Une chaleur estivale et des nappes phréatiques pas assez rechargées: l’absence de pluie sur l’ensemble de la France menace la croissance des céréales et notamment du blé, a alerté le 9 mai la FNSEA. «Aucune région n’est épargnée. Chaque jour qui passe, on voit des sols se craqueler. Même dans le Nord, les céréales ont soif», a déclaré à l’AFP sa présidente, Christiane Lambert. «Si cela continue comme ça, ceux qui ont la possibilité d’irriguer vont s’en sortir, les autres auront des baisses de rendement dramatiques » «Nous sommes très inquiets, dit Joël Limouzin, élu en charge des situations d’urgence à la FNSEA. C’est une période délicate pour les céréales: le blé a atteint sa taille adulte, l’épi s’est développé et on est maintenant au stade du grossissement du grain.» Sans eau et sous l’effet de la chaleur, les grains se flétriront, avec comme risque «une perte de rendement qui peut aller jusqu’à 40% si le temps reste sec pendant plusieurs semaines», met-il en garde. «Plus que jamais, il faut qu’on arrive à stocker de l’eau», plaide la FNSEA, qui alerte sur les risques d’une flambée encore plus forte des coûts alimentaires en cas de mauvaise récolte en France.
Didier Bouville