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Le Parlement européen a validé, le 6 février à Strasbourg, la création d’une commission spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides dans l’UE, suite aux débats sur la réautorisation du glyphosate. Sa mission sera d’évaluer le dispositif d’autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires, notamment : l’évaluation scientifique, les conflits d’intérêts éventuels, et si les agences de l’UE responsables de l’évaluation des substances actives disposent d’un personnel et d’un financement suffisants. Cette commission est mise sur pied pour une durée de 9 mois. Le vote sur sa composition nominative (30 membres et 30 suppléants) aura lieu le 8 février. La Commission européenne a renouvelé pour cinq années supplémentaires l’autorisation du glyphosate dans l’UE le 15 décembre. Et dans la foulée, elle a lancé une consultation publique sur « la transparence et la durabilité de l’évaluation des risques de l’Union dans la chaîne alimentaire », qui sera suivie de propositions législatives au mois de mai.

Didier Bouville

Intermarché a annoncé, le 6 février, le lancement de la brique de lait « Les éleveurs vous disent MERCI ! », vendu à 0,88€/l au consommateur avec un retour de 0,44€/l au producteur. Dans un communiqué, Intermarché a expliqué que cette rémunération reviendra aux 136 producteurs, membres de l’organisation de producteurs (OP) de la laiterie Saint-Père, une laiterie appartenant au groupe Agromousquetaires et donc indirectement à Intermarché. Le contrat établi avec les éleveurs se base sur une durée de cinq ans. Cette démarche vient en concurrence directe avec la démarche « C’est qui le patron ? » déployé par Nicolas Chabanne et promue par Emmanuel Macron durant les États généraux de l’alimentation, dont le lait est vendu 0,99€/l au consommateur avec un retour de 0,39€/l au producteur.

Didier Bouville

Le 30 janvier, l’Assemblée nationale a publié une «étude d’impact» sur chacun des grands thèmes du projet de loi «pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire», présentée le 31 janvier. Elle revient notamment sur les conditions de mise en place de la contractualisation, les négociations commerciales et la médiation. En se basant sur cette étude, l’UFC-que choisir a dénoncé, le 5 février, le fait que «l’augmentation du seuil de revente à perte (SRP) coûtera jusqu’à 5 milliards d’euros aux consommateurs». Ce chiffre est estimé à partir des pourcentages donnés dans l’étude d’impact : «Avec une hausse du seuil de revente à perte (RSP) de 10% qui affecterait un tiers des produits alimentaires promotionnels, on aboutirait à une hausse mécanique moyenne des prix des produits alimentaires vendus en grande surface alimentaire (GSA) de 0,7% (2,0% si la totalité des produits alimentaires promotionnels sont affectés)». Une évaluation à mettre en perspective avec la «déflation» de ces trois dernières années sur les produits agricoles.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a reçu une délégation d’agriculteurs du Sud-Ouest de la France pour «faire un point de situation sur l’élaboration de la future carte des zones défavorisées simples (ZDS)». Les fermes s’y trouvant sont éligibles à l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). Les syndicats agricoles sont inquiets du projet de révision du ministère. Dans un communiqué, ce dernier affirme que «rien n’est arbitré». En outre, il rappelle que «la révision a été rendue obligatoire au niveau européen», que «le sujet fait l’objet d’échanges avec les professionnels agricoles depuis 2016», que «les critères retenus pour la prochaine carte devront être validés par la Commission européenne» et que «la réforme doit être budgétairement soutenable, dans un contexte contraint.» Par ailleurs, Stéphane Travert, cité dans le communiqué, affirme que «l’Etat devra être aux côtés des agriculteurs dont l’exploitation va sortir de la carte.» La future carte, qui doit être proposée à Emmanuel Macron mi-février, est appelée à remplacer l’actuelle au 1er janvier 2019.

Didier Bouville

Le gouvernement russe voit dans l’agriculture bio un grand débouché en croissance. Alors que l’agriculture bio russe ne représente que 1 % du marché mondial actuellement, Moscou souhaite augmenter sa part à 25 % et exporter massivement des produits bio. Le pays est en train de se doter d’un cadre juridique sur l’agriculture bio, d’une définition des méthodes autorisées et d’une certification des producteurs. Ceux qui s’engageront dans cette voie seront subventionnés. Le ministre de l’Agriculture Alexander Tkatschov a fait valoir que dans les années 1990, près de 10 millions d’hectares ont été abandonnés, et sont maintenant exempts de tout engrais et pesticide. Aucun autre pays ne dispose d’une telle surface ne nécessitant aucune reconversion, estime-t-il. Dans les productions animales, Tkatschov voit également des débouchés importants pour des produits obtenus sans antibiotiques ou activateurs de croissance. Contrairement à la Chine et aux USA, la Russie ne mise pas non plus sur les OGM.

