Les achats de viandes de boucherie non transformées ont reculé de 3,9% entre janvier et juillet 2019 (à 254 000 t), selon les chiffres présentés par Culture viande lors d’une conférence de presse le 17 septembre, une semaine avant son assemblée générale. Une baisse qui concerne avant tout le veau (-5,7%) et le porc (-4,3%). La consommation de viande bovine brute s’affaisse de 2% sur la même période, tandis que celle de viande hachée progresse (+1,1% pour la viande hachée fraîche pur bœuf). Résultat: les produits élaborés représentent plus de la moitié de la viande bovine consommée en France «pour la première fois de l’histoire», souligne la fédération. «Cette mutation amplifie le déséquilibre économique subi par les entreprises», qui sont poussées à «produire les produits élaborés avec toujours plus de morceaux à forte valeur» (arrière des carcasses ou morceaux venant de races à viande). La filière veut «revaloriser le prix des steaks hachés en grande distribution» lors des prochaines négociations commerciales avec les enseignes, explique Paul Rouche, directeur délégué de Culture viande à Agra presse. Autre piste avancée: un travail interprofessionnel de mise en avant des viandes françaises en restauration.
Didier Bouville


