La Russie et l’Ukraine ont progressé le 13 juillet au cours d’une réunion d’experts militaires à Istanbul sur l’épineuse question du blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens, la Turquie annonçant de nouvelles discussions sur le sujet la semaine prochaine. Des «progrès réellement substantiels» ont été réalisés, a commenté devant des médias après la fin des entretiens russo-ukrainiens en Turquie le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a dit espérer qu’un «accord formel» pourrait être prochainement conclu. Une perspective confirmée par Moscou, qui a indiqué le 15 juillet qu’un «document final» sera prêt sous peu.
Optimisme prudent également du côté du ministre turc de la Défense Hulusi Akar, qui a souligné que les experts militaires russes et ukrainiens s’étaient entendus sur des «contrôles communs» dans les ports et sur les moyens de «garantir la sécurité des voies de transfert», autrement dit des couloirs sécurisés pour le transport maritime des produits agricoles. L’accord négocié par Antonio Guterres depuis plus de deux mois vise non seulement à faire sortir par la mer Noire quelque 20 Mt de céréales bloquées dans des silos ukrainiens, en particulier à Odessa (sud), mais aussi à faciliter les exportations russes de grains et d’engrais. Par ailleurs, le 15 juillet, l’opérateur ferroviaire allemand Deutsche Bahn s’est dit prêt à «considérablement» accélérer les exportations de céréales ukrainiennes par train.
Didier Bouville


