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Les négociateurs de l’UE et du Royaume-Uni sont parvenus le 17 octobre, quelques heures avant l’ouverture du Sommet réunissant à Bruxelles les chefs d’État et de gouvernement européens, à un nouvel accord sur le Brexit. Un accord qui doit encore obtenir le feu vert des Parlements européen et britannique. Les deux parties sont parvenues à avancer sur la question de la frontière irlandaise et sur celle de la future relation commerciale post-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni. Une période de transition, jusqu’à la fin 2020, avec la possibilité de la prolonger de deux ans supplémentaires, est prévue afin de négocier un futur accord commercial. Le principal syndicat agricole britannique, la NFU (National farmers’ union) a salué cette annonce, tout en prévenant qu’il faudrait «à long terme s’assurer que les normes agricoles britanniques ne soient pas sapées par l’ambition d’ouvrir les marchés britanniques à des produits alimentaires» ne respectant pas les mêmes exigences. Les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) se félicitent, elles aussi, de cet accord «qui confirme l’ambition de conclure un accord de libre-échange (ALE) à droits nuls et à restrictions quantitatives entre l’UE et le Royaume-Uni».

Didier Bouville

Dans une note, Agreste conjoncture annonce qu’en août dernier, après plusieurs mois consécutifs de baisse, la collecte de lait a progressé de 1 % en glissement annuel. Depuis le début de l’année elle est en recul de 0,9 %. A cette hausse de la collecte en août, s’ajoute une progression de 3 % en glissement annuel du prix du lait standard conventionnel (hors Bio et AOP/IGP) qui s’établit ainsi à 344 euros les 1 000 litres. En août dernier on constate également une évolution contrastée des fabrications de produits laitiers, avec notamment une hausse des fabrications de produits industriels et une baisse des fabrications de produits de grande consommation. Concernant le lait de chèvre et celui de brebis les collectes sont aussi en augmentation, elles progressent respectivement de 2 ,4 % et 7,2 % en glissement annuel.

Didier Bouville

Les chambres d’agriculture lancent une consultation «ouverte au plus grand nombre» sur leur plan stratégique 2019-2025, annonce un communiqué de l’APCA (tête de réseau) du 17 octobre. Celle-ci se déroule sur le site internet de l’APCA jusqu’au 13 novembre. Les trois questions posées portent sur les grands axes du plan stratégique des chambres: accompagnement des transitions de l’agriculture, dialogue avec la société et développement économique des territoires. «Nous souhaitons entendre à la fois les agriculteurs et la société civile pour bâtir notre projet de mandature», précise Claude Cochonneau, président de l’APCA. «L’enjeu est trop important pour l’avenir des agriculteurs et les territoires pour que nous n’écoutions pas ce que vous avez à nous dire.» «Une synthèse des contributions sera communiquée aux 3200 élus des chambres d’agriculture début décembre, puis le projet 2019-2025 sera finalisé suite à ces contributions», indique le site internet des chambres.

Didier Bouville

Comme annoncé par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, le paiement des avances d’aides directes et de l’ICHN a débuté le mercredi 16 octobre. Les aides dites directes comprennent les aides découplées (paiement de base, paiement redistributif, paiement vert et paiement en faveur des jeunes agriculteurs) et la plupart des aides couplées animales (aides aux bovins allaitants et laitiers, aides ovines et aide caprine), rappelle le ministère dans un communiqué du 16 octobre. Et de rappeler que, pour tenir compte de la sécheresse, les taux de ces avances ont été augmentés à hauteur de 70% des montants finaux pour les aides directes (au lieu de 50%) et de 85% pour l’ICHN (au lieu de 75%).

Didier Bouville

La FNSEA et les JA lancent une «campagne d’étiquetage dans les enseignes de la grande distribution», ont-ils annoncé dans un communiqué du 16 octobre. Observant «trop d’origines floues ou trompeuses» sur les aliments, les syndicats exigent «un étiquetage précis et lisible sur l’ensemble des produits frais comme transformés». «Nous irons sticker les produits dont l’origine paraît incertaine», précisent les organisations. Les premières actions démarrent le 17 octobre dans le Doubs. Suivront la Somme et l’Eure, avant des actions coordonnées en Normandie. La campagne durera «tout l’automne». «Nous inviterons les consommateurs présents à mener l’enquête à nos côtés», lancent la FNSEA et les JA, qui veulent «une obligation d’étiquetage du pays d’origine de tous les produits que nous achetons» aux niveaux français comme européen.

