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Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit «ravi» d’avoir été classé dans la catégorie des «détracteurs» par le géant de l’agrochimie Monsanto, accusé d’avoir secrètement fiché des centaines de personnalités. «Je suis absolument ravi que mon nom soit apparu dans Monsanto, non pas pour ma gloriole personnelle, mais comme un certain nombre de (membres de) l’opposition française, de gauche et d’ONG, me traitaient comme ministre de Monsanto et ministre des pesticides, que Monsanto me mette dans la liste comme ennemi de l’entreprise, ça me rassure plutôt», a-t-il déclaré le 11 mai à Tokyo, en marge d’un déplacement pour le G20-agriculture. Aucune décision n’a été prise pour l’instant quant à un éventuel dépôt de plainte, a-t-il ajouté. «Ma position est très claire: il faut sortir des pesticides, du glyphosate», a insisté Didier Guillaume. «Il ne faut pas avoir d’état d’âme mais il ne faut laisser personne sans solution. C’est la raison pour laquelle nous mettons beaucoup de forces dans la recherche pour trouver des alternatives aux pesticides», a-t-il souligné.

Didier Bouville

Le quotidien Le Monde a annoncé, le 10 mai, sa décision de «porter plainte contre X», après avoir fait écho de l’existence d’un document, réalisé par un cabinet de lobbying recruté par Monsanto, où seraient fichés «deux cents» personnalités publiques, dont plusieurs de ses journalistes, selon leur «position sur le glyphosate». Selon le journal, ce fichier a été élaboré «fin 2016» pendant le débat sur le renouvellement, au niveau européen, de l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide. Pour Le Monde, ce fichage est «illégal». «Le code pénal interdit la constitution de toute base de données à caractère personnel faisant apparaître les opinons politiques et philosophiques d’une personne sans son consentement», précise le journal. La justice française a ouvert une enquête. Bayer a présenté le 11 mai ses excuses. «Nous comprenons qu’un tel projet ait suscité des inquiétudes et des critiques», a écrit le groupe. «Ce n’est pas la manière avec laquelle Bayer chercherait à dialoguer avec les différents groupes d’intérêt et la société et nous présentons en conséquence nos excuses», a-t-il ajouté en affirmant « ne tolérer aucun agissement qui soit contraire à l’éthique».

Didier Bouville

Le quotidien Le Monde a annoncé, le 10 mai, sa décision de «porter plainte contre X», après fait écho de l’existence d’un document, réalisé par un cabinet de lobbying recruté par Monsanto, où seraient fichés «deux cents» personnalités publiques, dont plusieurs de ses journalistes, selon leur «position sur le glyphosate». Selon le journal, ce fichier a été élaboré «fin 2016» pendant le débat sur le renouvellement, au niveau européen, de l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide. Pour Le Monde, ce fichage est «illégal». «Le code pénal interdit la constitution de toute base de données à caractère personnel faisant apparaître les opinons politiques et philosophiques d’une personne sans son consentement», précise le journal. Pour le moment, Bayer, propriétaire de Monsanto, n’a pas réagi à cette information.

Didier Bouville

Isabelle Chmitelin doit être nommée très prochainement directrice du cabinet du ministre de l’Agriculture, en remplacement de Jacques Billant, qui occupait ce poste depuis octobre, apprend-on auprès du ministère. Isabelle Chmitelin est actuellement directrice de l’école vétérinaire de Toulouse (ENVT). Elle fut auparavant directrice de l’Odeadom (développement agricole en Outre-Mer), Draaf et directrice générale adjointe de l’alimentation. Cette annonce suit, de près, le départ du directeur adjoint du cabinet, Bruno Ferreira, nommé fin avril directeur général de l’alimentation.

Didier Bouville

Après avoir franchi le cap du milliard d’euros de vente, le commerce équitable consolide sa dynamique grâce à un taux de croissance de 22% en 2018. «Nous sommes on ne peut plus satisfait de cette progression», s’enthousiasme Marc Dufumier, président du collectif Commerce équitable France, lors d’une conférence de presse le 9 mai. Le chiffre d’affaires de l’ensemble des produits labellisés commerce équitable a ainsi atteint 1,3 milliard d’euros en 2018. Deux tiers des produits proviennent des filières internationales et un tiers sont «origine France». Ce succès est rendu possible par la montée en puissance de la grande distribution. De plus en plus de produits labellisés y sont référencés et sont ainsi plus visibles pour les consommateurs. «On sort d’une niche pour devenir la norme. Nos produits ne sont plus en bas à gauche des rayons. Ils sont désormais bien positionnés dans les linéaires des grandes surfaces, assure Blaise Desbordes, directeur de Max Havelaar, premier organisme certificateur du commerce équitable. Certains distributeurs passent même une catégorie complète de produits en commerce équitable.» C’est le cas, par exemple, de Monoprix: l’ensemble des bananes commercialisées par l’enseigne est labellisé commerce équitable.

