Alors qu’une partie des fonds réservés aux conversions à l’agriculture biologique risque de ne pas être utilisée cette année, «un dispositif de type MAEC pourrait être ouvert dans toutes les régions pour valoriser les apports en matière de biodiversité ou l’autonomie des fermes bio», propose Étienne Gangneron, élu de la FNSEA en charge du bio. À l’inverse de la revalorisation de l’éco-régime bio, comme proposé par la Fnab (voir ici), cette MAEC «éviterait les débats sur les transferts entre piliers», souligne-t-il. Assimilée à une MAEC, l’aide à la conversion fait, en effet, partie du second pilier, à l’inverse de l’écorégime relevant du premier pilier. Des réflexions seraient aussi en cours autour «d’une aide forfaitaire et ciblée qui pourrait compenser les déclassements». En parallèle, «tous les aides classiques doivent être activées», poursuit l’élu, citant les exonérations de taxe foncière, les aides MSA, ou le report des traites de prêts d’État. Comme beaucoup d’acteurs, le syndicat soutient enfin un financement renforcé des campagnes de promotion et de communication de l’Agence bio, «notamment sur les atouts du bio pour le climat». Autant de sujets portés par la FNSEA auprès de ses homologues européens, avec l’espoir d’un financement bruxellois. En l’attente d’une réponse ministérielle à l’urgence, le syndicat majoritaire se tiendra en revanche «en retrait» du plan ambition bio post-2022. «Nous devons avant tout accompagner les producteurs existants», invite Étienne Gangneron.
Didier Bouville


