« Les éleveurs impactés par la prédation vivent un enfer, contraints de travailler, chaque jour, dans un climat toujours plus tendu et dans l’attente de la prochaine attaque. La situation est telle que la MSA a dû mettre en place des groupes de soutien psychologique pour eux, pour leur famille et pour les bergers », écrivent la FNSEA, Jeunes agriculteurs, la FNO, la FNB, l’APCA et la FNC dans une lettre ouverte envoyée au Premier ministre le 16 septembre. Les organisations agricoles, qui déplorent l’absence de réponse d’Edouard Philippe sur ce sujet, alors que 92 % des attaques de loups ont eu lieu sur des troupeaux protégés au cours de l’année 2018, qu’elles sont de plus en plus fréquentes à proximité des maisons en présence de chiens et d’humains, et qu’un loup coûte 60 000 € par an à la collectivité publique. Les professionnels agricoles, qui souhaitent toujours rencontrer le Premier ministre, demandent que l’espèce soit déclassée de son statut de protection stricte prévue par la Convention de Berne et la Directive Habitat, ainsi que l’autorisation des tirs de défense dans les cœurs de parc « où la pression de prédation n’est plus supportable ».
Didier Bouville