Didier Bouville

Budget stable et abandon des plans stratégiques nationaux dans la future Pac : ce sont les lignes rouges que le Sénat a tracées dans une résolution votée le 7 mai à l’unanimité (341 voix). «Aucune réforme de la Pac ne serait satisfaisante sans une préservation a minima d’un budget stable en euros constants», martèle ce texte proposé par le groupe de suivi sur la réforme de la Pac. D’après les sénateurs, la proposition de la Commission raboterait le budget de la Pac de 15 % «en euros constants entre 2021 et 2027», «à contre-courant des évolutions observées dans les autres grandes puissances». Le Brexit expliquerait «à peine la moitié» de cette coupe budgétaire, dénonce le texte déposé par Daniel Grémillet, Pascale Gruny, Claude Haut et Franck Montaugé. Le Sénat redoute que le nouveau mode de mise en œuvre (élaboration de plans stratégiques par les États membres) aboutisse «à une déconstruction progressive» de la Pac. Une mesure qui créerait «des distorsions de concurrence supplémentaires» et pénaliserait l’agriculture française.

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Un doublement des importations chinoises de viande porcine en 2019 est «probable», estime Elisa Husson, chargée du suivi des marchés à l’Ifip. En 2018, l’Empire du milieu avait importé 1.56 Mteq de viande de porc. «La chute du cheptel reproducteur s’accélère, explique l’Ifip. Tout le territoire chinois est touché» par la peste porcine africaine (PPA). Selon les sources, l’effondrement de la production pourrait atteindre 10 à 30%. Optimiste, le ministère de l’agriculture américain (USDA) évoque une chute de 10% dans un rapport publié le 9 avril. La Chine, qui consomme et produit habituellement un peu plus du marché mondial du porc, passerait symboliquement en dessous de la barre des 50% de la production mondiale, à 48,5 Mteq. Un impact sur les prix à la consommation en France sera «incontournable», explique Guillaume Roué, le président d’Inaporc. Le 6 mai, le responsable professionnel, accompagné de Paul Auffray (président de la FNP), a rencontré Didier Guillaume pour évoquer la situation économique et sanitaire de la filière porcine.

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Emmanuel Macron a annoncé, le 6 mai, une série de mesures pour la biodiversité, après avoir reçu à l’Élysée plusieurs experts de l’Onu venus lui présenter le rapport de l’Ipbes, rendu public le jour même. Le président de la République a notamment appelé à «aller plus loin» dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, grâce à des «actions à l’école» dans les «territoires» et à destination des «restaurateurs et des distributeurs». Sur la protection des sols, le président de la République affirme avoir demandé «un bilan pour se fixer des objectifs de lutte contre l’artificialisation», et souhaite une «réhabilitation des 20 à 25% de sols agricoles dégradés par l’utilisation passée de phytosanitaires». Il a enfin réaffirmé sa volonté de «réduire de 50%» l’utilisation des phytos «d’ici 2025», et de «sortir du glyphosate sur trois ans». La FNSEA a réagi à cette allocution dans un communiqué le 7 mai, en demandant que la France ne soit pas «stigmatisée et cataloguée parmi les mauvais élèves de la planète». Or, regrette le syndicat, c’est «le sentiment des agriculteurs à l’issue de l’allocution du Président de la République.» Le syndicat met en avant la première place de la France au classement mondial du système agroalimentaire le plus «durable», réalisé par le réseau scientifique InterAcademy Partnership, et publié par le magazine The Economist.

Didier Bouville

Les pays du G7 ont adopté, le 6 mai, à l’occasion d’un sommet organisé à Metz, une «charte pour la biodiversité», pour s’engager à «lutter contre l’érosion de la biodiversité au travers d’actions concrètes», a annoncé le ministère français de la transition écologique dans un communiqué. Par ce texte, les États affirment leur volonté «d’appuyer l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020». Les signataires se «félicitent» également du rapport publié, le jour même, par l’IPBES, mettant en évidence une chute «sans précédent» de la biodiversité partout sur la planète. Le ministre de la transition écologique, François de Rugy, a salué une «réponse concrète et rapide» de la communauté internationale à ce rapport, avant le sommet de Kunming, en Chine, qui doit aboutir, en décembre 2020, à un nouvel accord mondial sur la biodiversité.

Didier Bouville

Le «changement d’usage des sols», principalement lié à «l’expansion de l’agriculture», qui «se fait au détriment des milieux naturels», est le «principal facteur» de chute de biodiversité dans le monde, selon les conclusions, présentées le 6 mai, du «Giec de la biodiversité», l’Ipbes, qui se réunissait à Paris durant toute la semaine dernière. Selon ce rapport, sur lequel ont travaillé près de 150 experts internationaux pendant trois ans, près «d’un million d’espèces animales et végétales» sont menacées de disparition dans «les prochaines décennies». Un «résumé pour décideurs», issu d’un compromis politique, a été adopté par les 132 pays membre de la plateforme. Il servira de base de travail pour les négociations du sommet de Kunming, en Chine, qui aura lieu en décembre 2020.

Didier Bouville

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