8,3%. De même, la surface bio progresse de 15% en un an pour atteindre 1,77Mha, soit 6,5% de la SAU française. Par ailleurs, selon les premières estimations pour 2017, les ventes de produits bio alimentaires (hors produits en conversion) dépasseraient les 8 milliards d’euros (contre 7,15 milliards d’euros en 2016).

Didier Bouville

C’est devant des jeunes agriculteurs installés en 2016 et 2017, et devant des étudiants en agriculture, qu’Emmanuel a tenu un discours très positif et plutôt bien reçu par ces derniers, dans le salon de l’Elysée le 22 février. Il a expliqué qu’il allait le tenir « un discours de vérité » et qu’il n’était « pas là pour plaire, mais pour faire ». Il leur a parlé d’un besoin de « mutation profonde » de l’agriculture « basée sur un triptyque : valeur ajoutée, ouverture et planète ». Il a abordé les dossiers qui fâchent – Mercosur, ICHN, pesticides. Sur le Mercosur, « il faut être cohérent : on ne peut pas me demander d’ouvrir des marchés vers la Turquie, la Chine ou le Japon et en même temps être contre le commerce », a-t-il dit, insistant sur le fait « qu’il n’y aura jamais de bœuf aux hormones en France », sauf si c’est de la fraude. Mais il a aussi donné de l’espoir avec la fiscalité agricole, où il a parlé d’une « refonte complète de la DPI et de la DPA avec une vraie réforme pour permettre une épargne de précaution, dès la loi de finance 2019 ». Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé une réflexion d’ici mai 2018 sur « un système de préretraite avec une sortie progressive afin de faciliter l’installation des jeunes ».

Didier Bouville

Dans son discours devant les jeunes agriculteurs à l’Elysée, le 22 février, le président de l’Agriculture a donné quelques éléments concernant le plan d’investissement agricole de 5 Mrd€. Il a annoncé un nouveau dispositif avec une enveloppe d’1 Mrd € de prêts garantis pour les jeunes agriculteurs. « C’est un travail conduit et finalisé avec la Banque européenne d’investissement, géré au plus près des territoires ». Les garanties personnelles demandées aux entreprises personnelles seront fortement réduites : de 130 % de garanties, elles passeront à 20 %, et les conditions financières permettront d’avoir un effet levier. « Nous accompagneront les projets d’investissements visant à réduire les pesticides, les projets de diversification des revenus agricoles, d’investissement dans des bâtiments d’élevage qui anticipent la demande des consommateurs », a-t-il précisé. L’Elysée a aussi parlé de financement dans les serres, le numérique, la robotique et dans le soutien au plan protéine. Le président a aussi annoncé un fonds de prêts à la méthanisation à hauteur de 100 M€ avec BPIFrance, et un plan de profonde réforme des règles de développement de la méthanisation, d’ici à l’automne.

Didier Bouville

Le groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE) au Sénat s’est félicité dans un communiqué de « l’adoption sans modification à une très large majorité » de la proposition de loi revalorisant les pensions de retraite agricole par la commission des affaires sociales du Sénat mercredi 21 février. Elle sera débattue en séance publique mercredi 7 mars prochain, le groupe CRCE l’ayant « inscrit dans son espace réservé ». Le texte vise notamment à garantir un « niveau minimum de pensions dignes et décent » en portant « le niveau minimum à 85% du Smic » mais également à apporter de nouvelles recettes pour le financement du régime des non-salariés agricoles en créant « une nouvelle contribution (…) sur les revenus financiers des sociétés financières et des sociétés non-financières liées aux secteurs agricoles ». Déposée par le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée Nationale, elle avait été adoptée en première lecture le 2 février 2017. Le groupe Socialiste du Sénat, qui a salué l’adoption du texte en commission, a déjà indiqué qu’il « soutiendrait le texte afin qu’il puisse être adopté définitivement le 7 mars prochain ».

Didier Bouville

Sur toute la journée du 21 février et sur tout le territoire, 20 000 agriculteurs du réseau FNSEA et JA, selon les organisateurs, se sont mobilisés « pour dire non aux accords Mercosur », dans un communiqué, alors que les négociations ont repris le même jour à Asuncion, capitale du Paraguay. Dans près de 90 départements, des actions ont eu lieu avec souvent une volonté de sensibiliser les consommateurs. De nombreuses manifestations ont eu lieu devant des préfectures, parfois avec des sit-in sur un lit de paille. « A trois jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, nos réseaux ont voulu interpeller fortement le président de la République et le gouvernement tout en expliquant aux citoyens l’ensemble des risques que ces accords renferment pour les productions de viandes bovines, de sucre, d’éthanol et de volailles », expliquent les deux syndicats. Il refusent d’être « la variable d’ajustement d’intérêts qui les dépassent ». « Dans notre pays, nous préférons le poulet label au poulet javel ! », déclarent la FNSEA et les JA qui disent avoir eu le soutien du DBV, principal syndicat allemand.

Didier Bouville

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