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Si les cultures d’hiver se portent bien dans la plupart des pays européens, la sécheresse affecte l’Espagne et le sud-est du Vieux Continent, a indiqué le 15 avril le service de prévisions de la Commission européenne. «Dans de grandes parties de l’Espagne et du sud-est de l’Europe, les déficits de précipitations persistants ont eu un impact négatif sur la croissance des cultures et les travaux», selon un bulletin Mars. Les prévisions de rendement sont revues à la baisse pour l’est de la Croatie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce. De même pour l’Espagne, où «les niveaux d’eau dans les réservoirs sont toujours en deçà de leur capacité, ce qui pourrait éventuellement limiter l’irrigation des cultures d’été». La Commission européenne prévoit dans l’UE des rendements en blé tendre à 6,01 t/ha (-0,5 % par rapport à mars), en blé dur à 3,42 t/ha (-2,6 %), en orge de printemps à 4,16 t/ha, en orge d’hiver à 6 t/ha (-0,3 %), en colza à 3,19 t/ha.

Didier Bouville

Un décret paru le 13 avril au Journal officiel vient modifier le tableau 59 des maladies professionnelles du régime agricole, celui relatif aux «hémopathies malignes provoquées par les pesticides». Ces modifications peuvent ouvrir le tableau «à d’autres populations qui jusqu’alors n’étaient pas reconnues» et ainsi faciliter la reconnaissance en maladie professionnelle, explique à Agra presse Gérard Bernadac, médecin conseiller technique national chargé du risque chimique à la MSA. «Nous nous attendons à une augmentation, qui pourrait multiplier entre deux et trois le nombre de pathologies déclarés au titre du tableau 59», a-t-il précisé. 40 cas de maladies professionnelles en lien avec le tableau 59 ont été reconnus en 2017. Dans le détail, le texte modifie notamment la désignation des maladies en précisant que «la leucémie lymphoïde chronique et le myélome multiple» font partie des lymphomes malins non hodgkiniens, déjà inscrits. Il simplifie également la liste des travaux «susceptibles de provoquer ces maladies» en indiquant que ce sont «les travaux exposant habituellement aux pesticides». Auparavant la manipulation ou l’emploi d’un nombre de substances réduites (composés organochlorés, atrazine, toxaphène…) étaient requis.

Didier Bouville

Réunis le 15 avril à Luxembourg, les ministres de l’agriculture de l’UE se sont, une nouvelle fois, montrés divisés sur l’ambition environnementale des propositions de la Commission européenne pour la future Pac. La nouvelle architecture verte «est la pierre angulaire de notre proposition», a prévenu en ouverture du débat le commissaire Phil Hogan. Bruxelles propose que les actuelles exigences du verdissement rejoignent les règles de base de la conditionnalité et que les agriculteurs volontaires soient rémunérés, dans le cadre du premier et du deuxième pilier pour aller au-delà. Même s’ils sont encore loin de faire l’unanimité, les éco-programmes du premier pilier sont soutenus par de plus en plus d’États membres. Par contre de nombreux ministres s’opposent à une partie des nouvelles exigences de la conditionnalité qu’ils considèrent comme trop contraignantes. La Roumanie, qui assure la présidence du Conseil, espère parvenir à un accord partiel des États membres sur la future Pac d’ici la fin du mois de juin, mais de nombreuses délégations refusent de donner leur feu vert à un quelconque compromis tant que le cadre financier européen 2021-2027 ne sera pas connu.

Didier Bouville

Luc Roland, président de la Section nationale des fermiers et métayers (SNFM) de la FNSEA, est décédé brutalement le 12 avril. Agriculteur dans l’Oise, il avait repris en 1993 l’exploitation agricole de ses parents, à Montépilloy. Membre de la section départementale des fermiers et métayers dès son installation, il en devient président en 2005, et entre en 2011 au conseil d’administration de la Section nationale des fermiers et métayers. Il en est élu vice-président en 2014, puis président en 2017. Il était également vice-président de la FDSEA de l’Oise. Ses obsèques auront lieu le 18 avril à Senlis. Agriculture information présente toutes ses condoléances à sa famille.

