Dans une étude parue fin novembre dans l’European review of agricultural economics, des chercheurs européens soulignent que l’harmonisation des limites maximales de résidus (LMR) de phytos au niveau européen en 2008, «a entraîné une augmentation de la qualité au sein des États membres», ainsi qu’une diminution du prix à qualité égale. Les chercheurs ont mesuré cette qualité à travers les flux commerciaux, considérant qu’à prix égal, «un bien importé en plus grande quantité bénéficie d’une plus grande qualité». Les résultats sont issus d’une étude plus large visant à comprendre comment les LMR fixées par 59 pays pour 145 produits agroalimentaires ont influencé le commerce mondial sur la période 2005 à 2014. À cette échelle, les chercheurs montrent qu’une réduction unilatérale de 10% d’une LMR réduit les flux commerciaux correspondants de 1,4%. «Les normes augmentent le prix des produits et les prix corrigés de la qualité», soulignent les chercheurs. Elles n’entraîneraient en revanche aucune augmentation de qualité au niveau mondial, contrairement à ce qu’on observe en Europe. La littérature existante indiquent cependant, selon les auteurs, que «l’idée qu’une harmonisation mondiale des normes augmentera les flux commerciaux à la fin n’est pas exagérée».
Eva DZ