Didier Bouville

Les députés de la Commission des affaires économiques, consultés pour avis sur la mission «agriculture et alimentation» du PLF 2020 le 16 octobre, ont critiqué à l’unanimité la baisse de la taxe additionnelle sur le foncier non-bâti de 15% prévue dans le projet de loi, qui pourrait engendrer une forte diminution du budget des chambres d’agriculture. «Je m’oppose à cette baisse, qui n’est pas en adéquation avec nos exigences en matière de transition agricole», s’est inquiété le rapporteur pour avis Jean-Bernard Sempastous (LREM), ajoutant qu’il «soutiendrait» en séance l’amendement du député LREM Hervé Pellois, pour supprimer cette mesure. Le rapporteur a toutefois salué la «hausse globale du budget de la mission», via notamment la «hausse des crédits» apportés aux «mesures agroenvironnementales» et au volet «sécurité et qualité sanitaire». Les députés ont par ailleurs voté des amendements visant à augmenter le budget des organisations de producteurs, des fermes Dephy, des projets alimentaires territoriaux et du médiateur des relations commerciales agricoles.

Didier Bouville

Le 15 octobre, 250 membres des réseaux FNSEA/JA se sont rassemblés à Paris à l’occasion de la journées du syndicalisme économique. Les deux organisations expliquent qu’il s’agit d’une nouvelle étape pour donner les moyens à leurs réseaux de s’impliquer dans les Organisations de Producteurs (OP) et ainsi participer activement à la mise en œuvre des dispositions de la Loi EGAlim, au premier rang desquelles la prise en compte des coûts de production dans les contrats. La FNSEA et JA s’organisent pour renforcer l’appropriation, par les agriculteurs dans les territoires, de cette loi, véritable « boite à outils à destination » de la profession. La FNSEA et JA souhaitent « promouvoir un syndicalisme de solutions, pour accompagner la construction du prix en marche avant ». « Nous prenons nos responsabilités dans l’organisation économique, nous sommes acteurs de la commercialisation de nos produits et d’une meilleure répartition de la valeur. De cela dépendra un revenu décent, condition nécessaire pour assurer le renouvellement des générations », précisent Jérôme Despey et Arnaud Gaillot, secrétaires généraux des syndicats.

Didier Bouville

Dans un rapport publié le 14 octobre, plus de cinquante chercheurs du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) alertent sur les «menaces pesant sur les systèmes alimentaires», pouvant faire craindre, dans les prochaines décennies, à une «multiplication des crises alimentaires». Ces travaux, coédités par la FAO et la Commission européenne, pointent du doigt, pêle-mêle, la «démographie galopante», accentuant «la demande alimentaire» et la «pression sur la terre» ; les «changements de régimes alimentaires», la «dégradation de l’environnement», l’instabilité des marchés internationaux et les «catastrophes naturelles et conflits», engendrant de «l’insécurité alimentaire». Si «la production alimentaire mondiale par habitant n’a jamais été aussi élevée dans l’histoire de l’humanité», la sous-nutrition «repart à hausse» préviennent en outre les scientifiques.

Didier Bouville

Le Cifog (interprofession du foie gras) a dévoilé son logo collectif «foie gras de France» lors d’une conférence de presse le 15 octobre à Paris. Il garantit au consommateur «une traçabilité de l’éclosion des œufs jusqu’à l’étiquette», résume Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog (oies ou canards nés, élevés, engraissés, transformés, conditionnés et étiquetés en France). Complémentaire des signes officiels de qualité, cette démarche se décline aussi sur les magrets et confits. «Tous les principaux acteurs se sont engagés» à s’inscrire dans cette démarche volontaire, d’après Mme Pé, qui précise que «cet outil va être nécessaire pour la reconquête à l’export.» La France a fortement reculé dans ses marchés historiques après la crise de l’influenza aviaire, au profit de la Hongrie et de la Bulgarie. Dans l’Hexagone, les achats de foie gras ont augmenté de 1,7% en volume sur les huit premiers mois de 2019 (+18% pour le magret). «Là où le bât blesse, c’est en restauration» (environ la moitié du marché français), déplore Michel Fruchet, président du Cifog. Le 15 octobre, l’interprofession a signé une charte avec huit associations de restaurateurs qui appellent leurs 10 000 chefs adhérents à «indiquer de manière volontaire l’origine française des foies gras».

Didier Bouville

A l’occasion de sa visite surprise au dernier Sommet de l’élevage, le président de la République aurait annoncé un assouplissement des conditions d’éligibilité des exploitations au fonds des calamités agricoles, rapporte le cabinet du ministre de l’Agriculture. Un décret est attendu, qui doit faire passer de 13 à 11% le taux minimum de perte de valeur du produit brut que doit avoir subi une exploitation pour bénéficier des aides du régime des calamités. Le niveau de ce taux excluait notamment les exploitations les plus diversifiées. Cette mesure s’appliquerait aux dommages apparus depuis l’année 2018 comprise. Sur cette même année 2018, le coût de cet assouplissement est estimé à 9,2 millions d’euros, rapporte le ministère.

Didier Bouville