Didier Bouville

Prenant la suite de Jérémy Decerle, candidat LREM aux européennes, Samuel Vandaele a été élu président des Jeunes agriculteurs (JA) le 11 avril. Producteur de céréales, betteraves et d’oléoprotéagineux en Ile-de-France, il était jusque-là secrétaire général du syndicat, en binôme avec l’ancien président. Il sera remplacé à ce poste par Arnaud Gaillot, éleveur laitier dans le Doubs, jusque-là secrétaire général adjoint. Une élection qui s’inscrit donc dans la continuité du mandat en cours. «Nous avions construit le projet de mandature ensemble, rapporte-t-il à Agra Presse à la suite de son élection. Nous sommes à mi-mandat, des choses ont été faites et il y a encore un certain nombre de choses à faire». Sa première priorité est la transmission des exploitations. La seconde est la structuration des filières pour que «la valeur revienne sur nos exploitations». La troisième, «et non des moindres», est la montée en compétences du réseau JA. «Il fait que notre syndicat soit reconnu comme une école de formation pour l’ensemble du monde agricole», préconise le nouveau président.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume va réunir le 15 avril à Bercy l’ensemble des acteurs concernés par la loi Egalim « pour leur dire qu’il faut aller plus loin, que le compte n’y est pas » après de premiers résultats contrastés. « Mercredi après-midi nous réunissons à Bercy ce que nous appelons le comité de suivi des négociations commerciales. Il y aura les représentants des agriculteurs, de la grande distribution, les industries agroalimentaires. On va leur dire qu’il faut aller plus loin, que le compte n’y est pas », a annoncé le ministre sur BFMTV. « L’objectif de cette loi, c’était de mieux répartir la valeur. Après trois mois d’application, elle ne va pas assez loin », a-t-il constaté. «Je ne montre pas du doigt la grande distribution mais ce n’est pas en une année que les choses peuvent se faire. L’augmentation des prix va se faire en un an, en deux ans. Mais il n’est plus possible aujourd’hui que les agriculteurs soient étranglés, qu’il y ait un suicide tous les deux jours », a encore déploré M. Guillaume.

Didier Bouville

Sur l’année 2019, Biolait, premier collecteur de lait bio en France, a décidé d’inciter ses producteurs à réduire de 5 % leur production, annonce Ludovic Billard, président de l’OPC (organisation de producteurs commerciale) interrogé par Agra Presse. «La croissance linéaire de la consommation va un peu moins vite que celle des conversions qui se fait par à-coups, argue-t-il. Nous risquons d’avoir des excédents au printemps». Et cette gestion l’offre permet que «le prix, et donc le revenu des éleveurs, ne dégringole pas trop». Dans la pratique, si les éleveurs produisent davantage que 95% de la moyenne des trois dernières années, alors les volumes supplémentaires ne seront payés que la moitié du prix d’acompte, soit 200 euros les 1000 litres pour 2019. Une décision prise par le conseil d’administration de Biolait, en concertation avec les producteurs. «Cela durera peut-être en 2020 mais d’ici un ou deux ans, nous allons retrouver l’équilibre», prévoit le président de Biolait.

Didier Bouville

Le 10 avril, le centre d’étude et de prospective du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a présenté le livre Actif’Agri. Transformations des emplois et des activités en agriculture. Il s’agit d’un ouvrage collectif qui a pour ambition d’éclairer et comprendre les évolutions des emplois et des activités en agriculture. Il rassemble donc les analyses économiques, sociologiques et statistiques d’une quarantaine d’experts afin de dresser un panorama détaillé du secteur, en associant réflexions qualitatives, données quantitatives et infographies. Au-delà de cette analyse « quantitative », l’ouvrage illustre aussi les évolutions qui s’opèrent dans le monde agricole. Il montre que ce secteur se réinvente, que l’organisation et que les compétences se transforment. « Être agriculteur n’est plus seulement une destinée ou une vocation, liée à une histoire familiale », précise un communiqué du ministère. Le métier de chef d’exploitation se rapproche de plus en plus de celui des chefs de petites entreprises des autres secteurs économiques. L’ouvrage Actif’Agri. Transformations des emplois et des activités en agriculture sera disponible en librairie fin avril.

Didier Bouville

Dans un communiqué conjoint du 10 avril, les ministères de la Santé, de la Transition écologique et de l’Agriculture annoncent le lancement officiel d’un «comité d’orientation stratégique et de suivi» qui vise à contrôler l’application du plan Ecophyto 2+. Au sein de ce dispositif, le préfet Pierre-Etienne Bisch, coordinateur interministériel depuis décembre, devrait prendre la tête d’une «task force», regroupant des « acteurs publics et privés engagés en faveur de la réduction des usages de produits phytosanitaires». Le gouvernement a par ailleurs réaffirmé les objectifs du plan, à savoir la réduction de moitié des produits phytos «d’ici 2025» et la sortie du glyphosate pour «une majorité d’usage» avant la fin 2020. 30 millions d’euros seront débloqués pour la recherche, afin «d’identifier des voies alternatives» à l’emploi des produits phytos.

Didier Bouville

Les statuts de France Brebis Laitière (FBL) sont contestés par la Confédération paysanne et la Coordination rurale dans des communiqués de presse du 10 avril. Prévue dans le plan de la filière ovine française comme «une première étape», la FBL, dont l’assemblée générale constitutive s’est tenue le 9 avril, devait préfigurer la création d’une interprofession nationale dédiée au lait de brebis. Les deux syndicats minoritaires déplorent «une répartition déséquilibrée des postes» alors que «la FNO rafle 80 % des sièges» du collège producteur. Tous deux demandent une répartition calée sur les scores nationaux des dernières élections aux chambres d’agriculture (55% FNSEA, 21% CR et 20% Conf’). Dans la situation actuelle, la Conf’ doute de sa participation au sein de la FBL ce qui pourrait remettre en cause la reconnaissance par les pouvoirs publics de l’association comme interprofession, estime le syndicat.

Didier Bouville

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