Le plan controversé du gouvernement néo-zélandais sur la taxation des émissions de gaz à effet de serre des ruminants ne passe toujours pas auprès des éleveurs, malgré plusieurs changements. La Nouvelle-Zélande entend lancer la première taxe sur les émissions de méthane et de protoxyde d’azote au monde, pour réduire le bilan de ses 6 millions de vaches et 26 millions de moutons. Selon la première version du plan, les éleveurs devront payer en fonction des émissions de leurs animaux, ce qui avait fait bondir la communauté agricole néo-zélandaise et provoqué des manifestations fin octobre. Les fermiers avaient demandé à la Première ministre, Jacinda Ardern, d’abandonner cet impôt, pointant le risque d’une augmentation des prix des denrées alimentaires. L’un des changements apportés le 21 décembre par le gouvernement inclut la possibilité de contrebalancer les émissions de carbone animales par le développement de la sylviculture sur les exploitations, afin de réduire la taxe. «Notre objectif commun est d’aider les fermiers à exporter plus, réduire leurs émissions et faire en sorte que notre secteur agricole reste compétitif», a déclaré Mme Ardern dans un communiqué. «La Nouvelle-Zélande est la seule à opter pour une réponse punitive», a critiqué dans un communiqué le président de la Fédération des fermiers néo-zélandais, Andrew Hoggard.
Eva DZ