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Selon une étude franco-australienne menée par l’Inra, publiée dans la revue «Trends in Plant Science» le 16 mai, l’augmentation de la teneur en CO2 dans l’atmosphère entraîne, «à l’échelle globale», une augmentation proportionnelle de la photosynthèse des végétaux, ce qui «ralentit l’augmentation de CO2 atmosphérique». «Jusqu’à présent, les scientifiques n’avaient pas d’estimation sur l’intensité de la réponse de la biosphère mondiale à la hausse du CO2 mondiale», remarque l’Inra. Selon ces travaux, l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère a pour conséquence «d’accroître la surface» des feuilles des végétaux, ce qui leur permet de «capter encore plus de CO2». «Les plantes s’efforcent de ralentir les effets du changement climatique causés par l’homme», commente l’Inra, qui précise que «la concentration de CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 30% en un siècle». Les scientifiques préviennent toutefois que «les bouleversements climatiques de plus en plus fréquents, ont le potentiel de stresser considérablement la végétation terrestre et de ralentir leur croissance.»

Didier Bouville

Le Conseil constitutionnel a censuré le 16 mai un article de la loi Pacte qui visait à assouplir l’interdiction de produire des phytos non autorisés. Selon les Sages, l’article 18 ne présente «pas de lien, même indirect, avec les dispositions qui figuraient dans le projet de loi» initial. La loi Pacte prévoyait de décaler de 2022 à 2025 l’interdiction de produire des phytos non approuvés dans l’UE. Cette disposition, votée après de vifs débats à l’Assemblée, avait été présentée par le gouvernement comme une mesure de «compromis». L’interdiction promulguée initialement en novembre dans la loi Egalim visait à la fois la production, le stockage et la circulation de phytos non autorisés.

Didier Bouville

Un rapport sénatorial préconise un «plan national d’adaptation de l’agriculture» au changement climatique

Dans un vaste rapport sur «l’adaptation de la France aux dérèglements climatiques» à horizon 2050, les sénateurs Ronan Dantec (EELV) et Jean-Yves Roux (PS) appellent à la mise en place d’un «plan national d’adaptation de l’agriculture» et d’une «grande loi» pour préparer plus «activement» la France au réchauffement climatique. Selon eux, l’agriculture est le «secteur le plus touché», à travers la «baisse des rendements», la «fragilisation de la santé animale et végétale» et les «sécheresses». Pour les sénateurs, il faut que les pouvoirs publics et les filières «soutiennent davantage» les agriculteurs pour se préparer à ces bouleversements. Ils préconisent par ailleurs de «mieux rémunérer les services environnementaux» et de confier aux chambres d’agriculture une «mission d’accompagnement des exploitants dans la transition». Ils appellent à développer le «stockage de l’eau», tout en le conditionnant aux changement des pratiques agricoles, en faveur d’un usage «parcimonieux de la ressource» et «d’une amélioration des rendements des réseaux d’eau». Pour eux, il faut enfin «renforcer les mécanismes de couverture assurantielle», en «tenant compte», là aussi, des «efforts d’adaptation des exploitants».

Didier Bouville

Dans un communiqué du 16 mai, la FNSEA et les JA demandent au ministère de l’Agriculture d’engager «au plus vite» les démarches auprès de la Commission européenne afin d’autoriser l’utilisation des jachères pour nourrir les animaux. Le syndicalisme majoritaire appelle les pouvoirs publics à «anticiper les déficits fourragers» dus à la sécheresse du début 2019. Selon un autre communiqué publié le 13 mai par la FRSEA et les JA d’Auvergne-Rhône-Alpes, «c’est maintenant que les jachères ont une valeur alimentaire pour les troupeaux.» «Certains Etats membres ont d’ores et déjà obtenu un report de la date de fin de déclaration en raison de cette sécheresse», avancent la FNSEA et les JA. En France, 11 départements ont pris des mesures de restriction de consommation d’eau et les précipitations sont en déficit depuis «plusieurs mois». «La sécheresse de 2018 a conduit à épuiser les ressources fourragères des exploitations», provoquant des réductions de cheptel, rappellent la FNSEA et les JA. «La situation de 2018 ne doit pas se reproduire ! La décision avait été trop tardive», estiment les deux organisations.

Didier Bouville

Pas de changement à la tête de la Fnec (éleveurs caprins), indique, le 15 mai, un communiqué de presse du syndicat lié à la FNSEA. Jacky Salingardes, éleveur en Occitanie, a été réélu, le 15 mai, président. Un poste qu’il occupe depuis 2006. Franck Moreau, éleveur dans le Centre Val de Loire, reste également à son poste de secrétaire général. Jean-Philippe Bonnefoy, éleveur en Bourgogne Franche-Comté demeure vice-président fermier et Samuel Herault, éleveur en Nouvelle Aquitaine, vice-président laitier. Cette élection fait suite au renouvellement du bureau de la Fnec lors de sa dernière assemblée générale les 10 et 11 avril dans le Cantal.

