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Le marché du porc plombé par l’embargo russe en 2014 

Le prix de base du porc s’est établi en moyenne à 1,327 €/kg de carcasse au marché du porc breton en 2014. C’est 9,36 % de moins qu’en 2013. Pourtant l’année avait bien commencé et les indicateurs de marché disponibles laissaient envisager raisonnablement une hausse des cours de 10 à 20 % en 2014. En effet, janvier a démarré à 1,30 €/kg. Les cours ont ensuite  progressé et culminé à 1,537 €/kg  à la mi-avril quand l’embargo russe est venu casser cette tendance haussière. Ensuite, les cours ont plafonné entre 1,40 €/kg et 1,47 €/kg jusqu’à la fin juillet, puis la baisse s’est précipitée jusqu’en décembre. Le cours le plus bas de l’année a été atteint le 8 avec 1,111 €/kg. Malgré la réorientation d’une partie des exportations vers d’autres destinations, en fin d’année, la perte du débouché a plombé durablement le marché du porc en 2014.

Didier Bouville

Le CNPO lance la première campagne télévisée pour promouvoir les œufs

A partir du 5 janvier, une campagne de publicité fera la promotion des œufs sur le petit écran. Lancée par le Comité national de la promotion de l’œuf (CNPO), cette campagne sera diffusée en deux vagues sur les chaînes nationales, l’une en janvier, l’autre en été, pour dynamiser les ventes. Sous le slogan « l’œuf, tous les jours il nous bluffe », les professionnels de la filière veulent mettre en avant les nombreuses possibilités de recettes à base d’œuf, en profitant de l’attrait des consommateurs pour ce produit : 97 % des Français consomment des œufs, dont 78 % au moins une fois par semaine (enquête CNPO/CSA de mars 2013), une consommation en progression puisque les achats des ménages sont en hausse de 1,9 % sur les huit premiers mois de l’année 2014. Avec 14,3 milliards d’œufs, la France était en 2013 le premier producteur d’œufs de l’Union européenne.

Didier Bouville

Ecophyto : Ségolène Royal retient sept mesures prioritaires du rapport Potier

Suite à la remise au Premier ministre du rapport Potier sur la réduction des phytosanitaires, le 23 décembre, la ministre de l’Ecologie a retenu sept mesures dont elle souhaite faire une priorité. Il s’agit de réduire les herbicides dans l’eau, en déterminant pour les trois substances les plus présentes des Normes de qualité environnementale « NQE », expérimenter les certificats d’économie de phytosanitaires à l’exemple de ce qui existe déjà dans le domaine de l’énergie, multiplier par dix le nombre d’agriculteurs formés aux méthodes alternatives, diffuser l’expérience des fermes DEPHY, développer l’agriculture bio notamment grâce à la généralisation du bio dans la restauration hors domicile, lancer une campagne de surveillance des pesticides dans l’air, et concernant les jardins et espaces verts publics, ne plus autoriser les ventes en libre service des produits interdits en 2022.

Didier Bouville

Écophyto : le rapport Potier propose d’agir davantage au niveau des producteurs

Dans ses recommandations pour réduire le recours aux produits phytosanitaires, le rapport du député Dominique Potier, présenté le 23 décembre au Premier ministre, propose d’agir davantage au niveau des producteurs. « Nous voulons les remettre au cœur du dispositif. Il s’agit de mieux les accompagner » dans la réduction des produits de traitement, a-t-il précisé à Agra Presse dans un entretien téléphonique, le jour même. Dans son rapport, D. Potier propose que la nouvelle version du plan Écophyto mobilise les outils des politiques publiques et agisse également auprès de l’aval : collecte et mise en marché, transformation, distribution et consommation. Sur le terrain, il recommande un renforcement du plan protéines, de l’agriculture biologique, d’expérimenter les certificats d’économie de phytosanitaires et de multiplier par dix le nombre d’agriculteurs accompagnés dans leur transition vers l’agro-écologie, pour le porter à 30 000.

Didier Bouville

Le Premier ministre demande un nouveau plan de réduction des pesticides

Le Premier ministre Manuel Valls a demandé, le 23 décembre, aux ministres de l’Écologie et de l’Agriculture, Ségolène Royal et Stéphane Le Foll, d’engager un nouveau plan de réduction de l’utilisation des pesticides en France (Plan Écophyto). Cette annonce intervient après la remise, le jour-même, par le député de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier d’un rapport parlementaire qui conclut à l’échec du premier Plan Écophyto (2008-2014). «Six ans après son démarrage fin 2008, le plan n’a pas eu les résultats espérés, puisque les indicateurs de suivi quantitatif global des usages ne montrent pas de tendance à la baisse», note-t-il dans son rapport. Ce rapport propose également de nombreuses pistes d’amélioration pour un nouveau plan Écophyto.

