Malgré la nouvelle interdiction des néonicotinoïdes en début d’année, les surfaces de betterave touchées par la jaunisse sont «faibles à modérées au niveau national», indique la CGB (betteraviers, FNSEA) dans un communiqué de presse du 10 août. Et de préciser qu’il existe notamment des foyers où la pression jaunisse est déjà forte, avec des parcelles touchées à plus de 50% dans les régions Centre-Val de Loire et Ile-de-France. La CGB ajoute qu’il est toutefois «prématuré» de dresser un bilan définitif de la jaunisse pour 2023: «Les symptômes continuent à apparaître dans plusieurs régions et il sera nécessaire d’attendre le début de la récolte à la mi-septembre pour mesurer précisément l’ampleur de l’épidémie et ses conséquences sur les rendements», souligne-t-elle. Dailleurs, le président de la CGB Franck Sander demande que «l’engagement de compenser intégralement les pertes de rendement» soit «respecté pour les agriculteurs concernés, quelle que soit l’ampleur de la jaunisse». Sa prise de parole intervient alors que l’interprofession dit avoir reçu un courrier du délégué interministériel auprès de la filière sucre indiquant «qu’en l’absence de crise de grande ampleur, il ne sera très vraisemblablement pas possible de justifier l’activation de l’article 221 de l’OCM», qui définit les «mesures d’urgence nécessaires et justifiables pour résoudre des problèmes spécifiques».
Didier Bouville