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Le groupement les Mousquetaires et le mouvement Leclerc ont annoncé, dans un communiqué de presse du 3 avril, créer au sein de la FCA (commerce coopératif), un collège alimentaire. «Cela permet à ces deux enseignes de pouvoir siéger au sein des interprofessions agricoles», explique Alexandra Bouthelier, déléguée générale de la FCA à Agra Presse. Jusque-là seule la FCD, qui regroupe toutes les autres enseignes de la grande distribution, avait intégré les interprofessions agricoles disposant d’un collègue aval. Les premières interprofessions démarchées sont le Cniel (lait) dont le collège distribution est en cours de création, Interbev (viande rouge) et Inaporc.

Didier Bouville

«Les OP (organisations de producteurs) ont envoyé les propositions de contrats aux industriels, mais à ce jour, les négociations ne sont pas finalisées», constate Thierry Roquefeuil, président de l’interprofession laitière, interrogé par Agra presse le 3 avril. La loi Egalim prévoit la date butoir du 1er avril pour mettre en conformité les contrats entre les producteurs laitiers et leur laiterie avec les nouvelles dispositions législatives et notamment la prise en compte des indicateurs de coût de production dans le calcul du prix du lait payé aux éleveurs. Un retard qui devrait bénéficier de l’indulgence des pouvoirs publics en termes de sanction, s’il reste «dans des délais raisonnables». Le médiateur des relations commerciales agricoles a d’ailleurs souhaité rappeler, dans un communiqué de presse du 3 avril, que cette nécessaire mise en conformité ne peut aboutir à des ruptures immédiates des relations commerciales de la part des laiteries et «encourage les acteurs à négocier de bonne foi».

Didier Bouville

«La guerre du camembert est finie», a clamé Patrick Mercier, président de l’ODG Camembert de Normandie, lors d’une conférence de presse au Sénat le 2 avril. Alors que jusque-là de nombreuses voix se sont opposées au projet de double cahier des charges de l’AOP Camembert de Normandie, de nombreux sénateurs, à l’initiative de Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne, ont souhaité le défendre. «C’est un excellent compromis», défend-elle. Dès 2021, deux gammes de Camembert de Normandie coexisteront: un véritable au lait cru et un cœur de gamme au lait pasteurisé. «L’ensemble de la production sous l’AOP actuelle passera en véritable et le fabriqué en Normandie deviendra AOP», explique Patrick Mercier, pour qui cet accord «permet de lever la confusion qui perdure depuis 1983», date de création de l’AOP. Périco Légasse, critique gastronomique, défend la stratégie de l’ODG. «Oui, jusque-là, on s’est battu pour garder le lait cru, concède-t-il. Mais aujourd’hui on a gagné le véritable Camembert de Normandie». Si industriels et producteurs ont abouti à un compromis, «la guerre avec les défenseurs du lait cru perdure», professe-t-il.

Didier Bouville

Après l’OCM unique la veille, la commission de l’agriculture du Parlement européen a adopté, le 2 avril, son projet de rapport sur les plans stratégiques de la future Pac. Un vote qui s’est déroulé sans heurts et beaucoup plus rapidement que prévu, y compris sur les points les plus controversés comme la répartition des enveloppes financières, le plafonnement des aides directes, la convergence ou l’architecture verte. Le rapport parlementaire prévoit un plafonnement à 100 000 € des aides directes à moins que les États membres ne mettent en œuvre un paiement redistributif (aux premiers ha des exploitations) de 10 %. Les eurodéputés proposent que 60% de l’enveloppe du premier pilier soit destinés au paiement de base et au paiement redistributif, 20% à l’éco-dispositif, 10% (+2% pour les cultures protéagineuses) aux soutiens couplés, et 3% aux régimes sectoriels. Les parlementaires ont également allégé les exigences de la conditionnalité des aides. Reste désormais à se prononcer, le 8 avril, sur le règlement horizontal (financement et gestion). «J’aimerais que le prochain Parlement européen puisse adopter le plus rapidement possible ces documents», a souligné la rapporteure du texte, l’Espagnole Esther Herranz Garcia. En effet, rien ne garantit à ce stade que la prochaine Assemblée qui prendra ses fonctions à l’issue des élections européennes du mois de mai adoptera en l’état la position de la commission de l’agriculture.

Didier Bouville

Les prix agricoles à la production étaient en hausse de +4,2 % sur un an en février 2019, principalement tirés par les prix des grandes cultures (avec un blé tendre français compétitif et de qualité) et des légumes (carottes, poireaux et salades notamment), indique la dernière note de conjoncture d’Agreste. Les cours des porcins augmentent légèrement mais restent inférieurs aux niveaux moyens de 2014-2018 ; ceux des gros bovins repartent à la hausse par rapport à février 2018 et par rapport à la période 2014-2018, tout comme les cours des volailles, confirmant un redressement de la filière. Les prix à la consommation augmentent, eux, de 3,1 % sur un an, en lien avec la hausse des prix des légumes, des viandes, des pains et céréales ainsi que des laits-fromages-œufs.

