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A l’occasion de son congrès annuel, la Section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la FNSEA a présenté, le 9 mars, les revendications qu’elle défendra en 2016. Elle demandera notamment une revalorisation des retraites à 85% du Smic. Xavier Beulin l’a soutenue, déclarant qu’il fallait « être ambitieux ». Les anciens exploitants veulent même aller plus loin et défendre la prise en compte des 25 meilleures années de revenu dans le calcul des retraites. Le président de la CCMSA Pascal Cormery les a encouragés, rappelant cependant que « pour toucher plus, il faut accepter de cotiser plus ». Pascal Cormery a par ailleurs fait le point sur la prime de 40€ consentie pour les retraites modestes. 675000 dossiers ont déjà reçus leur versement. Il en reste encore 5500 a régler. Sur la dématérialisation de la communication de la MSA, décriée par la SNAE, Pascal Cormery a expliqué qu’elle permettait des économies non négligeables: 250000€ pour la MSA Berry-Champagne notamment.

Didier Bouville

« L’objectif est atteignable », a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, dans l’hémicycle du Sénat à propos des objectifs fixés par la proposition de loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation, le 9 mars. La proposition fixe l’objectif d’introduire 40% de produits locaux et de qualité dans la restauration hors domicile dont 20% de produits bio à compter du 1er janvier 2020. La polémique enfle sur ces objectifs. En Commission des affaires économiques, les sénateurs ont retiré l’objectif de 20% de bio, déplorait la Fnab (agriculteurs bio), la veille, arguant de l’incapacité des filières bio à fournir des volumes suffisants.

Didier Bouville

Pour la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le conseil des ministres de l’agriculture européens du 14 mars est « crucial » pour la mise en place « de mesures de soutiens adaptés et efficaces pour les producteurs de lait ». « Il ne peut s’agir une nouvelle fois de remettre à plus tard ce qui devrait être fait depuis des mois », rappelle la FNPL qui demande un rééquilibre du marché du lait et insiste sur la nécessité d’aboutir à des positions communes entre les Etats membres, « notamment avec l’Allemagne ».

Didier Bouville

Une manifestation d’agriculteurs finlandais, avec leurs tracteurs, se déroulera à Helsinki le 11 mars, à l’appel du principal syndicat, le MTK. Les agriculteurs finlandais manifestent rarement. Un tel événement ne s’était pas produit depuis 1999. Les élevages laitier et porcin du pays, durement frappés par l’embargo russe, ont à faire face maintenant à l’effondrement des prix sur le marché européen. Une des principales coopératives laitières, Valio, très engagée à l’export de yaourts et fromages en Russie, a perdu ainsi le marché russe. Mais l’étincelle qui a déclenché le mouvement est le retard du paiement des aides européennes. Le MTK reproche la multiplicité des contrôles, qui selon lui pourraient être regroupés en un seul une fois par an, et estime que le budget agricole devrait être orienté vers le revenu des producteurs « et non vers la multiplication des contrôleurs ».

Didier Bouville

En janvier, la Chine «a augmenté ses importations de 51 % en équivalent lait par rapport au même mois en 2015, notamment grâce aux poudres d’origine Océanie», annonce Agritel dans sa lettre de conjoncture reçue le 8 mars. «Toutefois, il faudra attendre la publication de nouvelles données pour savoir si ce rebond de la demande relève d’un retour aux achats ou d’un opportunisme en lien avec les prix bas que l’on connaît actuellement», temporise Agritel. Il s’inquiète de la quantité de lait mis à l’intervention : «A ce rythme, le quota de 109 000 t annuel, allouées à cette mesure, devrait être atteint d’ici la fin avril. Dans ce contexte, les prix de la poudre de lait écrémé pourraient passer en dessous du plancher des 1 698 €/t». De plus, la mesure d’aide au stockage privé, prenant fin, conduira à la remise sur le marché d’environ 10 000 t de poudre lait supplémentaires d’avril à juin prochain. Ces éléments entrainerait une nouvelle baisse sur les prix du lait à la sortie des élevages au niveau européen.