Didier Bouville

Céréales : la Russie devrait introduire des restrictions à ses exportations

La Russie a annoncé, le 22 décembre, son intention d’introduire prochainement des barrières douanières afin de réduire ses exportations de céréales. « Nous devons disposer de réserves minimales qui assurent la sécurité alimentaire de la Russie. Dans ce contexte, je pense qu’il est temps de réfléchir à des restrictions administratives des exportations », a indiqué le vice-premier ministre Arkadi Dvokovitch, cité par des agences russes. Il devrait, sous peu, en faire la demande au premier ministre Dmitri Medvedev. La chute du rouble a rendu les exportations céréalières plus compétitives pour les agriculteurs, ce qui a conduit à une forte hausse des prix du blé en Russie.

Didier Bouville

Céréales : la FAO plaide pour une transition vers une «agriculture durable»

Les systèmes d’exploitation à base de céréales doivent «entamer la transition vers l’agriculture durable si l’on veut qu’ils répondent un jour à une demande inégalée de maïs, de riz et de blé», plaide l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, dans un communiqué du 19 décembre, faisant suite à la réunion d’un groupe d’experts internationaux à Rome. La FAO estime qu’au cours des 35 prochaines années, la production annuelle de maïs, de riz et de blé atteindra 3 milliards de tonnes, soit un demi-milliard de tonnes de plus que les récoltes record cumulées de 2013. Cet objectif ne peut-être atteint, selon la FAO, qu’avec une agriculture «qui permet d’obtenir une plus grande productivité tout en préservant les ressources naturelles, facilitant l’adaptation au changement climatique et procurant des avantages économiques aux 500 millions de petites exploitations agricoles familiales du monde».

Didier Bouville

Carrefour et Cora/Supermarchés Match ont annoncé, le 22 décembre, avoir signé un accord de coopération visant à renforcer leur pouvoir de négociation face à leurs fournisseurs en France, rapporte l’AFP. Cet accord portera sur les achats de produits de marques nationales et internationales pour l’alimentaire et le bazar, et sera effectif dès le 1er janvier, annoncent les deux distributeurs dans un communiqué commun. Ils représenteront à eux deux 25 % de part de marché. A noter que les produits frais issus des filières agricoles ne sont pas inclus dans ce partenariat. Système U et Auchan ainsi que Casino et Intermarché ont déjà conclu des accords similaires à l’automne dernier.

Didier Bouville

Filière caprine : JA demande des mesures pour conforter les installations 

Alors qu’au sortir d’une crise amorcée en 2009, la demande de lait de chèvre est réelle pour les entreprises de collecte et les rayons des magasins, Jeunes agriculteurs (JA) dénonce la difficulté d’installer et de maintenir des jeunes dans la filière caprine. Dans un communiqué du 19 décembre, le syndicat demande « des aides et des garanties spécifiques pour les jeunes », ajoutant que « la gestion des volumes est la clé de la gestion de la filière ». Le syndicat rappelle que « les coûts de production en lait de chèvre sont élevés », et demande « une revalorisation du prix de base du lait de chèvre de 40 € / 1000 litres ». Pour appuyer ces revendications, JA prévoit des actions syndicales « dans les prochains jours afin de maintenir la pression sur les entreprises de collecte et les GMS ».

Didier Bouville

Lait : hausse modérée de la collecte 

En octobre 2014, la collecte de lait de vache a progressé de 2,5 % par rapport à octobre 2013. Même si elle était encore soutenue, la hausse des livraisons a été plus modérée qu’en début de campagne. Cette tendance se serait confirmée en novembre. Les volumes relevés le mois dernier seraient du même d’ordre que ceux de novembre 2013. En cumul depuis le début de la campagne 2014/2015, la collecte de lait de vache a progressé de 6,2 % par rapport à la campagne 2013/2014. Mais elle serait encore en retrait de 310 000 tonnes par rapport au quota national, soit un déficit de 2 %. Chez nos partenaires du nord de l’Europe, la collecte a été très dynamique depuis le début de la campagne. A cinq mois de sa fin, la Pologne, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark étaient en situation de dépassement potentiel de leur quota. Au Royaume-Uni, la collecte a également repris, mais la situation vis-à-vis du quota reste déficitaire.

Didier Bouville