Didier Bouville

Les députés de la commission de l’agriculture du Parlement européen ont adopté le 1er avril à Bruxelles, sur la base du rapport d’Éric Andrieu, leur projet de position sur le volet OCM unique des propositions de la Commission européenne pour la future Pac. Les parlementaires y ont ajouté des mesures pour renforcer les outils de gestion de crise, avec un système d’alerte précoce en cas de perturbation des marchés et un programme de réduction volontaire de la production. La commission parlementaire de l’agriculture va désormais voter le 2 avril sur le plus gros morceau de cette future Pac, les plans stratégiques, puis le 8 avril sur le règlement horizontal (financement et gestion). Les trois projets ne pourront pas être votés en session plénière avant la fin de la législature et seront donc transmis à l’Assemblée issue des élections européennes du mois prochain qui devra se prononcer.

Didier Bouville

À l’occasion de la visite en France du président Chinois, Xi Jinping, du 24 au 27 mars 2019, le dialogue avec Emmanuel Macron, a permis de convenir d’un travail conjoint pour mettre en place un zonage pour les maladies animales, dont la peste porcine africaine. Ce « principe de régionalisation », qui serait donc en passe d’être appliqué pourrait permettre à la France de continuer à exporter de la viande porcine vers la Chine même en cas de détection de la PPA sur son territoire. Un principe validé par l’OIE, qui jusque-là était pourtant rejeté par la Chine. Paul Auffray, président de la FNP, salue une bonne nouvelle, car il s’agit d’un principe sage « du moment que l’on respecte des règles précises ». Il attend tout de même la formalisation de cette décision. Pour lui, si la Chine s’ouvre à la « régionalisation » c’est car de nombreux pays voisins de la Chine sont touchés par la maladie et ses besoins en viande porcine sont importants. Il espère que cela permettra aux éleveurs français d’exporter de la viande avec des cours élevés. « Après les moments difficiles que nous avons vécus nous avons vraiment besoin de retrouver des prix élevés durant une longue période », insiste Paul Auffray. Il souligne cependant que la France doit tout faire pour rester indemne de la maladie.

Didier Bouville

Depuis janvier 2018 «plus de 4000 communes ont été raccordées à la 4G», a indiqué Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, dans une interview au Figaro le 29 mars. «Elles seront plus de 10000 d’ici à fin 2020», a également promis le ministre, qui faisait notamment le point plus d’un an après l’annonce en janvier 2018 du «New deal mobile» de l’État et l’Arcep avec les opérateurs mobiles (des autorisations d’utilisations de fréquences assorties du respect de certaines obligations en matière de couverture mobile du territoire, notamment dans les zones peu denses). Le ministre précise ainsi que 600 «zones blanches» ont été identifiées en 2018, «700 en 2019, il y en aura ensuite 800 par an pour les années suivantes», ajoutant que celles-ci sont «en cours de traitement». «Au total nous allons installer entre 10000 et 12000 pylônes supplémentaires», indique-t-il. «Il est important que l’aménagement du territoire soit à nouveau pris en compte» dans l’attribution des futures fréquences 5G, prévient le ministre, qui précise que le gouvernement est en train «de déterminer les conditions d’octrois» de celles-ci.

Didier Bouville

Un jury californien a condamné, le 28 mars, Bayer à verser 80 millions de dollars à un septuagénaire californien atteint, depuis 2015, d’un lymphome non hodgkinien dont il attribue la responsabilité au Round’up, rapport le «New York Times». Le jury accuse l’entreprise de ne pas avoir mentionné les risques cancérigène de l’herbicide sur l’emballage de son produit. Le 19 mars, le tribunal avait déjà estimé que l’utilisation, pendant «26 ans» du Round’up par le plaignant avait été «un facteur substantiel» de sa maladie. Bayer avait déjà été condamnée en août, pour les mêmes motifs, à verser 289 millions de dollars à un jardinier atteint du même type de cancer. L’entreprise a annoncé qu’elle ferait appel de cette décision.

Didier Bouville

Biocoop veut s’inscrire dans une démarche «beaucoup plus volontariste» en matière de «valeurs», de «structure capitalistique» et de «stratégie commerciale», en ce qui concerne le choix de ses fournisseurs, a indiqué son directeur général Orion Porta, à l’occasion de la présentation du bilan 2018 de l’entreprise, le 28 mars. L’enseigne spécialisée devrait se «désengager» auprès de certains de ses fournisseurs, au profit de ceux avec lesquels elle «partage un maximum de valeur», sur certaines questions, notamment la «réduction des déchets», le «local» et «la consommation de saison». «Au vue de l’émergence des grands distributeurs et des nombreux rachats chez nos fournisseurs historiques, il est important que nous prenions position», ajoute-t-il.

Didier Bouville

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