Didier Bouville

Une étude réalisée par Kantar Public, auprès des plus de 15 ans, ayant la nationalité d’un pays de l’Union européenne, révèle le comportement des Français et des Européens vis-à-vis de l’environnement. D’après cette étude, on observe une attention croissante des Français aux enjeux environnementaux. En 2017, ils étaient en effet 64 % à estimer que la protection de l’environnement est très importante (+11 points par rapport à 2014). Dans le reste de l’Europe 56 % des interrogés estiment qu’il s’agit d’un enjeu très important (+3 points par rapport à 2014). Les Français portent une attention particulière au changement climatique, à la pollution de l’air, à la pollution agricole et à la dégradation des sols. La France est dans le top 4 des pays européens concernant plusieurs gestes écologiques, dont le tri sélectif et les économies d’énergie. Globalement, les Français estiment que l’on n’en fait pas assez pour l’environnement, ce sentiment concerne principalement les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens eux-mêmes.

Didier Bouville

L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime dans ses dernières prévisions que la production céréalière mondiale 2017 devrait atteindre les 2 640 millions de tonnes, « un niveau sans précédent avec une hausse d’1,3 % par rapport à l’année 2016 », a-t-elle indiqué le 1er février. L’organisation prévoit une hausse de 13,5 millions de tonnes par rapport à décembre, en grande partie grâce aux céréales secondaires et à une production de maïs plus fournie que prévue en Chine, au Mexique et dans l’UE. La production de blé 2017 s’avère également plus importante en raison de récoltes abondantes au Canada et en Russie. Les marchés mondiaux des principales céréales demeurent bien équilibrés, indique par ailleurs la FAO, grâce à des stocks importants qui vont également augmenter, poussant le ratio mondial stock-utilisation de céréales à 27,7 %, son niveau le plus élevé depuis 2001-2002.

Didier Bouville

La filière élevage et viande invite à nouveau le grand public à venir visiter les exploitations agricoles, entreprises, magasins, boucheries, industries, cuisiniers et tous les lieux où l’on peut échanger avec les acteurs de la filière, à l’occasion de sa quatrième édition des rencontres Made in Viande, qui aura lieu du 31 mai au 6 juin 2018. Pour la première fois, la filière porcine rejoint cette année la démarche. Les professionnels qui souhaitent participer doivent contacter leur Comité régional Interbev ou, pour la filière porcine, l’interprofession Inaporc.

Didier Bouville

Un groupe de travail national sur la méthanisation a été mis en place le 1er février par Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. Composé de fédérations professionnelles, de gestionnaires de réseau, d’établissements bancaires, d’administrations et collectivités, de parlementaires et d’associations de défense de l’environnement, ce groupe devra identifier des mesures concrètes pour accélérer le développement des projets de méthanisation. Cinq axes devront être travaillés par cinq commissions techniques : évolution des dispositifs de soutien public à la méthanisation, financement des installations, simplification de la réglementation applicable à la filière, facilitation du raccordement des installations aux réseaux de transport et de distribution, étude de la question de la mobilité. Le groupe de travail doit se réunir à nouveau avant fin février, avec l’objectif d’annoncer de premières mesures en amont du salon de l’agriculture.

Didier Bouville

L’association pour la promotion d’une agriculture durable a présenté le 1er février à Tours les premiers résultats d’un rapport commandité par le ministère de l’Agriculture. Le rapport complet est attendu en juin. Un des objectifs est de déterminer les leviers qui permettraient de mettre en place une filière agriculture de conservation des sols (ACS) et les critères pour un éventuel label. Par ailleurs, Benoît Lavier, président de l’Apad, précise: «Nous travaillons avec les pouvoirs publics pour déterminer comment qualifier l’ACS, comment la reconnaître.» Il explique aussi que l’Apad est satisfaite que l’ACS ait été citée par Emmanuel Macron. Une semaine avant, le Président de la République avait confirmé le délai de 3 ans pour l’interdiction du glyphosate, sous-entendant toutefois qu’une souplesse pourrait être accordée à l’agriculture de conservation et aux surfaces en pente. «Nous allons demander aux pouvoirs publics ce que signifie cette souplesse», affirme Benoît Lavier.

Didier Bouville

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