Didier Bouville

«Il n’y aura d’accord que s’il défend nos conceptions», s’est exclamé Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, auditionné le 8 mars, au sujet de l’accord de libre échange entre l’Europe et les Etats-Unis (TTIP) par les Commissions des affaires économiques, des affaires européennes et des affaires étrangères au Sénat. «S’il n’y a pas d’intérêt pour nos agricultures à signer cet accord, il n’y aura pas d’accord», affirme-t-il. Selon lui, «les retours» du 12e round des négociations «ne sont guère encourageants. Les discussions sont bloquées», notamment au sujet des IGP, de la viande bovine ou du recours à des tribunaux privés en cas de conflits commerciaux. Il est également revenu sur la faible «transparence» de ces négociations, pourtant «indispensable». «Si rien ne bouge, cela ne sert à rien de faire semblant de négocier», estime-t-il, en précisant que la France se refusera à conclure un accord sous influence du calendrier électoral américain. Il a également réaffirmé l’importance des normes environnementales et sociales dans les négociations.

Didier Bouville

Le décret venant définir les attributions du ministre de l’Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales a été publié au Journal officiel du 4 mars. Ainsi, Jean-Michel Baylet, qui occupe ce poste créé à lors du dernier remaniement ministériel du 11 février, se voit affecter la mission d’élaboration et de mise en œuvre de « la politique du Gouvernement en matière de développement équilibré du territoire et de solidarité entre les territoires ». Par ailleurs, « il concourt à la cohésion économique et sociale des territoires ». Il est en charge, « avec l’ensemble des ministres compétents », notamment le ministre de l’Agriculture, « du développement et de la mise en valeur des territoires ruraux».

Didier Bouville

A la veille de la journée de la Femme (8 mars), la Caisse Centrale de MSA (CCMSA) a publié les données 2014 relatives à la part de femmes dans la population agricole. Elles « assument une part importante de l’emploi en agriculture » indique un communiqué du 7 mars. Ainsi, en 2014, on comptait 394 000 salariées, soit « 36% des salariés du secteur ». 113 200 cheffes d’exploitation avaient été recensées, soit, « 25,5% de l’effectif des chefs d’exploitation ». Par ailleurs, en 2014 toujours, « 29% des exploitations et des entreprises agricoles comptaient au moins une femme comme exploitante ou co-exploitante ». La CCMSA insiste, dans son communiqué, sur le rôle des femmes dans le « dynamisme du milieu rural ».

Didier Bouville

Le comité permanent de l’INAO a validé, lors de son comité permanent extraordinaire tenu au Salon de l’agriculture le 3 mars, la démarche qui renforce la possibilité d’intégrer les principes de l’agro-écologie dans les signes de l’origine et de la qualité. Stéphane Le Foll est venu personnellement signer cet avenant. Six thématiques ont été identifiées : préserver et développer la biodiversité ; maîtriser et réduire la fertilisation ; limiter l’usage des pesticides : favoriser une meilleure gestion de l’eau ; adapter les modes d’élevage aux ressources locales ; recourir à une génétique plus adaptée. Des mesures-types viendront préciser ces différentes thématiques « dans les semaines qui viennent ». Cette méthode est « à la fois volontaire dans son initiative, et progressive dans sa mise en place », précise l’institut.

Didier Bouville

Les Jeunes agriculteurs (JA) et l’entreprise SoLocal BtoB du groupe Pagesjaunes.fr ont signé un partenariat à l’occasion du Salon de l’agriculture le vendredi 4 mars, pour faciliter la recherche de débouchés des produits agricoles via la vente directe en accompagnant les adhérents sur leur communication digitale. « Aujourd’hui, les consommateurs sont dans le digital », explique Jean-Charles Brandely, directeur général de SoLocal BtoB, « près de 14 millions de recherches par an sont consacrées autour des métiers de l’agriculture ». L’agriculture biologique et la vente directe sont les thématiques les plus sollicitées par les consommateurs. SoLocal BtoB propose d’héberger sur un site internet le profil du producteur lui offrant différents modes de personnalisation. L’entreprise référence ensuite ces profils pour avantager leur visibilité sur le net. « L’agriculteur reste à tout moment propriétaire de son contenu et de son nom de domaine », précise Jean-Charles Brandely, indiquant que les premiers prix étaient autour d’une centaine d’euros. A travers ce partenariat, les adhérents des JA bénéficient de tarifs concurrentiels (moins 20 %). Pour l’heure, sur les 600 000 clients que compte l’entreprise au niveau national, un peu moins de 10 000 sont des agriculteurs.

Didier Bouville