Didier Bouville

Dès 2020, l’Institut national de la recherche agronomique – Inra – deviendra l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement – Inrae. Ce nouveau nom a été acté par les ministres de la Recherche et de l’Agriculture dans un courrier daté du 6 mai envoyé aux présidents de l’Inra et de l’Irstea (sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), dont Agra presse a obtenu une copie. Ce changement intervient suite au rapprochement des deux instituts de recherche annoncé en octobre 2018. L’hypothèse de conserver Inra malgré cette fusion avait aussi été évoquée. Les ministres ont justifié leur choix par l’«adhésion massive des cadres des deux instituts» et «les compétences apportées dans le secteur de l’environnement par l’Irstea». Cette formulation reconnaît également «symboliquement l’engagement opéré par l’Inra depuis de nombreuses années en faveur de la transition agro-écologique et des systèmes alimentaires durables», légitiment les deux ministres.

Didier Bouville

Bruxelles a décidé le 14 mai d’autoriser les États membres qui le souhaitent à repousser d’un mois, du 15 mai au 15 juin, la date limite de dépôt de dossier pour les agriculteurs éligibles aux paiements directs et à certaines aides pour le développement rural. Le commissaire européen Phil Hogan a toutefois rappelé aux administrations nationales faisant ce choix qu’elles «doivent s’assurer du bon respect de toutes les règles de contrôle budgétaire». Ce report d’échéance avait été réclamé notamment par les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qui soulignaient les «incertitudes» auxquelles doivent faire face les exploitants compte tenu des récentes conditions climatiques.

Didier Bouville

Le successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne devrait être connu le mois prochain. Normalement, c’est le leader de la liste qui a obtenu le plus de voix aux élections qui doit être désigné. Ce devrait être soit l’Allemand Manfred Weber, le chef de la CSU, soit le social-démocrate Franz Timmermans, d’origine néerlandaise. Mais le président du Conseil européen Donald Tusk a fait comprendre au dernier Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement qu’il pourrait renoncer à cette règle et faire voter les Etats membres. Cette position révèle un désaccord en perspective. Beaucoup de chefs d’Etat et de Gouvernement remettent en cause cette règle, en particulier Emmanuel Macron qui soutient la candidature de Michel Barnier, face à Angela Merkel qui soutient Manfred Weber. Le sujet sera abordé au prochain Sommet spécial, le 28 mai, et la décision devrait tomber lors de celui du 20 juin.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé au quotidien régional «La Dépêche du midi», le sénateur UDI Pierre Médevielle estime «qu’aucune étude scientifique ne prouve formellement la cancérogénicité du glyphosate». Le sénateur était interrogé à propos du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques (Opecst) traitant de «l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux par les agences», auquel il a participé. Ce document doit être rendu public le 16 mai. Plusieurs associations (Foodwatch, Générations Futures) et représentants politiques (Mathieu Orphelin, José Bové) ont dénoncé ces propos. Réagissant à la polémique, Gérard Longuet et Cédric Villani, respectivement président et vice-président de l’Opecst, ont rappelé, dans un communiqué commun, que «l’objectif de cette mission consistait à comprendre le fonctionnement des agences» et qu’elle ne se prononçait par sur «la toxicité à long terme du glyphosate». Les deux parlementaires rappellent le rôle de l’Opecst: informer «le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique» et non «formuler une vérité scientifique». La question du glyphosate n’est, en outre, évoqué que dans «un encadré» du rapport, indique-t-on au Sénat.

Didier Bouville

La FNSEA, Irrigants de France et l’APCA ont salué le 10 mai l’annonce par le gouvernement d’une généralisation des projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE), reposant sur une nouvelle instruction aux préfets sur le financement des projets de stockage. «La nouvelle instruction sur les PTGE reconnait désormais la nécessité de prendre en compte les besoins supplémentaires en eau liés au changement climatique, en s’appuyant sur des ressources en eau en période hivernale», selon un communiqué commun. Les trois organisations contestaient une instruction du 4 juin 2015 «freinant le financement» des retenues par les agences de l’eau. Ces dernières, auparavant limitées au financement des projets dits de substitution, «pourront financer des projets de mobilisation des volumes supplémentaires, dès lors qu’un ouvrage est multi-usage», explique le communiqué. La FNSEA, Irrigants de France et l’APCA y voient «une reconnaissance de la nécessité de stocker de l’eau à la hauteur des enjeux pour anticiper les pénuries d’eau et les excès d’eau, tant pour l’agriculture que l’ensemble des usages».

Didier Bouville

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